Violences en temps de confinement

10e bulletin du RÉSAL — États des lieux de certains types de violences, effets probables des mesures sanitaires et recommandations à l’attention des décideurs

Alors que dans la plupart des pays où des mesures de confinement ont été appliquées on observe une baisse généralisée de la criminalité, ces mêmes mesures risquent néanmoins de provoquer et d’exacerber certains comportements problématiques et violents, en plus de modifier les modes opératoires d’autres types de délinquance cherchant à s’adapter à cette nouvelle réalité. Parmi ces comportements problématiques et violents nous observons déjà une montée des violences intra-familiales, une vulnérabilité accrue des personnes en situation d’exploitation sexuelle, ainsi qu’une vague importante d‘actes à caractère haineux à l’endroit de certaines communautés culturelles et religieuses. Bien que d’autres crimes soient aussi en hausse, telles que les fraudes et les contrefaçons, ce 10e bulletin du Réseau d’échanges et de soutien aux actions locales (RÉSAL) s’intéressera aux trois problématiques présentées précédemment.

Créé il y a près de 10 ans, sous l’impulsion de la Ville de Montréal et du Centre jeunesse de Montréal — Institut universitaire, le RÉSAL a pour mission de soutenir le développement et l’amélioration d’initiatives locales en matière de prévention de la violence chez les jeunes montréalais âgés de 12 à 25 ans. Considérant que les causes de la violence sont multiples et touchent aux responsabilités de nombreux organismes, le Réseau regroupe différents organismes institutionnels et communautaires : la Ville de Montréal, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), les centres intégrés universitaires de santé et services sociaux (CIUSSS) de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal (ODIM) et du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal (CSMTL), l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM), le Regroupement des organismes communautaires québécois pour le travail de rue (ROCQTR), le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV), le Regroupement Tandem, l’organisme L’Anonyme, le Centre international pour la prévention de la criminalité (CIPC), le tout en partenariat avec le programme conjoint des commissions scolaires francophones et anglophones de l’île de Montréal sur le climat scolaire, la violence et l’intimidation.