“Au coeur du Marais,
Dans la langueur d’une après-midi de printemps,
Peut-être sortais-tu de Beaubourg,
Les yeux au ciel, ou glissants sur les passants.
Tout d’un coup une douleur fulgurante à la tempe.
Un agresseur?! Un oiseau?! Un échafaudage?!
Trop tard : le noir t’engloutit.Tu te réveilles dans l’obscurité.
Des bruits résonnent autour de toi.
Tu tâtonnes et sens des murs de pierre suintant d’humidité
Où es-tu ?
Personne n’est là pour te le dire.
Devant toi, une faible lueur…
Tu t’approches…”
Voici ce qu’entendaient, les yeux bandés, les premiers invités que Passage accueillait dans dans un appartement du premier arrondissement. Introduits dans une pièce plongée dans la pénombre, ils tâtonnaient jusqu’à résoudre une première énigme sur un ordinateur placé au centre de la pièce.
Ils débloquaient alors le poste de contrôle d’un escape game. En se déplaçant sur l’écran, ils pouvaient allumer 8 appareils aux points cardinaux de la pièce qui portaient chacun une énigme, réelle ou virtuelle.
À chaque message secret décodé, chaque problème résolu, chaque objet découvert, ils étaient récompensés par un extrait de poème lu et une carte postale numérique d’un Paris déformé. Une fois cette collection complétée, ils accédaient à l’énigme finale et débloquaient la clé pour sortir de la pièce et une version complète du poème.
Les concepteurs : Thomas Bazeille, Tania Sanchez, Mickael Coenca, Victor Lebrun, David Baruchel
Thomas : “J’ai écrit un poème sur la naissance de l’idée de Passages et le cadre qui l’entourait. C’était à une terrasse dans le Passage Molière, après un évènement à la maison de la Poésie. Et j’ai essayé de rendre ce Paris nocturne, mystérieux et magique qui pousse à la création. Ensuite Tania l’a transformé, l’a lu en entier mais a également enregistré des extraits qui rendaient une histoire mélodieuse, presque hypnotisante.”
Mickael : “ En recevant cette lecture, j’ai d’abord pensé à mettre le texte en musique. Mais rapidement une idée s’est imposée à moi et ne m’a plus laissé de répit. J’avais reçu plusieurs extraits et on était dans une idée assez géographique… Bref j’ai codé un sampler de sons et d’images qui fonctionnait dans des fenêtres de navigateurs placées aux différents points cardinaux”
David : “ Victor a commencé a imaginé un jeu avec le sampler de Mickael, couplé à des images. J’y ai vu tous les ingrédients pour créer un bon jeu à la fois réel et virtuel. On a donc écrit un petit scénario, créé une scénographie et concocté des énigmes. En fait on a vraiment utilisé une toute petite partie des possibilités que donnait le travail de Mickael… Mais bon, c’était vraiment drôle de voir nos potes se casser la tête à les résoudre ensuite dans le noir.”
