Un César pour “Sur le chemin de l’école” et “Le grand jour” c’est comment ?
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J’ai du vivre sur une autre planète l’année dernière car je viens juste de découvrir Sur le chemin de l’école de Pascal Plisson. Il a quand même eu le César du meilleur documentaire en 2014, ce n’est pas rien ! Mais alors moi, je suis totalement passée à côté. Heureusement, je rattrape mon retard et je vous fait un petit topo.
Sur le chemin de l’école est un film documentaire qui montre le périple de quatre groupes d’enfants pour rejoindre leur école. On suit le trajet que parcourt chaque semaine, Zahira, 12 ans, pendant une journée de marche dans l’Atlas marocain . Samuel 13 ans, lui, vit en Inde. Il n’a pas l’usage de ses jambes et ses deux frères doivent pousser son fauteuil roulant, bricolé avec une chaise en plastique et des roues de vélo, chaque jour sur 4 km. Carlos, 11 ans, traverse les plaines de Patagonie avec sa sœur, 18 km à cheval. Et enfin, Jackson et sa sœur traverse quotidiennement la savane Kenyane pendant deux heures entourés d’animaux sauvages pas toujours très accueillants.
L’enthousiasme des enfants est épatant ! Et leur passion pour l’instruction fait drôlement réfléchir. Les enfants ont une telle volonté d’apprendre, d’accéder aux savoirs. Ils croient toujours aux vertus de l’école, eux.
Une leçon d’humanité facile ? Mouais, tout est une question de perception…. Moi, ce qui me saute aux yeux et qui m’a fait du bien en visionnant ce film, c’est de ressentir à travers ces images magnifiques, l’optimisme des enfants et leur ténacité. Le réalisateur n’impose aucun parti pris politique. Ce film est plein de bons sentiments sans être trop mielleux. C’est pour moi un docu éthique qui porte un message universel sur l’importance de la pédagogie pour accompagner les enfants d’aujourd’hui à être les citoyens de demain.
A voir en VO car les doublages en français sont désastreux. Ma fille de 4 ans a quand même pu regarder le film grâce à cette version doublée. Nous avons partagé un merveilleux moment. Le plus savoureux pour moi : nos discussions, sa curiosité, ses questionnements, ses remarques sur son quotidien mis en parallèle avec celui des enfants du film…plusieurs jours après, on échange encore sur Zahira, Samuel, Carlos et Jackson. Et je n’entends plus parler de la reine des neiges !
En fait, j’ai découvert Pascal Plisson et ses films en allant voir en avant-première Le grand jour qui sort en salle demain.
Le grand jour, c’est l’histoire d’enfants qui vont au bout de leur passion . Là encore, quatre enfants sont filmés en parallèle : Albert 11 ans passionné de boxe à Cuba, Nidhi 15 ans, vit en Inde et rêve d’être ingénieure, Deegi 11 ans s’entraîne pour être contorsionniste et Tom , 19 ans, apprenti ranger, est passionné par la faune et la flore ougandaise. Le film montre leur préparation à un moment déterminant dans leur vie : un combat, un concours, une audition, un examen. Ses enfants font tout pour aller au bout de leurs rêves.
Pendant cette séance, Pascal Plisson était accompagné de Tom. Ils nous ont expliqué le long travail de préparation nécessaire pour que ce projet soit mené à bien. Le but étant de gagner la confiance des enfants et des familles, d’être respectueux de leur culture familiale et de leurs projets personnels.
Comme dans Sur le chemin de l’école, il n’y a pas de scénario, ni de mise en scène. Les personnages et leurs familles ne rejouent pas de scène. A nouveau dans ce film, il y a de la vie, il y a de l’enthousiasme, il y a de la passion. Là encore, j’étais frappée par cette détermination des enfants et le soutien sans faille de leur famille pour des projets de grandes envergures, des rêves impressionnants. La volonté des enfants pour exprimer leur talent est hallucinante.
Ça m’a fait réfléchir à quelques trucs sur l’éducation bien sûr. Comment ne pas passer à côté des talents des enfants ? Comment développer leurs aptitudes ? Comment ne pas étouffer leur créativité ? ou au contraire comment ne pas trop projeter nos propres rêves sur eux ?
Comment l’école et l’entourage des enfants peuvent-ils les accompagner pour qu’ils deviennent des citoyens du monde capables de donner un sens à leur vie ? Vous avez des pistes de réponses ?
En attendant, faîtes-vous plaisir, filez au cinéma !