O.K.R. : 3 lettres Pour Passer de la Stratégie aux Résultats

NUMA
5 min readOct 1, 2019

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En moyenne, 35 idées nous viennent à l’esprit chaque minute. Si vos objectifs ne sont pas clairs dans votre esprit, ils sont invariablement vagues et incertains… pour vous… et vos équipes !

Plébiscités par Google, Netflix ou encore Intel, les OKR (Objectives and Key Results) sont un moyen simple, efficace, et engageant de passer de la mission à la réalisation. Lors d’un récent webinaire, Romain Cochet, COO de NUMA et serial-entrepreneur, partageait ses conseils pour prioriser ses objectifs, choisir les bons indicateurs pour les mesurer, et engager les équipes dans leur réalisation. Retour sur les enseignements-clés du webinaire.

Les OKR, depuis quand ça existe ?

Les OKR trouvent leur origine dans les années cinquante lorsque le célèbre professeur en management Peter Drucker invente la méthode MBO (Management By Objectives). En 1968, Andy Grove, l’un des fondateurs d’Intel, transforme la méthode MBO en OKR et l’applique directement à la stratégie de l’entreprise.

En 1974, John Doerr, célèbre investisseur américain, rejoint Intel et y découvre la méthode. A la fin des années 1990, il devient l’un des premiers investisseurs de Google et les conseille à Larry Page lorsqu’il co-fonde l’entreprise. Les OKR sont depuis utilisés par Google, mais ont aussi été adoptés par Adobe, LinkedIn, Zinga… et ont fait leur entrée en France puisqu’ils sont utilisés par MeilleursAgents ou encore Oui SNCF.

Concrètement, qu’est-ce que c’est ?

Les OKR sont un moyen simple de répondre à la question : où veut-on aller ? Comment y parvenir ? “C’est de la tactique opérationnelle, cela permet de savoir comment débloquer les étapes clés de la réalisation de la stratégie”, précise Romain Cochet.

Concrètement, les OKR se présentent sous la forme d’un schéma constitué de trois grandes parties :

  • La première, qui rassemble la mission et les objectifs, correspond à la définition des axes stratégiques de l’entreprise : où veut-on aller ? Romain Cochet conseille ici de définir une mission à 3 mois pour piloter de manière opérationnelle l’évolution de l’entreprise, trimestre par trimestre.
  • La seconde, qui correspond aux résultats-clés, est un moyen concret de mesurer l’atteinte des objectifs. Il répondent à la question : “mon objectif sera atteint si… + indicateur-clé”.
  • Enfin la troisième partie du schéma correspond aux responsables de l’atteinte de la mission. Sans eux, rien n’est possible !
Le schéma des OKR adapté par Romain Cochet, avec une mission à 3 mois

Chacune des parties soulève de nombreuses questions (comment prioriser ses objectifs ? Qu’est-ce qu’un bon indicateur ? Qui sont les responsables de l’atteinte des KR ?…) auxquelles nous avons voulu répondre durant ce webinaire.

1. Comment prioriser ses objectifs ?

Le problème avec les objectifs c’est qu’on a toujours tendance à surestimer ce qu’on est capable de faire, et à vouloir tout traiter tout de suite. Cette vidéo de John Doerr, mentionné plus haut, en atteste !

Parce que “Less is Always More”, voilà 3 actions concrètes que vous pouvez réaliser pour choisir les objectifs qui comptent vraiment.

  1. Définissez le pas en avant que vous voulez faire pour votre entreprise ou votre projet.

2. Demandez-vous : que devons-nous faire pour que cela arrive ?

3. Déterminez s’il s’agit bien d’un objectif prioritaire.

Pour chacun des objectifs, demandez-vous s’il est spécifique, mesurable et atteignable dans le temps que vous avez défini.

2. Comment choisir les bons indicateurs ?

Imaginez que vous dirigez une entreprise de VTC. Pour les 3 prochains mois, vous avez défini 3 objectifs dont “améliorer la satisfaction client”. Parmi les indicateurs ci-dessous, lequel choisissez-vous ?

La bonne réponse était… La réponse B ! Explications en images par Romain Cochet.

Vous l’aurez compris, pour définir les bons indicateurs à associer à vos objectifs, posez-vous deux questions :
1/ Ai-je réellement la main sur cet indicateur ?
2/ Est-ce un indicateur de valeur (“vanity”) ou de réussite (“clarity”) ?

“Vanity metrics aren’t useless. They have their use case, but are points of comparison for other people to evaluate you. Don’t focus on them internally. Tracking clarity metrics builds great businesses.”

Si vous souhaitez approfondir ce point, nous vous conseillons la lecture de ce billet I’m Sorry, But Those Are Vanity Metrics.

3. Comment engager les équipes grâce aux OKR ?

Vous voilà arrivés à la dernière étape du schéma OKR. Mais ça n’est pas la plus facile ! Quelles sont les erreurs à ne pas commettre ?

  1. Ne pas choisir de responsable pour ses KR.
  2. Restreindre l’atteinte des KR à une fonction hiérarchique.

“Les responsables d’OKR sont forcément des managers”. Faux ! Précisions de Romain Cochet :

3. Communiquer au début de la période… et puis s’arrêter là !

Il est très important de communiquer avec l’ensemble des équipes tout au long de la période. Il est conseillé de procéder par étapes :

  • D’abord, à la définition des objectifs, communiquer avec son comité de direction pour savoir s’ils sont bien compris.
  • Ensuite, demander aux responsables de KR leur accord
  • Enfin, communiquer régulièrement avec l’ensemble de l’entreprise pour faire des points d’étapes sur l’atteinte des objectifs.

Vous l’aurez compris, les OKR sont un moyen simple de mettre en oeuvre une stratégie et de piloter l’atteinte de vos objectifs, à condition d’éviter certains pièges.

En bonus, voici quelques questions qui reviennent régulièrement sur le sujet des OKR. Merci à toutes celles et ceux qui les ont posés durant le webinaire !

Doit-on co-construire les objectifs ?

Est-ce qu’un KR = un KPI ?

Les OKR laissent-ils une place à la créativité et/ ou la sérendipité ?

Pour en savoir plus sur l’activité de NUMA, rendez-vous sur www.numa.co

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Le coaching d’une génération d’entrepreneurs nous a appris une chose essentielle : la seule compétence indémodable, c’est de savoir travailler.