Un passeport contre une médaille.

Luca Rastelli
13 min readDec 20, 2018

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Lors des Jeux Olympiques de Rio en 2016, Le Bahreïn, petit pays du moyen orient, gagne sa première médaille d’or grâce à une athlète naturalisée originaire du Kenya. En 2017, la Slovénie remporte le championnat d’Europe de basket avec dans ses rangs Anthony Randolph, qui n’avait jamais mis les pieds en Slovénie avant sa naturalisation. Pourquoi ces athlètes se font naturaliser ? Sont-ils l’avenir du sport ?

Ces dernières années, le sport occupe une place de plus en plus importante dans le rayonnement d’un pays à l’international. C’est donc pour cette raison que des états investissent massivement dans le sport, que ce soit dans leur propre pays ou à l’étranger, comme par exemple avec le rachat du Paris Saint-Germain en 2011 par Qatar Sport Investments (QSI), fond d’investissement public de l’émir du Qatar, qui a développé un début de reconnaissance à l’international entre ce rachat et les droits d’organisation de la Coupe du Monde de football 2022. Cependant la reconnaissance d’un état via des résultats sportifs ne date pas d’hier. On peut remonter jusqu’à la guerre froide, l’opposition Etats-Unis/URSS ne pouvant plus continuer par la guerre à partir des années 70, le sport a par conséquent servi de terrain d’affrontement symbolique entre ces deux superpuissances. La tentation de naturaliser des athlètes peut donc légitiment se poser, afin de se doter d’une forte politique sportive, indispensable aujourd’hui pour briller à l’international.

La naturalisation d’un athlète repose sur plusieurs faits :

  • Etre un pays victime de son faible réservoir de talents ou encore de son faible système de formation.
  • Un athlète naturalisé peut être une personne qui arrive dans un pays en tant que réfugié(e), comme c’est le cas d’Eunice Barber, championne du monde d’heptathlon 1999 avec la France et ayant représentée son pays d’origine, le Sierra Leone, lors des jeux olympiques de 1992. Elle a fui son pays d’origine à cause de la guerre civile qui a eu lieu dans le pays entre Mars 1991 et Janvier 2002.
  • Des origines lointaines peuvent également être un motif pour pouvoir naturaliser plus facilement et avec “plus de légitimité”, comme on a pu le voir récemment avec l’équipe de France féminine de basket avec l’intégration en Novembre 2018 de la meneuse américaine Bria Hartley, dont la grand-mère est une Française ayant épousée un américain après la deuxième guerre mondiale, et ayant rejoint les Etats-Unis par la suite.

Ce phénomène de naturalisations des sportifs renforce clairement le rapport de force entre les pays les plus riches et les pays en développement. Les pays les plus riches sont souvent des pays plus attractifs et ces derniers sont prêts à investir de fortes sommes pour avoir des athlètes qu’ils ne forment pas ou qu’ils ne peuvent pas prétendre faute de talents dans ces disciplines. Des athlètes sont soit “achetés” soit fortement incités a changer de nationalité pour avoir un meilleur cadre de vie, comme c’est le cas avec le Bahrain Drain en athlétisme.

Le Bahrain Drain est le nom donné à la fuite de nombreux athlètes africains vers le Bahreïn, petit royaume d’à peine plus d’un million d’habitants, par la promesse d’une éducation et d’un niveau de vie bien supérieurs à ce qu’ils pouvaient prétendre dans leur pays d’origine.

Aux derniers jeux olympiques de 2016 à Rio, le Comité olympique de Bahreïn a envoyé une équipe de 35 athlètes, 21 hommes et 14 femmes, à travers quatre sports différents aux Jeux. C’était la plus grande délégation jamais envoyée par le pays aux Jeux Olympiques, à peu près le triple de n’importe quelle délégation envoyée depuis ses débuts en 1984 . Plus de la moitié des athlètes sont nés en dehors de Bahreïn; La plupart étant nés dans des pays africains, en particulier au Nigeria, en Ethiopie et au Kenya.

On peut citer entre autres : Abubakar Abbas et Ali Khamis au 400 mètres, Mimi Belete et Shitaye Eshete (tous deux d’Ethiopie). Le médaillé de bronze au championnats du monde d’athlétisme 2015 Eunice Kirwa , les sprinteurs jamaïcains Kemarley Brown et Andrew Fisher, le lutteur d’origine russe Adam Batirov et le nageur Farhan Saleh.

Bahreïn a quitté Rio de Janeiro avec deux médailles (une d’or et une d’argent), ce qui est de loin son meilleur résultat dans leur histoire olympique. Ces médailles ont été décernées à la toute première championne olympique de Bahreïn, Ruth Jebet, au 3000 m steeple , et à Eunice Kirwa, qui a gagné une médaille d’argent au marathon féminin.

Les athlètes se laissent convaincre de changer de nationalité car les conditions pour exercer leur activité sont bien meilleures dans leur “nouveau pays” que dans leur pays d’origine, mais également pour l’opportunité de participer à des compétitions internationales, comme en témoigne les nombreux basketteurs américains ayant des passeports étrangers (Monténégro, Irak, Mali,…). Les éventuelles rémunérations des sportifs naturalisés sont soit des bonus assez conséquents, payés par des bourses d’état et, au-delà de l’argent, un cadre de vie (maisons, voitures,…).

D’un point de vue administratif, un gouvernement complaisant est nécessaire pour pouvoir naturaliser rapidement, deux cas sont alors possibles : Une naturalisation “exceptionnelle” provenant de l’exécutif, comme le basketteur américain J.R Holden, qui a bénéficié d’un décret de Vladimir Poutine pour pouvoir représenter la Russie à l’EuroBasket 2007, qu’elle a remportée. L’autre cas est une législation qui facilite les naturalisations, comme par exemple au Monténégro, où il suffit “d’apporter une contribution positive au pays”, le flou entourant cette phrase permet de naturaliser aussi bien des sportifs que des investisseurs immobiliers par exemple.

Jean-Baptiste Guégan, géopoliticien du sport, explique les différents points de vue que l’on peut avoir sur les sportifs naturalisés.

Cependant un sportif naturalisé peut servir d’inspiration pour les jeunes sportifs d’un pays, ces derniers ne regardant pas l’origine et encore moins si il est natif du pays ou non. Le cas est encore plus criant en France où le multiculturalisme est omniprésent dans le sport. La sélection nationale apporte également beaucoup plus a l’aura d’un joueur que son club, comme on peut le constater avec le ballon d’or 2018 en football. Parmi les 15 premiers au classement général, seul l’Égyptien Mohammed Salah n’a pas passé le premier tour de la dernière coupe du monde avec sa sélection, alors que dans ce même top 15, deux joueurs ont changé de club durant l’intersaison (Cristiano Ronaldo et Thibaut Courtois).

Est-ce que les sportifs naturalisés sont l’avenir du sport ?

Considérons le sportif comme non-plus un travailleur à part mais comme un travailleur de n’importe quel autre corps de métier (Journaliste, Menuisier, Commerçant,…), la discrimination par l’identité nationale restant une discrimination, pourrait-on empêcher quelqu’un de faire son travail sous prétexte qu’il n’a pas la nationalité requise ?
A l’avenir, on pourrait voir les athlètes non plus comme des représentants de la nation mais comme des contractants comme on peut le voir dans le cyclisme, où les équipes nationales n’existent plus depuis 1968, ces dernières étant remplacées par des équipes à sponsors (Sky, AG2R La Mondiale, Movistar,…).
Les monopoles des grandes fédérations sportives comme la FIFA ou l’ATP sont également remis en cause ces dernières années, en témoigne la création d’un tournoi de tennis privé par la star du FC Barcelone Gérard Piqué. Dans une proportion plus grande, rien n’empêche un jour de très grandes entreprises comme les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) de créer une coupe du monde de football privée sans l’approbation de la FIFA, comme on peut le voir avec des clubs pendant l’intersaison avec l’International Champions Cup, où des règles divergent par rapport aux règles officielles du football (Séance de tirs au but en cas de match nul, victoire à deux points, un point en cas de défaite au tirs au but).

L’équipe du Qatar de Handball : la plus grande réussite de ce procédé.

Profitant du règlement laxiste de l’IHF, le Qatar a pu se construire une top team à grands coups de naturalisés.

Le 27 Janvier 2011, l’IHF, l’instance dirigeante du handball mondial, a attribué l’organisation du championnat du monde 2015 au Qatar. L’équipe nationale Qatarie, bonne à l’échelle du continent asiatique mais inexistante à l’échelle mondiale, décide dès 2013 d’opérer un grand processus de naturalisation de joueurs, profitant du règlement de l’IHF (dès qu’un joueur a passé trois ans sans jouer pour une sélection nationale, il peut décider d’en changer) pour pouvoir couvrir sa sélection de joueurs avec une expérience du très haut niveau international (comme par exemple Bertrand Roiné, vainqueur du championnat du monde en 2011 avec la France). Au final selon le quotidien Allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, seulement quatre joueurs sur les 17 de l’effectif participant au mondial 2015 sont Qataris de naissance, les autres ayant été naturalisés sans même remplir les conditions d’éligibilité à la naturalisation (Maîtrise de l’arabe, résider depuis 20 ans dans le pays, renoncer à sa nationalité d’origine,…).

Après un premier tour réussi où les hommes de Valero Rivera finiront deuxième de leur poule derrière les champions de monde en titre espagnols, le Qatar fera encore plus parler de lui lors de la phase à élimination directe. En effet les victoires contre l’Autriche (29–27), l’Allemagne (26–24) et la Pologne (31–29) propulsent la nation du golfe en finale du championnat du monde, devenant la toute première nation non-européenne à atteindre ce stade de la compétition. Le Qatar s’inclinera en finale devant l’équipe de France (22–25), qui empoche sa sixième victoire en championnat du monde.
Depuis, le Qatar continue à une échelle moins importante de naturaliser des joueurs pour maintenir son équipe compétitive. Remportant le championnat d’Asie 2016 et 2018 en écrasant la concurrence (aucun match perdu sur les deux compétitions) et en atteignant les quarts de finale au championnat du monde 2017 en battant l’Allemagne en huitièmes. Le principal revers de la médaille est qu’il n’y ait aucun retour sur la formation locale, les joueurs ayant tendance à ne pas accompagner les jeunes dans leur processus de formation, montrant la volonté “court-termiste” de l’émir du Qatar et son incapacité à se créer une histoire sportive au handball sur le long-terme faute de talents suffisants.

Youssef Benali, handballeur international Qatari depuis 2015, a bien souhaité répondre à nos questions (Comment il est en venu à représenter le Qatar, les éventuelles rémunérations,…)

Règles des différents sports au sujet des naturalisations :

Football :
Jouer dans les équipes de jeunes d’un pays n’empêche absolument pas d’en représenter un autre en senior. Cependant, si le joueur joue un match officiel (coupe du monde, compétition continentale ou qualification pour ces dernières) avec une sélection, il ne pourra pas en changer (cette règle ne s’appliquant pas pour des matchs amicaux).
En 2004, en réaction à la tendance croissante à la naturalisation de joueurs étrangers dans certains pays en Afrique ou au moyen-orient, qui naturalisaient des brésiliens sans qu’il n’ait de lien particulier avec le pays qu’ils représentaient, la FIFA a adopté une nouvelle réglementation visant à éviter les abus. Cette dernière veut que le joueur jouant dans un autre pays que son pays de naissance doit démontrer un « lien évident » avec le pays qu’il souhaite représenter (Origines, mariage, vie sur le territoire de la fédération concernée pendant au moins 5 ans). En cas d’enfreint au règlement, la FIFA a le pouvoir d’annuler les résultats des matchs internationaux d’une équipe comportant des joueurs inéligibles.

Basket-Ball :
Le règlement de la FIBA est on ne peut plus clair sur les naturalisations, en effet L’article 21.a de son règlement sur le statut national des joueurs et les conditions d’éligibilité stipule qu’une “équipe nationale participant à une compétition FIBA ne peut avoir qu’un seul joueur ayant légalement acquis la nationalité du pays, par naturalisation ou tout autres moyens, après l’âge de 16 ans.” : Pour résumer, La FIBA indique qu’une sélection participant à une compétition internationale ne peut avoir plus d’un joueur qui a été naturalisé après ses 16 ans.

Exemple : Sekou Doumbouya, Guinéen ayant obtenu la nationalité Française à 15 ans, n’est pas compté comme naturalisé par la FIBA, par contre AJ Slaugther, qui a obtenu la nationalité Polonaise à 28 ans, est bel et bien compté comme naturalisé par cette dernière. Cependant naturaliser à outrance en-dessous de l’âge de 16 ans est scruté très attentivement par la FIBA, qui a rendu inéligible en 2015 une équipe de U16 Qatarie, car ils étaient tous naturalisés.

Handball :
Concernant les joueurs d’équipe nationale, l’article 6 du Code d’admission pour joueurs de handball de l’IHF du 8 juillet 2014 stipule que:

  • 6.1 — Les joueurs engagés dans une équipe nationale doivent remplir les conditions suivantes :
    Ils doivent avoir la nationalité du pays pour lequel ils jouent, Ce qui entre en totale contradiction avec ce que déclarait Bertrand Roiné au monde le 24 Janvier 2015, lui qui disait ne pas avoir la nationalité Qatarie mais “juste un passeport”.
    Trois ans avant leur convocation pour l’équipe nationale en question, ils ne doivent pas avoir joué dans aucune équipe nationale d’un autre pays lors d’un match officiel (Matchs de qualification pour un Championnat continental, phase finale Championnat continental, les matchs de qualification pour un Championnat du monde et des Jeux olympiques, les matchs d’un Championnat du monde et des Jeux olympiques.)
  • 6.2 — Autorisation de jouer dans le cas de nationalité multiple : Un joueur ayant plus d’une nationalité et remplissant les conditions stipulées sous le point 6.1 est autorisé à représenter l’un de ces pays si :
    Le joueur est né sur le territoire de la fédération concernée,
    La mère biologique ou le père biologique est né sur le territoire de la fédération concernée,
    Le joueur a vécu sur le territoire de la fédération concernée pendant plus de 24 mois à un moment de sa vie.
  • 6.3 — Changer l’autorisation de jouer pour une fédération nationale : il est permis de changer de fédération nationale une seule fois pour obtenir l’autorisation de jouer pour une nouvelle équipe nationale.

Cela n’a changé que récemment car dans les années 1990, une durée de seulement deux ans était suffisante, à l’image de Talant Dujshebaev qui est naturalisé Espagnol en 1995 après avoir porté le maillot russe le 21 mars 1993.

Rugby :
Il n’est pas nécessaire d’avoir la nationalité d’un pays pour représenter son équipe nationale, pour être éligible pour une sélection nationale, il faut :

  • Etre né, ou avoir un parent ou un grand-parent né dans la nation en question
  • Résider 3 ans consécutivement dans le pays immédiatement avant le match.
  • Il ne peut, comme dans les autres sports, changer de pays après être entré en jeu lors d’une rencontre senior

On notera cependant que le CIO, le comité international olympique, ne porte aucune importance aux naturalisations. Il est largement probable qu’un athlète participe à deux jeux olympiques sous deux pays différents sans que cela ne pose de problèmes. Le CIO laissant aux fédérations concernées les démarches nécessaires.

Gros plan sur les naturalisés dans le basket : un système bien rodé.

La FIBA a fait en sorte de réglementer les naturalisations le plus rapidement possible afin d’éviter les abus

Comme vu précédemment , le basket possède l’une des réglementations les plus explicites au sujet des naturalisations. Les passeports étrangers (principalement européens), sont une vraie mine d’or aussi bien pour les joueurs que pour les sélections. Car beaucoup de championnats européens impose un quota strict de non-européens à intégrer dans leur effectif (dans le championnat de France, par exemple, il ne peut pas y avoir plus de 6 étrangers dont 4 non-européens, les joueurs européens s’exportant peu en France, un naturalisé peut remplir un spot d’européen). Les joueurs américains qui sont naturalisés peuvent négocier un contrat plus important en profitant de cet avantage. Certains championnats ont également un statut dit “Cotonou”, qui permet de ne pas considérer les joueurs africains comme étrangers. Par conséquent, quelques américains décident également de se faire naturaliser dans ces pays (Drake Reed avec le Mali, Michael Roll avec la Tunisie,….). Les sélections sont évidemment également bénéficiaires, comblant un manque de talent sur un poste (principalement celui de meneur de jeu).

L’expansion de l’Eurobasket à 24 équipes en 2009 a eu pour conséquence une augmentation de sélections moyennes voulant se renforcer avec des naturalisés.

Voici un exemple pour illustrer : Le Mans, champion de France 2017–2018, comptait 5 joueurs ayant la nationalité américaine dans leur effectif : Justin Cobbs, Chris Lofton, Mykal Riley, D.J Stephens et Romeo Travis.
Mais Romeo Travis a obtenu la nationalité Macédonienne en 2016 et a joué les qualifications pour l’eurobasket 2017 avec la sélection, il est donc considéré comme macédonien par la LNB. Cela a donc permis au club Manceau de contourner la règle imposée et d’avoir eu “5 américains” dans leur effectif cette année là.

David Cozette, célèbre commentateur basket pour RMC sport, nous donne son avis sur les naturalisés dans le basket.

Au bord du trafic d’être humains : Le cas Apoula Edel.

Apoula Edel, connu en France pour avoir été le gardien titulaire du Paris Saint-Germain entre 2009 et 2011, est un parfait exemple des vices qui peut pleuvoir autour des naturalisations de sportifs. Né au Cameroun en 1986, il lance sa carrière professionnelle en 2002 au Pyunik Erevan, le plus grand club du championnat Arménien à l’époque. Quatre semaines plus tard, il reçoit un passeport Arménien le rendant automatiquement éligible pour jouer avec la sélection, qui était et est toujours aujourd’hui l’une des nations les plus faibles d’Europe. Il fera 10 sélections avec l’équipe espoir et 6 sélections en équipe senior, son plus gros fait est celui d’avoir été élu meilleur gardien de l’Euro des moins de 19 ans en 2005 (devant un certain Hugo Lloris). Il ne rejouera plus en sélection Arménienne après son départ du pays en 2006 pour le Rapid Bucarest. Quelques années plus tard, après s’être imposé comme gardien titulaire au PSG, il demande auprès de la FIFA une dérogation pour jouer la coupe du monde 2010 avec le Cameroun. Dérogation qui lui sera refusée car comme indiqué précédemment, il est impossible de changer de nationalité sportive une fois une rencontre officielle jouée chez les seniors. Pour se défendre, il qualifiera sa décision de jouer pour l’Arménie « à des erreurs de jeunesse et à une pression exercée par le président du club qui était aussi un haut placé du gouvernement arménien », ce qui a sans doute permis sa naturalisation rapide sans remplir les conditions nécessaires (vivre 3 ans en Arménie, parler l’arménien, connaitre la constitution arménienne,…)

Qu’on n’y accorde pas d’importance, que l’on trouve cela injuste ou encore un moyen permettant d’avoir les meilleurs sportifs dans les compétitions internationales, les naturalisés existent et prennent de plus d’importance dans le monde du sport. Leur proliferation n’est pas prête de s’arrêter, comme les débats autour de leur légitimité.

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