Quand je suis devenue Néographe Factory

Néographe Factory
7 min readMay 25, 2020

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Coucou c’est moi

C’était il y a cinq ans .

En mai 2015 j’ai lancé mon activité de freelance et je suis devenue Neographe Factory, designer concepteur (vraiment très) graphique. Me voici donc, avec cette rétrospective au sujet de toutes les étapes et personnes qui m’ont le plus marquées et qui m’ont amenées là où j’en suis aujourd’hui.

Il était à peu près 3 heures du matin quand je me suis réveillée avec un nom en tête, j’ai allumé mon ordinateur, acheté mon nom de domaine et c’était parti ! J’ai passé mon premier été en tant que freelance à créer mon identité visuelle, mes supports, imaginer ce que pourrait être ma stratégie pour me développer et trouver mes premiers clients.

Quatre mois après, j’ai signé mon premier gros projet avec Charlie Alfredo Varela da Veiga et Benjamin Arnaudet, qui m’ont fait confiance pour vingt jours de prestation. J’étais lancée pour la création du logo !teoola et du design de l’application mobile associée. Je ne vous cache pas le petit coup de stress quand on se rend compte que, pour la première fois après l’école, on est seule avec ses connaissances fraichement acquises 😱. Charlie a su être très compréhensif, bienveillant et en même temps que je lui donnais les outils pour construire sa marque, il me donnait confiance en moi pour éviter ce fameux syndrome de l’imposteur. C’est grâce à Charlie et Benjamin que j’ai posé les bases de mon activité et que j’ai pu entamer ma deuxième année avec un peu plus d’aplomb vis à vis de mon statut de designer. Je n’aurais pu rêver meilleur premier client 🙏.

A l’époque une grande partie de mon temps était consacré à la prospection, via des événements de réseautage. A ce moment-là, je me suis rendue compte que rencontrer des prospects dans ma ville ne me permettrait pas de réaliser mes projets de vie, en l’occurence voyager.

Pour moi le freelancing est synonyme de liberté, entre autres géographique, mais qu’advient-t’il de cette liberté si je suis attachée physiquement à mon réseau ?

J’ai donc commencé à me construire une communauté sur internet. J’ai réfléchi à du contenu que je pourrais proposer, pour vous donner envie de me suivre.

On ne va rien se cacher : il y a quatre ans, je n’avais pas vraiment d’idées de ce que je faisais et de ce que ça allait devenir. Je tâtonnais. Et au détour d’un article qui vulgarisait la définition d’une identité visuelle, je me suis dit que c’était la première chose que je devais vous raconter. C’est là que j’ai créé ma première vidéo 🎬:

https://www.youtube.com/watch?v=2S0oIisJ0a0

Sans grande conviction au début, cette vidéo a eu une visibilité bien plus importante que ce à quoi je m’attendais 🔥. J’ai donc continué sur ma lancée en créant ma chaîne YouTube (Neographe Factory, pour ceux qui ne suivent pas) et qui contient aujourd’hui une trentaine de vidéos sur le design, avec dix autres en cours de préparation pour septembre prochain (oui septembre 2020) :

http://www.youtube.com/c/NéographeFactory

Il m’a fallu deux ans pour signer des contrats uniquement via le web. Au delà des prospects, ces deux années de réseautage m’ont permis de faire de belles rencontres, comme Emmanuel Petit et Julien Le, fondateurs de Liberty Rider 🏍. La refonte de leur logo et application mobile nous à permis de tisser des liens et a marqué un tournant dans mon activité : quelques semaines après il m’ont conviée à la soirée d’inauguration des nouveaux locaux de At Home (Agitateur de Startups) à Toulouse, dans lesquels j’ai passé les trois années suivantes aux côtés de Liberty et plein d’autres startups 🎉. J’y ai signé des contrats, appris beaucoup, mais j’y ai surtout fait des rencontres incroyables. Ces années avec eux ont été mémorables et resteront sûrement un des meilleurs moments de ma vie ❤️.

L’équipe At Home de cette époque

Fun fact : J’étais à mon premier Startup Weekend lorsque Emmanuel m’a contactée pour la première fois par sms. J’ai cru avoir perdu un prospect quand je n’ai pu répondre qu’après quelques heures complètement paniquée :

“T’es la première a répondre aussi vite ! Un graphiste réactif ?! J’achète! !” 😅

Cette année-là, 2016 donc, j’ai eu ma pire expérience client qui a aussi été la plus instructive. J’ai douté, pleuré et cela s’est terminé sur une prestation non réglée. Je me suis remise en question, j’ai fait des ajustements sur ce qui avait coincé, sur mes process, sur ma relation client, sur mes créations, bref, sur mon activité dans sa globalité. Cela m’a fait réaliser l’importance de bien anticiper un projet créatif et de m’assurer que les enjeux de mon travail sont bien compris. J’en suis sortie plus sûre de moi-même et cela ma permis de me sentir plus légitime face à mes prospects et clients. Depuis, je peux encore compter sur une main amputée de deux doigts les clients peu scrupuleux sur lesquels je suis tombée.

Nous voilà en 2017, où je signe mon premier client à renommée internationale : grâce à l’agence Ytae, j’ai pu travailler sur différents supports pour le département « Balance for Business » de Airbus ✈️, qui a pour objectif de promouvoir la diversité et l’inclusion dans l’entreprise. Jeu de cartes, présentation ludique, poster, rapport annuel… C’était le premier projet sans réelle contrainte graphique et je me suis régalée à créer l’univers de tous ces supports 👩‍🎨 !

Extrait du rapport annuel Balance for Business

Déjà plus de deux ans que je suis en activité, nous sommes en 2018 et je rencontre Didier Laforgue de l’agence Nocoffee. Grâce à lui j’ai pu travailler sur un projet de grosse envergure avec une grosse team créative de tous horizons : chefs de projet d’ici, développeurs de là, photographe chaudement recommandé par mes soins (coucou Geoffrey de Youneat❤️), équipe communication du client et moi-même étions au rendez-vous pour refondre le site des vins Gérard Bertrand. Cela a été un vrai challenge mais j’ai beaucoup appris sur la gestion de projet et le travail collaboratif.

Clos d’Ora, domaine Gérard Bertrand. Photo prise par Geoffrey Lucas

Je me rends compte que cette année-là, j’ai également rencontré mes deux clients chouchous, avec qui je bosse encore aujourd’hui 🤜🤛.

Le premier, Geoffrey Kretz, CEO de Kwit app 🚬 . Quelques semaines avant qu’il me contacte, ma volonté d’arrêter de fumer m’avait poussé à télécharger cette app hyper cool, mais pas très esthétique. Imaginez mon enthousiasme quand il m’a proposé d’imaginer une nouvelle identité visuelle.

On ne s’est encore jamais rencontrés à l’heure qu’il est (17h03 pour les curieux) mais j’ai pourtant l’impression de connaitre Geoffrey et son collaborateur Jeff aussi bien que si nous avions pu collaborer en face à face. Grâce à eux, j’ai développé ma méthodologie de travail. Oui, parce qu’un projet qui dure plusieurs années, ça en fait des créations à envoyer, trier, ranger, retravailler, renvoyer etc.

Kwit App, Dark mode.

Et le deuxième ? Antoine Amarchaa, CEO de prisme.ai 💬. Cela fait plus d’un an qu’on bosse ensemble et que j’apprécie nos échanges pour l’écoute et la bonne entente. Contrairement à mes projets habituels, le challenge réside dans la création du design de leur produit qui doit pouvoir s’adapter à la direction artistique de différentes entreprises.

Site web de Prisme.ai

Et nous voilà en 2019, l’année où je suis devenue mega famous 💪. Non je rigole. La vérité c’est que cette année-là, l’année dernière donc, j’ai beaucoup orienté ma communication sur le partage de contenu et développé ce qu’on appelle l’inbound marketing (stratégie visant à faire venir le client à soi plutôt que d’aller le chercher).

J’ai re-designé mon site, j’y ai inséré toutes mes vidéos, créé et intégré une toolbox où je partage des outils pour vous aider à créer seul (https://www.neographefactory.com/toolbox.html), ouvert des audits pour vous aider à revoir vos supports et créé des posts avec des tips applicables immédiatement.

Tout cela a porté ses fruits (🍒🍇🍏) puisqu’en quelques mois, j’ai été interviewée pour le blog Amédée et pour celui d’Inio mais aussi invitée dans l’émission Le Bal Local présentée par La Collab sur Campus FM et sur le podcast de Thomas Burbidge, Young wild and freelance (le tout à retrouver ici : https://www.neographefactory.com/about-.html). Je remercie d’ailleurs Thomas qui m’a fait découvrir Freelancestravel, projet construit par Nolwenn Nasri, avec qui je suis partie une semaine en Corse travailler dans une villa de rêve, entourée de neuf autres freelances que je ne connaissais pas. Cela restera sûrement dans le top trois de mes meilleurs souvenirs que j’ai en tant que freelance et je compte bien repartir avec eux.

En même temps, j’ai quitté At Home et Toulouse pour Bordeaux où j’habite depuis juin dernier. Depuis mon arrivée je suis passée par WIGI Coworking, où Eric San Augustin m’a accueillie avec toute sa bienveillance. J’y ai passé quelques mois géniaux et je les remercie, lui et les coworkers que j’ai rencontrés, de m’avoir accompagnée dans le début de cette nouvelle vie. Aujourd’hui, je suis à Héméra, où je retrouve mes premières amours, les startuppers.

Je ne peux qu’être reconnaissante envers la centaine de personnes avec qui j’ai collaboré jusqu’ici, sur des projets très variés, parfois compliqués mais toujours très prenant et espérer en ajouter une centaine d’autres sur les cinq prochaines années.

Merci à mes parents 👨‍👩‍👧 qui ont su me soutenir dans mes débuts sans jamais douter que j’y arriverais (oui, je suis partisane du kitch) et à moi même parce que sans moi, je n’en serai pas là 😇.

Du gros love ❤️.

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