2WT : Chat GPT, « Grâce à lui, j’ai eu 19 en anglais la semaine dernière »

Et c’est parti pour le résumé de l’actualité du numérique de janvier ! Le tout, en 5 minutes top chrono, le temps d’un café !

Au programme : Chat GPT pour tricher en cours, la Big Tech licencie à tour de bras ou encore le bouton magique de TikTok.

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Vous l’avez peut-être raté :

Le compteur de licenciés dans la tech — layoffs.fyi déplore plus de 164 000 suppressions de postes en 2022 dans les entreprises de la Tech.
Pourquoi c’est intéressant — chaque annonce est plus folle l’une que l’autre. 18 000 emplois supprimés chez Amazon, 11 000 chez Google et pareil chez Meta… Difficile de savoir combien de personnes ont été licenciées dans l’univers de la Tech en 2022. Alors Layoffs a décidé de les comptabiliser. Et en plus, c’est sourcé.
Un peu de contexte — Pendant le Covid, ces entreprises ont massivement recruté, surfant sur une une vague profitable pour elles, tous les indicateurs de marché étaient au vert. Mais en 2022, ce n’était plus vraiment le cas…

Voiture du futur et casque sur la tête — Le CES s’est tenu comme d’habitude en début d’année à Las Vegas, avec un changement de cap.
Pourquoi c’est intéressant — Les casques de réalité virtuelle n’ont jamais été aussi nombreux dans les couloirs du CES. HTC, Sony ou encore le chinois TCL n’ont pas manqué de dévoiler leurs nouveaux casques de réalité virtuelle et de réalité mixte. Pour le site spécialisé Numerama, c’est presque un épisode de Black Mirror : « Impossible de marcher deux minutes sans croiser une personne avec un casque, alors que l’on sait que cette technologie peine encore à convaincre dans le vrai monde. » Surtout qu’aujourd’hui, on peine encore à comprendre quel usage peut avoir ce genre d’outil au quotidien.

TikTok — Chez le géant chinois, il suffit de cliquer sur un bouton pour vous rendre connu.
Pourquoi c’est intéressant — c’est Emily Baker-White, journaliste chez Forbes, qui a enquêté sur ce que l’entreprise appelle la fonctionnalité « heating ». Le concept : une équipe, chez TikTok, peut, à tout moment, décider de donner de la visibilité à certaines vidéos manuellement, sans que l’algorithme du réseau n’en soit responsable. Un boost d’audience qui, de façon inédite, a pu profité à des marques ou des influenceurs.
Ce qui pose problème — vous ne voyez plus des vidéos censées vous plaire, mais des vidéos qui ont besoin d’audience. Encore pire, selon Emily Baker-White, certains employés de TikTok se servent de cette fonctionnalité pour booster leurs propres vidéos…

Chat GPT : tricher en cours devient un jeu d’enfant

Demander une recette de cuisine, un programme de sport, ou d’écrire une poésie. Les prouesses de Chat GPT fascinent autant qu’elles effraient. Si bien que sa technologie a dépassé tout le monde, même les écoles et universités. Depuis l’apparition de cet outil fin 2022, certains étudiants s’en servent pour rédiger leur devoir. Au grand dam de leurs professeurs, souvent incapables de détecter l’écriture de Chat GPT, ou même pire, obligés de noter leur élève puisque l’outil n’est pas encore interdit dans le règlement intérieur.

« Grâce à lui, j’ai eu 19 en anglais la semaine dernière. » Anthony l’assume, mais ne le dit pas trop fort non plus, désormais, les devoirs à la maison, Chat GPT s’en occupe. Cet étudiant en informatique à l’Université Bordeaux Montaigne suit de près les évolutions de cette intelligence artificielle avec ses amis. Tous lui posent de nombreuses questions, Chat GPT répond dans la foulée, avec plus ou moins de précision. « On est conscient de ses limites, c’est pour cela qu’on lui parle souvent, on l’entraîne à comprendre notre façon d’écrire, ce qui nous intéresse dans ses réponses, pour qu’il devienne de plus en plus précis », explique Anthony.

L’utiliser, ce n’est pas forcément avoir de meilleures notes, mais c’est gagner du temps. « Sur un devoir à rendre, je peux passer deux heures à la maison pour bien le faire. Là, je pose quelques questions à Chat GPT, je lui demande de préciser quelques points, en 15 minutes, c’est plié », avance Pablo, un camarade de classe, avant d’ajouter : « la dernière fois, je n’avais vraiment pas le temps, j’ai posé une question à Chat GPT, c’était la problématique de mon devoir. Sa réponse était trop courte, alors je lui ai demandé de rallonger le texte. En deux minutes, j’avais mon devoir, j’ai eu 10/20. » Ce n’est peut-être pas énorme, mais c’est assez pour valider son année.

Pourtant leurs professeurs ont bien fini par interdire l’usage de l’intelligence artificielle pour écrire les devoirs, et en informatique, on pourrait croire qu’ils sont bien placés pour détecter la triche. « Il y a toujours une petite pression quand on rend quelques chose, mais il suffit de reprendre quelques phrases, de réécrire un ou deux morceaux. Pour l’instant, aucun d’entre nous ne s’est fait avoir », se réjouit Pablo.

Face à l’ampleur du phénomène, à l’instar des universités américaines, Science Po a réagi en interdisant son usage sous peine d’être exclu de l’établissement. D’autres universités françaises lui emboîtent le pas. L’université de Stanford au États-Unis vient tout juste de sortir Detect GPT, qui, comme son nom l’indique, détecte les réponses écrites par Chat GPT. Mais selon mes premiers tests, l’outil n’est pas encore fiable à 100 %.

La reco du mois

Le Figaro, plutôt en pointe sur le secteur des nouvelles technologies, sort son premier podcast sur ce thème. C’est Question Tech, c’est pédago, et c’est plutôt bien amené. À vos oreilles, prêts, écoutez !