8 manières d’écrire pour vendre, même dans un tweet.

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Introduction

En marketing, on estime que chaque mot a son importance. Peu importe où il y a du texte dans vos communications, ce texte peut servir à vendre. Certains en ont même fait leur spécialité, et c’est ce que l’on appelle le Copywriting (traduisez - l’art d’écrire une page de vente).

Concrètement, cela consiste à trouver un angle d’attaque, un champs lexical et des arguments de ventes choisis spécifiquement dans le but de toucher/connecter avec votre audience et de convertir au maximum. Au travers de la rédaction bien sûr.

Outre le travail en amont d’analyse de l’audience ou de définition des bénéfices de votre offre, nous allons, dans ce texte, nous concentrer sur la rédaction en elle-même. Car comme dans toute thématique, il existe des méthodologies ou des frameworks établis, testés et approuvés par des marketers expérimentés, permettant de cadrer votre rédaction.

Et ce sont ces frameworks qui rendent le Copywriting moins compliqué.

Les frameworks (structures)

Je vais lister ci-après quelques frameworks. Des schémas de rédaction qui ont déjà fait leurs preuves. Et pour illustrer chacun d’entre eux, je donnerai un exemple avec un tweet. Car oui, ces frameworks peuvent tenir même dans un texte aussi court qu’un tweet.

Le pont

Il s’agit de décrire un souci actuel auquel votre audience fait face. Faites ensuite imaginer à vos audiences le même environnement sans le souci mentionné. Positionnez ensuite votre offre comme étant le pont entre ces deux visions.

La situation problématique. La situation rêvée. Le pont entre les deux.

AIDA

Surement le schéma de rédaction le plus utilisé, le plus efficace et le plus connu par les marketers (surtout dans la pub). Concrètement, il suit 4 points d’intérêts essentiels :

  • A pour Attention : Ce que l’on appelle hook, en media buying. Autrement dit, la manière dont vous attirez l’attention du lecteur. Mettez l’accent sur celle-ci car un bon hook, c’est la garantie que vos audiences lisent la suite.
  • I pour Intérêt : Attirer l’attention est une chose, retenir l’attention en est une autre. C’est pourquoi il faut enchaîner avec l’Intérêt. Si vous avez bien fait votre travail d’analyse de l’audience, vous saurez exactement sur quels leviers appuyer pour générer cet intérêt chez vos lecteurs.
  • D pour Désir : Autrement dit, nourrissez le désir de vos audiences en présentant les bénéfices de votre offre. Faites les raffoler de votre offre, qu’elles aient envie de vous jeter l’argent à la figure pour obtenir votre produit
  • A pour Action : Si tout le travail a été fait correctement, vous n’avez plus qu’à leur dire quoi faire, et le tour est joué.

Les 5 objections

On considère, dans la sphère commerciale de manière générale, qu’il y a 5 grandes catégories d’objections :

  • J’ai pas le temps
  • J’ai pas l’argent
  • C’est pas pour moi
  • J’ai pas confiance
  • J’en ai pas besoin

Anticipez ces 5 objections d’avance et c’est cliqué. Anticipez-en une et c’est déjà très bien.

“5 minutes”, “épargner”, “2 millions”, “Français actifs” : On écarte 4 objections.

Les 4 (autres) P

A l’instar des 4P du marketing mix, ceux-là visent à promouvoir votre offre au fur et à mesure que votre texte avance.

  • Promise : Faites imaginer un monde idyllique
  • Picture : Détaillez la douleur du problème auquel votre produit répond.
  • Proof : Prouvez-le
  • Push : Poussez à l’action
“C’est vrai que je commençais à avoir faim…”

Le contraste impossible

Ce framework-là utilise le principe-même du cliffhanger, à savoir : Opposer une situation initiale à une situation finale complètement illogique. Le contraste entre les deux situations crée une incohérence qui pousse votre audience à vouloir comprendre et à en savoir plus. Comme à la fin d’un épisode d’une série (“Mais comment Scofield va réussir à s’en sortir là !?”).

Si ce n’est pas par intérêt, ils cliqueront au moins par curiosité.

C’est trop beau pour être vrai.

La persuasion en 4 temps

Un schéma tout simple dans lequel on vise à répondre à 4 questions :

  • Qu’est-ce que j’ai pour vous ?
  • Qu’est ce que ça va faire ?
  • Qui suis-je pour le proposer ?
  • Qu’est ce que vous devez faire ?
“-Excuse me, do you speak English? -Fine and you?”

Le “Et donc ?”

Ce schéma est un peu particulier. Pour faire court, il consiste à appuyer chaque argument par le suivant. Ce schéma peut vous amener à sortir complètement du produit initial, mais ce n’est pas forcément une mauvaise chose (surtout lorsque vous jouez avec l’affect et l’émotion de votre audience).

Il permet d’établir ce qui a réellement de la valeur dans votre produit, tout en différenciant les caractéristiques de votre produit et ses bénéfices. Le tout, bien évidemment, renforce l’argumentaire globale. Une sorte de boucle vertueuse d’arguments positifs.

On ne vend pas des stratégies - On vend des performances et du chiffre d’affaires.

L’utopie bien réelle

Cette méthodologie est ma préférée. En résumé, elle consiste à décrire une situation. Cette situation doit évidemment mettre en avant une tonne d’avantages par rapport à la situation classique vécue par vos audiences. C’est l’utopie.

Placez ensuite votre produit comme clef d’accès à cette situation, en vous assurant de ne bien cibler qu’un seul persona marketing, et vous rendez, inconsciemment, la situation utopique bien réelle.

Poétique, comme la plupart des cafés. Mais, concentré sur le bénéfice.

Conclusion

Il existe mille et une manières de vendre votre produit ou vos services. Certaines sont plus adaptées que d’autres, mais si votre travail d’analyse en amont est correctement réalisé, toutes ces manières peuvent fonctionner et vous être utiles.

De la même façon, il existe également d’autres frameworks ayant fait leurs preuves. Je ne cite ici que ceux que j’affectionne et que j’utilise régulièrement dans le cadre de mes activités.

PS : Si vous souhaitez en discuter plus en détails, ou parler plus généralement de stratégie marketing digital, faites moi signe ici. On pourra éventuellement élaborer un plan adapté à vos besoin.

Image d’illustration

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