The Obstacle is the Way : Comment transformer les difficultés en opportunités

Découvrez comment mieux faire face aux difficultés inévitables grâce à la sagesse stoïcienne

Onur Karapinar
Essentiel
Published in
12 min readFeb 20, 2017

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Temps de lecture estimé : 12 minutes

Qu’il s’agisse d’un patron désagréable qui bloque vos espoirs de promotion ou d’un climat économique précaire qui vous empêche de trouver un travail, les obstacles surviennent dans toutes les activités auxquelles nous participons, et ce, dans doutes les étapes de la vie.

Nombreux sont ceux qui perdent espoir lorsqu’ils sont confrontés à l’adversité parce qu’ils pensent ne pas avoir les capacités pour pouvoir les surmonter. Pourtant, il est possible de transformer les obstacles à notre avantage en changeant de perspective.

Ryan Holiday a écrit « L’Obstacle est le Chemin », un livre qui met à jour la sagesse stoïcienne à travers l’examen de personnages historiques qui ont su prospérer grâce aux nombreux revers et aléas de la vie.

En percevant les obstacles objectivement, en agissant contre leurs faiblesses et en persévérant dans votre volonté, vous pouvez transformer les difficultés que vous rencontrez en un combustible pouvant alimenter de grands succès.

Dans cet article, vous allez découvrir :

  • Comment apprendre à voir les choses objectivement, sans passion, pour trouver de nouvelles solutions face à vos problèmes
  • Pourquoi il est inutile de chercher à vouloir contrôler les autres et l’environnement
  • Comment se réconcilier avec la réalité pour mieux accepter ses choix
  • Comment Gandhi a réussi a retourner un empire sans violence
  • Pourquoi s’exposer à une dose raisonnable de chaos est source de progrès

Partie I : La perception pour examiner différemment

La perception est la façon dont nous voyons et comprenons ce qui se passe autour de nous et ce que nous décidons d’interpréter autour de ces événements. Nos perceptions peuvent être une source de force ou de grande faiblesse.

Chaque obstacle auquel nous faisons face est unique pour chacun de nous. Mais les réponses qu’elles suscitent sont toujours les mêmes : la frustration, la confusion, l’impuissance, la dépression ou la colère parce que cela nous empêche de progresser.

Le problème réside dans notre attitude et notre approche. Si les actions peuvent être entravées par ce qui nous dépasse, il ne peut y avoir d’entraves à nos intentions ou dispositions. L’esprit s’adapte et convertit l’obstacle à ses propres fins.

« Les mauvaises entreprises sont détruites par les crises. Les bonnes entreprises y survivent. Les grandes entreprises en sont améliorées. » — Andy Grove

Comme les grandes entreprises, les grands individus trouvent un moyen de transformer la faiblesse en une force. Être exposé à une contrainte représente donc une opportunité pour la dépasser. Ce qui se trouve dans la voie devient la voie. Le problème devient la solution.

Surmonter les obstacles est une discipline de trois étapes essentielles. Cela commence par la façon dont nous examinons nos problèmes spécifiques, notre attitude ou notre approche ; ensuite l’énergie et la créativité avec laquelle nous les décomposons et les transformons en opportunités ; enfin, la culture et le maintien d’une volonté intérieure nous permettent de gérer la défaite et la difficulté.

La discipline de la perception

Lorsque vous êtes confronté à un obstacle qui vous semble insurmontable. Vous devez essayer :

  • D’être objectif
  • De contrôler vos émotions
  • De choisir de voir le bien dans une situation
  • D’ignorer ce qui dérange ou limite les autres
  • De placer les choses en perspective
  • De revenir au moment présent
  • De se concentrer sur ce qui peut être contrôlé

De cette manière, vous pouvez voir l’opportunité à l’intérieur de l’obstacle. Il n’y a pas de bien ou de mal, il n’y a que de la perception. Vous n’êtes pas obligés d’approuver tout ce que votre esprit perçoit comme étant négatif.

Il y a l’événement lui-même et l’histoire que vous vous racontez dans sa signification. Autrement dit, vous êtes complices aussi bien dans la création que dans la destruction de chacun de vos obstacles.

Apprendre à voir objectivement

« Est-ce que ce qui s’est passé vous empêche d’agir avec justice, générosité, maîtrise de soi, santé mentale, prudence, honnêteté, humilité, franchise ? »
Marc Aurèle

Lorsque vous rencontrez un obstacle, comment réagissez-vous ? Pensez-vous que le monde pourrait être contre vous, et que rien ne va jamais dans votre sens ? Au lieu de cela, vous devriez penser à prendre du recul, à regarder la situation objectivement et vous demander : « Que puis-je faire pour transformer cet obstacle en un avantage ? »

La phrase « cela s’est passé et c’est mauvais » est en fait deux impressions. La première, « cela s’est passé » est objective. La seconde, « c’est mauvais » est subjective. Il y a une différence entre observer et percevoir ; l’un se contente de voir simplement ce qui est, là où l’autre voit plus que ce qui est là.

L’objectivité consiste à enlever son moi, la partie subjective. Que se passe-t-il lorsque vous donnez des conseils à autrui ? Leurs problèmes sont clairs, et les solutions évidentes. Lorsque nous sommes confrontés à nos propres obstacles, nous manquons d’objectivité et nous ne voyons pas l’évidence.

L’obstacle en devient un lorsque vous décidez qu’il a un effet sur vous. En modifiant votre point de vue personnel, vous pouvez transformer l’obstacle initial en une solution au problème rencontré.

Conseil : détachez-vous de votre vue personnelle et hautement subjective de la situation. Faites comme si votre problème n’était pas important, voire insignifiant. Raisonner ainsi vous permet d’évaluer le scénario et envisager des options plus rapidement. Imaginez que vous donnez des conseils à un proche pour surmonter un obstacle. Qu’est-ce que vous lui diriez ? Comment l’auriez-vous suggéré d’agir ?

Accepter sa zone de contrôle

« Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre.»
Marc Aurèle

Nous ne pouvons pas contrôler tout ce qui nous arrive. Comprendre votre zone de contrôle, c’est pouvoir séparer ce que vous contrôlez de ce que vous êtes incapable de contrôler.

Qu’est-ce qui est en dehors de notre zone de contrôle ? La météo, l’économie, les circonstances, les tendances, les catastrophes naturelles, les jugements et émotions d’autrui, etc. L’environnement contient beaucoup de choses incontrôlables et il s’agit d’un aspect fondamental que nous ne pouvons pas changer.

Mieux vous saurez distinguer ce que vous pouvez contrôler de ce que vous ne pouvez pas, plus vous serez heureux et productif. Concentrez toute votre énergie sur des choses que vous pouvez influencer et laissez le reste advenir.

Conseil : ne prêtez plus attention aux actualités — 99,9 % des informations que vous apprenez sont complètement en dehors de votre zone de contrôle.

Au lieu de vous préoccuper de ce que le monde va devenir, ignorer les nouvelles vous permet de passer plus de temps à faire ce que vous pouvez pour améliorer la situation.

Trouver l’opportunité dans la croissance post-traumatique

« Ce qui ne me tue pas, me rend plus fort. » — Friedrich Nietzsche

La croissance post-traumatique est un processus par lequel une personne ayant vécu un traumatisme connaît des changements positifs dans sa vie. Le travail cognitif qui suit le traumatisme peut aboutir à un développement personnel.

Une lutte contre un obstacle entraîne inévitablement à développer un nouveau mode de fonctionnement. Au delà de l’isolement, de la perturbation émotionnelle, il est possible de développer un goût plus grand à la vie avec davantage d’opportunité, un sens de la compassion plus développé surtout envers ceux qui ont vécu le même traumatisme, et un recentrage des priorités. L’étendue de la lutte détermine l’étendue de la croissance.

De toutes les stratégies évoquées jusqu’à présent, c’est celle que vous pouvez toujours utiliser. Si vous pouvez changer votre perspective, alors vous pouvez révéler les avantages qu’un obstacle cache sous la surface.

Partie II : L’action, cette habileté pratique

« Il est important d’avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu’on les poursuit. » — Oscar Wilde

Nous avons vu l’importance du changement de perspective, mais cela n’est pas suffisant, nous devons aussi agir. Cependant, face aux nombreux obstacles qui vous séparent de la vie que vous souhaitez mener, vous avez besoin de discipline, de persévérance et de souplesse afin que chacune de vos actions soit dirigées dans le meilleur intérêt de vos objectifs.

Par conséquent, les obstacles peuvent être surmontés avec une action pragmatique, dans un processus cohérent et délibéré, qui sert une vision stratégique. Le tout réalisé avec énergie, persistance, ruse, bon sens, itération et résilience.

Lorsque vous êtes frustrés dans la poursuite de vos propres objectifs, ne vous plaignez pas sur l’adversité et les obstacles que vous allez rencontrer, cela ne changera rien. Seule l’action prévaut sur tout le reste. Il est normal d’être découragé parfois, mais il n’est pas acceptable de renoncer face à soi.

Apprendre vite de ses erreurs comme une start-up

Dans la Silicon Valley, aucune start-up ne se lance avec un produit fini, mais plutôt avec un « Minimum Viable Product » (MVP) — soit la version la plus élémentaire d’une idée qui peut être lancée avec une ou deux fonctionnalités.

Le but est de rapidement savoir si des clients se montrent intéressés. Si la réponse est faible, alors la start-up abandonne son produit pour éviter de perdre du temps et des ressources dans le développement d’un produit que personne ne voudra.

À travers chaque échec, il y a la découverte de nouvelles réponses. C’est le feedback, des retours critiques précis qui vous donnent des instructions pour vous améliorer et apprendre de vos erreurs. C’est la raison pour laquelle les start-ups cherchent à prendre les mauvaises décisions le plus rapidement que possible afin de trouver les bonnes décisions à appliquer immédiatement.

Être capable de voir le monde de cette façon est essentiel pour renverser des obstacles. Le négatif devient positif ; ce qui est d’apparence décevant devient une opportunité. L’échec nous montre la voie en nous montrant ce qui n’est pas le bon chemin.

Identifier les faiblesses d’un obstacle

Les plus grands obstacles cachent les plus grandes faiblesses. Gandhi l’a prouvé avec la Satyagraha — son mouvement non-violent de désobéissance civile — en démontrant comment une grande puissance peut être retournée contre elle-même.

Gandhi savait qu’il ne pouvait pas contester la règle militaire britannique dans un conflit direct, alors il a décidé d’utiliser la non-violence et des actes symboliques pour montrer l’injustice.

Sa Marche du Sel a mené des centaines de milliers d’Indiens à l’océan pour collecter du sel en opposition directe avec la loi britannique qui interdisait la collecte de sel non réglementée. Et parce qu’il s’agissait d’un effort non-violent, Gandhi a contesté la règle britannique et a pu démontrer l’impuissance de leurs lois sur le peuple indien.

Un château peut être intimidant, une forteresse impénétrable, où elle peut être une prison qui vous condamne lorsqu’elle est entourée. La différence réside dans un changement d’action et d’approche.

Accepter ce qui vous dépasse

Les perceptions peuvent être gérées, les actions peuvent être dirigées. Nous pouvons penser clairement, avoir des réponses créatives, rechercher des opportunités, saisir l’initiative. Ce que nous ne pouvons pas faire, c’est contrôler le monde qui nous entoure.

Malgré tout ce que vous essayez de faire, certains obstacles peuvent se révéler impossibles à surmonter. Certaines actions sont rendues impossibles, certains chemins infranchissables. Cela n’est pas forcément une mauvaise chose parce que cela nous invite à pratiquer d’autres vertus : l’humilité et le discernement.

L’humilité consiste à accepter son impuissance à certains moments pour mieux contourner des obstacles et passer à la suite. Le discernement est cette capacité à apprécier avec justesse et clairvoyance une situation, des faits.

L’échec est inévitable à ceux qui osent lutter contre les forces extérieures et objectives. On ne demande pas à un tsunami de partir, la nature vous écrase et suit son cours.

Acceptez ce que vous pouvez contrôler et ce sur quoi vous n’avez aucune emprise ; il est beaucoup plus facile de contrôler nos perceptions et nos émotions que de renoncer à notre désir de contrôler les autres et les événements.

Partie III : La volonté disciplinée pour repousser ses limites

Après avoir identifié la meilleure façon de percevoir un obstacle et la meilleure action pour le surmonter, nous utilisons notre volonté pour persévérer jusqu’à ce que l’obstacle ait été surmonté.

Notre volonté est notre pouvoir interne, notre capacité a canaliser notre perception et notre action pour reconnaître et changer ce que nous pouvons, sans nous préoccuper de ce que nous ne pouvons pas changer.

Cette philosophie a été développée par les Stoïciens tel que Épictète, Sénèque et l’empereur Marc Aurèle. Le Stoïcisme affirme que la vertu (comme la sagesse) est le bonheur et que le jugement est basé sur le comportement plutôt que des mots.

Les Stoïciens ont concentré leur volonté en se demandant toujours ce qui était dans leur contrôle et ce qui ne l’était pas. Ils ont également cru, cependant, que nous pourrions changer des facteurs internes. Cela inclut nos émotions, nos jugements, nos attitudes, nos réponses et nos décisions.

Armés de cette connaissance, nous pouvons alors appliquer notre volonté de changer ce que nous sommes capables de changer — c’est-à-dire nos obstacles internes — tout en faisant face et en acceptant les obstacles externes que nous rencontrerons inévitablement.

Se réconcilier avec la réalité

« Tu dois devenir l’homme que tu es. Fais ce que toi seul peux faire. Deviens sans cesse celui que tu es, sois le maître et le sculpteur de toi-même. »
Friedrich Nietzche

L’amor fati a pour sens d’accepter son destin, soit d’accepter que tous les choix que nous faisons ont une conséquence sur notre devenir, pour mieux diriger la fortune. C’est mettre nos énergies, nos émotions et nos efforts là où ils auront un réel impact.

Nous ne pouvons pas choisir ce qui nous arrive, mais nous pouvons toujours choisir ce que nous en pensons. Tout événement vécu est l’occasion de se dépasser, de devenir plus fort et donc plus vivant et plus affirmatif. Ne perdez plus du temps à éprouver des regrets, cela appartient désormais à un temps dans lequel vous ne pouvez plus exercer le moindre contrôle.

Concept d’antifragilité développé par Nassim Nicholas Taleb

Un système antifragile se renforce et évolue positivement face aux problèmes et au désordre. Notre corps en est un exemple flagrant, il n’est pas fragile, s’adapte à l’hostilité de son environnement, endure les coups, le froid, le stress. S’exposer à une dose équilibrée de souffrance avec un temps de récupération, lui permet de devenir plus fort, plus résistant, plus performant.

Faire partie d’un tout

« Vivre, c’est être utile aux autres. Vivre, c’est être utile à soi. » — Sénèque

Parfois lorsque vous êtes confrontés à un problème vraiment difficile, l’une des meilleures manières pour créer des opportunités est de penser : « Si je ne peux pas le résoudre par moi-même, comment puis-je, au moins, le rendre plus facile pour d’autres personnes ? »

Quand on y pense, tout ce qui nous entoure a été pensé et conçu par nos ancêtres qui nous ont transmis leurs réponses pour survivre face à un environnement hostile. Comment pouvons-nous aussi utiliser cette situation au profit des autres ? Si ce n’est pas pour vous ou vos proches, alors vous pourriez faciliter la vie d’autrui qui pourrait se retrouver dans une situation similaire à l’avenir.

Embrassez ce pouvoir, ce sentiment d’appartenance à un ensemble plus vaste. C’est une pensée exaltante à laquelle il faut s’envelopper. Nous sommes tous des humains qui essaient de faire du mieux que nous pouvons, de survivre, et dans ce processus être fort pour les autres, vous rendra plus fort.

Se préparer à recommencer

La grande loi de la nature est qu’elle ne s’arrête jamais. Il n’y a pas de fin. Au moment où vous pensez avoir triomphé d’un obstacle, un autre émerge aussitôt.

L’adaptation mentale au pire scénario est la façon dont les stoïciens traitent la possibilité de la perte. Investissez dans les bonnes actions plutôt que dans les possessions. Les choses peuvent nous être dérobées, mais pas les bonnes actions.

Gardez à l’esprit une phrase Épictète : « Persiste et résiste. » Persistez dans vos efforts. Résistez à la distraction, au découragement ou au désordre. Terminez toujours ce que vous avez à faire et faites-le bien.

À chaque obstacle surmonté, vous apprendrez quelque chose, vous développerez de la force, de la sagesse et de la perspective qui vous seront bénéfiques. Quoiqu’il arrive, vous vous améliorerez à chaque tentative.

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