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Mon amour, je t’aime, mais je n’ai pas besoin de toi.

J’entends dire que je suis une femme de caractère, que je suis trop complexe, que je fais peur aux hommes. Ils ont peur que je leur vole leur rôle. De quel rôle parle-t-on en tant qu’homme, en tant que femme ? Quelle est notre place dans un couple ?

Marion Soeur Warain

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« Selon toi, pourquoi je fais peur aux hommes ? »

J’ai posé cette question à un ami qui me connait depuis très longtemps, qui m’a connue adolescente, dans mes relations, qui a vu les remises en question et les évolutions. Il m’a répondu que j’avais sûrement l’air d’une fille complexe, avec du caractère, qui se pose beaucoup de questions. Que la plupart des hommes étaient certainement effrayés que je prenne leur place, que je leur vole leur rôle d’ « homme ».

Irritée et peinée. Je n’ai pas fait tout ce chemin, toutes ces transformations, qui me permettent d’être de plus en plus moi, de m’épanouir, de me découvrir, pour retomber dans mon couple sur des schémas archaïques de ce genre !

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Désolé mon amour, mais je n’ai pas besoin de toi…

…pour faire les travaux, pour conduire, pour subvenir à mes dépenses, pour éprouver du plaisir, pour rire, voyager, sortir, apprendre, pour porter mes sacs, pour décider à ma place. J’ai des dizaines d’autres moyens pour faire autrement. Je l’ai fait pendant tout ce temps sans toi, je continuerai encore avec toi et après toi. Je n’ai pas besoin de toi pour m’aimer moi-même. Je m’aime déjà. Je suis en chemin, je m’approche de cet amour chaque jour, j’en prends soin.

Je ne lui vole pas sa puissance en découvrant et profitant de la mienne.

Je lui offre. Ce que je donne en partage ne peut diminuer l’autre, mais peut le nourrir s’il accepte de l’accueillir. Mon amour, je dépose au seuil de ta vie un joli présent. Celui d’être un compagnon de route. Celui de m’accompagner. Pas pour me servir à quelque chose. Pour partager à deux, ce que je sais déjà faire toute seule, ce que tu sais déjà faire tout seul. Parce que c’est plus drôle, c’est plus agréable, c’est beau, c’est tendre, c’est joyeux. Parce que ça peut nous faire grandir, nous inspirer, nous aider à trouver des parts de nous qui avaient besoin de ce partage pour se dévoiler.

Mon amour, je t’aime…

…pour tes passions, pour tes qualités et tes défauts, pour ce que tu essais de trouver en ton for intérieur, pour tes efforts, pour tes peines et tes joies, pour ta vulnérabilité que tu me dévoiles. Pour la confiance et la force de vie que tu m’offres. Mon amour, je t’aime quand tu me laisses voguer dans mes silences et mes questionnements, quand tu restes près de moi lorsque je traverse mes zones d’ombre et que je combats mes démons, quand tu acceptes la distance pour que je puisse me déployer seule. Je t’aime quand tu m’offres tes propres armes pour combattre mes ouragans, et qu’avec respect et humilité tu me comprends lorsque je refuse de m’en servir, parce que je dois trouver mes armes à l’intérieur de moi. Mon amour, apprends-moi à pêcher ces gouttes de lumière qui flottent en moi, ne le fais pas à ma place.

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Je t’aime quand tu en dis trop de toi, de ta journée, de tes passions, avec ta bouche, avec tes yeux.

Je t’aime quand tu ris, quand tu pleures, quand tu te retires pour vivre tes rêves loin de moi, sans moi. J’admire ton courage pour suivre tes chemins. J’estime les zones de toi qui sont encore trop difficiles à aller explorer, mais ce que je préfère, c’est ta sincérité. Cette façon que tu as de ne pas te prendre pour quelqu’un que tu n’es pas. Et si tu le fais, ce n’est jamais avec l’intention d’être malhonnête. Simplement, tu n’as pas encore transformé cette partie de toi. J’aime ta gêne, ta timidité, ta maladresse. Ta volonté. Je t’aime toi. Pas ce que tu pourrais combler en moi ou dans mon porte-monnaie, pas ce que tu pourrais réparer en moi ou dans la maison.

Et je suis comme toi. Sur mon chemin. Le cœur qui s’ouvre peu à peu, difficilement.

Encore assailli par certaines peurs. J’ai rencontré l’enfant que j’étais, en colère et triste. Je l’ai écoutée. Je sens naître la femme, légère et puissante. Et… tout au fond, dans mes entrailles, la mère prend racine aussi. Solide et sensible. Un an que j’essaie de trouver ma place. De me faire de la place dans tout mon être. Bientôt, il y en aura certainement pour toi. Foi et patience.

Marion Soeur-Warain, hypnothérapeute, coach et auteure.

Je vous accompagne à contacter et libérer vos ressources inconscientes, en pleine conscience.

Livre: “ Les routes de la liberté

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Marion Soeur Warain

Auteure, thérapeute hypnose humaniste et danse intuitive, globe-trotter, humaine passionnée ! http://marionsw-devenir.com