Marketing d’embauche en physio: construire une équipe en or dans un marché saturé et en mutation
Ça marchait dans ce temps là.
Mais les temps ont changé 😅
Pour des raisons sociétales, générationnelles et de quantité de professionnels sur le marché du travail.
On me demande souvent comment faire pour réussir à embaucher.
Il faut analyser l’état du marché en physio pour bien le comprendre pour pouvoir répondre à cette question.
Afficher des postes disponibles n’est plus suffisant en 2024, avec la consolidation du marché et le manque de professionnels.
La consolidation du marché c’est quoi?
C’est les grandes bannières qui achètent les cliniques individuelles ou plus petites chaînes de cliniques de physio. Ça se produit pour plusieurs raisons:
- Croissance rapide.
- Les professionnels qui y travaillent. Les professionnels sont rares, c’est donc une façon d’en ajouter à son équipe.
- Le risque plus faible d’acheter une entreprise qui existe vs commencer de zéro.
- Pour grossir et revendre à son tour.
Il faut s’attendre à voir le marché se transformer encore au cours des prochaines années avec l’entrée possible au Québec d’autres bannières pancanadiennes ou américaines.
La physio vit ce que les pharmacies ont vécu déjà et ce que les dentistes sont aussi en train de vivre en ce moment.
Le manque de professionnels, c’est simplement un déséquilibre entre ceux et celles qui rentrent sur le marché, ceux et celles qui quittent et la demande de la population.
À la base, il ne gradue pas assez de professionnels en physio par année pour répondre à la demande en augmentation.
Avec un maigre 10 ans en moyenne membre de notre ordre pour les physio et 3 ans 😵💫 pour les TPhys, c’est difficile de bâtir un workforce.
La fameuse attrition qui fait si mal à notre belle profession.
Pendant ce temps là, les thérapies alternatives gagnent du terrain. C’est en partie ce qui explique que seulement 10–15% de la population consulte en physio chaque année.
70% voit un dentiste. Presque 100% un médecin.
En 2024, pour attirer quelqu’un dans une clinique ou peu importe le milieu de travail, voici les questions qu’on doit se poser avant tout.
(Donne-moi ton feedback si tu as d’autres idées)
- Pourquoi irais-tu travailler à cet endroit?
- Qu’est-ce qui différencie la clinique ou le milieu des autres?
- Comment toi, comme professionnels, es-tu au courant de tout ça? Quel est le rayonnement de la clinique ou du milieu? Est-ce que notre message se rend aux bonnes personnes assez souvent?
- Le milieu connait-il vraiment le candidat? Le candidat connait-il.elle vraiment le milieu? On me dit souvent que des gestionnaires sont prêt à embaucher sans avoir la moindre idée de qui est le.la professionnel.
Dans un marché en consolidation où il y a de la pression pour offrir toujours plus:
- Juste offrir plus d’argent n’est pas suffisant. On risque d’attirer les gens pour les mauvaises raisons. Contribuant au final à un roulement plus élevé/faible rétention.
- Avoir une belle équipe, tout le monde dit ça. Plein de gens sont fins. Ce n’est plus un argument convaincant de le dire. Il faut montrer ses différences.
Alors quoi faire?
C’est un travail à long terme de:
- Construire son image publique.
- Mettre de l’avant ses valeurs, sa mission et sa vision.
- Mettre de l’avant ses facteurs de différentiation.
Comment?
En étant présent.e:
- En recevant des stagiaires.
- En supportant les activités étudiantes.
- En organisant activités et formations.
- Et en mettant de l’avant ce qui rend le milieu unique!
En 2024, plus personne ne veut aller travailler juste pour un salaire. Le milieu ou la clinique doit représenter quelque chose de plus grand, comme répondre aux valeurs des professionnels, mettre de l’avant une mission, une raison d’être, qui résonne et s’exprime clairement.
Travailler la dessus, c’est l’une des différences entre “être en affaires” et “être un.e entrepreneur.e”.
Comme dans n’importe quoi dans la vie, ça prend des efforts pour réussir.
Ces stratégies-là, ça prend des années avant qu’elles portent fruit.
Et il faut aimer ça!
Il faut répéter, s’améliorer, recommencer et répéter encore. Et là, on ne parle pas de rétention, qui, elle, passe par le marketing RH 😉
Bon retour de vacances!