iLab — Créer une expérience sensibilisant au changement climatique
Pour le premier travail de groupe de cette année, nous avons dû créer un projet permettant de sensibiliser les gens au réchauffement climatique.
Notre groupe était composé de Sélima Masalgova, Elisabeth Nyssens, Aline Meunier, Hélène Goffinet, Morgane Laurent et Lua Jacqmin.
Il n’y avait pas de contraintes pour le medium utilisé : nous pouvions même créer un projet qui se base sur une technologie inexistante à ce jour.
Premiers jets
Il a fallu réfléchir à des projets correspondants à notre sujet. Nous étions parties sur des projets axés bio, local, et encourageant la culture de plantes à domicile.
Nous avons dégagés 4 grandes idées :
- Une application de type Hello Fresh, en bio et local. Les utilisateurs pourraient commander des boites contenant plusieurs recettes et les ingrédients qu’il faut pour les réaliser.
- Un projet de potager urbain commun, où les citoyens intéressés pourraient aider à cultiver les légumes et repartiraient avec une partie des récoltes.
- Une application qui donne des conseils et des bonnes actions à réaliser au quotidien afin de réduire son empreinte écologique.
- Une application qui répertorie les producteurs locaux ainsi que les magasins qui vendent des produits bio et/ou locaux.
Remise en question
Bien que nos projets nous semblaient bons et cohérents avec notre sujet, cela ne semblait pas assez poussé, assez impactant pour nos professeurs.
Nous avons donc dû nous remettre en question et changer nos plans. Un projet plus “coup de poing”, plus “rebelle”, c’est ce qu’il nous fallait.
Pourquoi pas une application poussant à la désobéissance civile ? Trop de dérives possibles…
Un défi consistant à mettre des autocollants alertant de l’impact écologique de certains aliments dans le commerce ? Trop simple…
Et… Un service militaire mais écologique ? Les citoyens seraient obligés de participer à ce service durant un mois, ils y apprendraient à réduire leur empreinte écologique en consommant mieux, en ramassant des déchets, en choisissant le meilleur moyen de transport en fonction de leur voyage…
Cette idée nous plaisait bien et nous avions eu l’aval de nos professeurs pour partir dans cette direction.
Evolution de notre idée
Le service militaire écologique s’est vite transformé. Nous avons décidé de faire vivre une expérience plus rapide aux gens.
Nous somme parties sur l’idée d’un happening dans lequel les personnes intéressées seraient plongées dans un monde utopique ou dystopique grâce à un casque de réalité virtuelles. Elles répondraient d’abord à un questionnaire sur leurs habitudes quotidiennes. Elles choisiraient également une pilule bleue ou une rouge. En fonction de leurs réponses et du choix de la pilule, nous leur montrerions des images positives ou négatives du monde, pour les encourager à continuer leurs bonnes actions ou leur faire réaliser qu’il faut changer leurs habitudes.
Il nous manquait toujours le côté “expérimental”…
Le projet s’est encore modifié.
Fini le questionnaire et la pilule. Bonjour l’expérience 100% immersive.
Place à l’excès et l’expérimentation.
Le projet — Version 1
Le projet sur lequel nous sommes tombées d’accord était le suivant :
Une immersion dans un monde ultra-réaliste, où les 5 sens pourraient être utilisés grâce à une technologie AVR (réalité virtuelle augmentée), qui n’existe pas encore mais permettrait de ressentir, toucher, sentir…
Des épreuves seraient présentées à l’utilisateur et selon ses choix, son environnement deviendrait plus ou moins pollué et dévasté.
Un trajet en voiture qui aurait pu être fait à pied ? La pollution crée des nuages sombres et toxiques un peu partout…
Une attention particulière pour ne pas utiliser trop le chauffage ? Un temps plus clément lors de l’hiver.
Nous comptions proposer ce programme dans les écoles secondaires afin de sensibiliser les jeunes. La sensation de réel et les images qu’ils y verraient étant censés les faire réfléchir sur leur manière de consommer et d’influer sur le climat.
Son nom ? BackFire, ou agir avant le retour de flammes.
Son slogan ?
Parce que la simulation peut devenir réalité, confronte-la dès maintenant
Première présentation — feedback
Première présentation de notre projet. Premiers réels feedbacks.
Les professeurs semblaient assez contents de notre idées. Les feedbacks que nous avons eu nous poussaient à aller plus loin dans notre projet.
- Comment allons-nous présenter les épreuves ?
- comment contextualiser le sujet dans les écoles (implication et encadrement par les professeurs, etc) ?
- représenter l’individu dans le monde virtuel pour qu’il se sente concerné et pas seulement montrer de simples paysages (ex: difficultés à réfléchir, difficultés à respirer, soif,…)
Améliorer le projet
Sur base des feedbacks reçus, nous avons peaufiné notre projet et l’avons poussé encore plus loin.
Notre idée a donc évolué vers un programme complet, commençant dès la maternelle et se terminant le jour de l’expérience vécue par le citoyen.
Chaque personne atteignant ses 18 ans aurait l’obligation de vivre la simulation une fois. Ils seraient préparés, bien sûr, à vivre cette expérience -qui peut se révéler angoissante selon les choix faits-.
Les enfants en maternelle recevraient la visite de personnes spécialisées qui les sensibiliseraient déjà aux choix écologiques à faire au quotidien à leur échelle (jeter ses papiers dans la poubelle, ne pas gaspiller la nourriture, …). Ils feraient également un petit jeu qui s’apparente à la simulation, avec des choix à faire et une explication de pourquoi tel choix est mieux qu’un autre…
Enfin, au travers d’une histoire, on leur expliquerait qu’à leurs 18 ans ils devront passer la simulation.
Durant le secondaire, vers 15–16 ans, des jeunes ayant passés l’expérience dans l’année viendraient expliquer comment se passe l’expérience et comment ils l’ont vécues. Les jeunes pourraient poser les questions qu’ils veulent. Cette rencontre aurait pour but de faire passer le message le plus facilement possible aux jeunes.
Le jour de leurs 18 ans, chaque citoyen recevrait une convocation qui lui demande de se présenter au centre de simulation le plus proche. Sur place, on lui expliquerait les règles de sécurité à adopter durant la simulation. Il faut savoir qu’il y aurait à disposition une salle de repos pour préparer le citoyen avant et après la simulation, ainsi qu’une cellule psychologique présente en cas de choc trop grand.
L’expérience durerait une heure de temps réel, qui représenterait une semaine dans la simulation. La simulation peut être arrêtée à tout moment par le citoyen.
Des visuels ?
Nous avons aussi designé un logo et des flyers, et monté une vidéo simulant ce que l’utilisateur verrait durant l’expérience.
Nous avons commencé à faire le design du site. Celui-ci comporterait un switch button qui permet de passer d’un thème “utopique” à un thème “dystopique” . Cela ajouterait ou enlèverait des fonctionnalités, en plus de changer les couleurs et les images.
Dernière ligne droite
Chacune avait ses tâches bien définie. Le tout, dans la dernière ligne droite, était de tout rassembler dans le but de préparer la présentation du jour J.
Certaines choses ont changé en dernière minute, comme la vidéo, qui était trop longue et peu intéressante. Une refonte totale de ce qui a été fait, pour obtenir un résultat plus captivant. Une idée de jeu à tester pour les gens qui viendraient voir notre travail s’est ajoutée au tableau.
Un travail intéressant
Ce travail a été intéressant pour tout le groupe, chacun a pu s’essayer à des techniques qu’il ne maîtrisait pas forcément. On a essayé de brasser au maximum nos idées et de fusionner les idées de tous les membres du groupe pour créer un projet qui nous parlait et nous intéressait.
Le fait de ne pas être limités par la technologie existante (ou non) nous a permis de pousser notre créativité, d’imaginer un projet citoyen déployé sur plusieurs années.
Cela n’a pas été un travail facile, mais il a été très enrichissant.