Mehdi Medjaoui
3 min readApr 18, 2017

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Mon cher Giles , je viens en paix.

Déjà 1) je n’ai jamais dit que j’avais réussi. Je disais que l’étais entrepreneur à San Francisco. Nous n’avons peut etre pas pas la même définition de la réussite, donc je n’irais pas sur ce terrain avec vous.
Et je ne représente que moi même dans ce témoignage.

Le dépôt de bilan en 2011 était pour une société fondée en France à Villeurbanne (assez loin de la Silicon Valley) dans les nanotechnologies avec un de mes professeurs. J’ai trouvé que ça n’était pas adapté à l’article qui parle d’autre chose fondamentalement. Mais je suis fier de mon passé.
Et puis il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne ratent pas.
Vous avez vraiment une vision “Française” de l’échec pour le coup. :0
Vous savez, l’échec n’est qu’une étape…

La subvention que l’on a reçue? C’est le concours du Ministère de la Recherche (appelé anciennement AVAR/OSEO) , une compétition d’entreprises technologiquement innovantes qui a lieu chaque année depuis 1999. sur plus de 1000 projets de recherche dans toute la France, il n’y que quelques dizaines de gagnants sélectionnés sur dossier…on a eu la chance d’en faire partie.

Mon visa américain? Oui j’ai obtenu un visa O1 (Alien with extraordinary ability), le visa des talents exceptionnels, que les américains donnent aux prix Nobel, aux artistes et aux boulangers Français. Et je suis d’accord avec vous on ne peut pas dire qu’ils le donnent à tout monde celui là. Suis je exceptionnel? Je ne sais pas. Mon dossier devait l’être suffisamment pour eux en tous cas. Parce qu’après tout Giles vous ne connaissez rien de ma vie… :)

En ce qui concerne ma startup : Nous sommes 3 associés et après être montés jusqu’à 7 dans l’équipe, nous sommes revenus à 3 (les fondateurs) le temps de se recentrer sur le développement d’un nouveau produit, dont voici la dernière version dont nous sommes très fiers. Et oui entreprendre en startup, c’est dur… mais je suis content de vous annoncer que nous allons recruter un voire deux nouveaux développeurs pour l’été, à la fin de son préavis de départ pour le premier et l’autre c’est en négociation...les salariés sont les nouveaux rois vous savez quand ils peuvent avoir des salaires 15,000$/mois dans la Valley il faut les convaincre pour les faire venir sur d’autres critères….Et tout ca, s’il veulent bien encore travailler avec nous maintenant qu’il savent pour qui je vais voter :)
Les conférences que j’organise, on les organise en collaboration avec 8 sociétés dans 8 pays, cela représente le management d’un quinzaine de personnes au long de l’année dont on se répartir les profits générés entre toutes les sociétés. C’est dur aussi les conférences, mais on est content de ce que l’on fait.

Echec? Réussite? L’avenir nous le dira. Tout est fragile et rien ne peut se prédire dans ce monde. On peut être un mastodonte et exploser en vol en quelques années comme Myspace ou on peut être Whatsapp et fait une boite de 19milliards de $ à moins de 50 personnes en 5 ans.
Pour nous, oui est pas encore Google, mais on est comme 90% des startups, qui sont dans la perfection de leur modèle d’affaires et de leur “market/fit” Et c’est même peut-être la seule chose qui me rend représentatif de cet écosystème. La grande masse des entrepreneurs qui ne fait pas la une des journaux. Enfin même pas car nous on a commencé à faire des revenus, donc on a commencé l’étape d’après. Cela enlève t’il de la crédibilité à mes propos? L’analyse qui en est faite?

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Mehdi Medjaoui

Founder of Webshell, the company behind OAuth.io and APIdays Conferences series in US and EMEA. Writing a book on “Man Versus Software : The Great Substitution”