Les dessous de notre invitation

Quand il a été question de créer L’imprévu, l’équipe souhaitait fabriquer un média qui ressemble à ses lecteurs, qui ressemble à ses abonnés, qui réfléchisse avec ses lecteurs et ses abonnés. À travers la construction du site, d’abord. Mais aussi à travers les sujets sur lesquels la rédaction se penche et la façon dont elle les traite.

[Aparté : toute l’équipe espère que cette mission est remplie.]

Nous ne voulions pas nous arrêter là, en “si bon chemin” comme on dit. L’un des autres objectifs de L’imprévu était de permettre le débat, en essayant de l’élever et, surtout, de rencontrer au fur et à mesure nos lecteurs et nos abonnés. (C’est vous). Nous avons décidé très tôt d’organiser des rencontres, dont la première aura lieu dans quelques jours. Seulement, avant d’exister, il fallait que ces rencontres aient toute légitimité, qu’elles remplissent les critères que nous nous étions fixés : revenir sur un sujet maltraité ici ou là, le décortiquer en profondeur, l’ouvrir sur l’aujourd’hui, créer la rencontre et susciter la discussion.

Dérouler la pelote

Au quotidien, quand nous travaillons sur un sujet, nous nous efforçons de dérouler le fil, de revenir sur le terrain, de le contextualiser. Les sujets que vous pouvez lire sur L’imprévu ont une histoire, découlent d’une envie, d’un questionnement personnel ou collectif, parfois d’un besoin de comprendre, selon les thématiques. C’est le cas des nombreux articles que nous avons publiés sur le sujet de la désindustrialisation. Comment les salariés vivent-ils l’annonce d’un plan social, comment en parlent-ils des années après, où en sont-ils maintenant, quel est leur combat ? Bata, Alstom, les Conti, ArcelorMittal et tant d’autres exemples. C’est à cela que nous avons décidé de consacrer notre (votre !) premier débat.

Ces sujets sont aussi le fruit d’idées et de rencontres avec d’autres. Des “lambdas”, des personnes avec une histoire à raconter, et d’autres comme ceux qui, une épée de Damoclès au-dessus de la tête, craignent de perdre leur job. Et aussi avec celles et ceux qui ont fait des années de recherche sur un sujet, et avec les femmes et les hommes qui l’ont vécu de près et qui racontent, quelques temps après.

Un moyen de créer l’échange

Pour revenir sur la désindustrialisation qui a marqué ces dernières décennies, nous avons fait le choix d’inviter différents protagonistes. Les Conti ont été évidemment conviés, mais leurs actualités les empêchent d’être parmi nous. Clémence Leleu, la journaliste qui est allée à leur rencontre racontera ce que certains sont devenus.

Il était intéressant pour le débat d’avoir également sur ce plateau Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, que nous avions interviewés en juin 2015 sur leurs travaux consacrés à la violence que les plus riches — parfois patrons de grandes entreprises — faisaient subir à leurs salariés, ouvriers, employés. Illustrant ainsi une autre face des fermetures d’usines. Le couple a notamment travaillé sur les Ateliers Thomé-Génot, une usine familiale qui en fermant a laissé sur le carreau 300 salariés dans un coin déjà dévasté par la désindustrialisation, les Ardennes.

Et enfin, Édouard Martin, député européen et ancien ouvrier syndicaliste d’ArcelorMittal à Florange, sera avec nous pour évoquer quelles pistes il est possible de mettre en oeuvre au niveau européen, et si des solutions existent à la débandade industrielle.

Participez !

Vous l’aurez sans doute compris, nos sujets sont une porte d’entrée à la discussion, à la réflexion et à l’échange. En inventant L’imprévu il y a de ça presque trois ans, nous voulions donner vie aux articles publiés, au travail de nos journalistes, et, surtout aux grands débats qui ont animé des dizaines de milliers d’hommes et de femmes. Et les animent encore.

Voilà ce qui se cache derrière cette invitation… N’hésitez pas à nous rejoindre, ce 18 novembre à 18h00. Toutes les infos utiles, ainsi que le bulletin d’inscription, vous attendent, ici. Vous êtes à un clic d’une soirée L’imprévu !

À très bientôt,
Claire pour l’équipe