Changer les mentalités au sujet de la santé mentale — Caroline Curran

Beyond2020 — Au-delà 2020
3 min readOct 9, 2018

À l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, nous avons parlé à des fonctionnaires travaillant pour changer les mentalités en matière de santé mentale en milieu de travail. Voici leurs histoires. (English version)

Caroline Curran est la conseillère spéciale du dirigeant principal des ressources humaines, la chef du Centre d’expertise pour la santé mentale au Secrétariat du Conseil du Trésor et la coprésidente du Comité technique du Groupe de travail mixte sur la santé mentale en milieu de travail.

Pourquoi la question de la santé mentale est-elle importante pour vous, personnellement?

Comme tous les autres Canadiens, j’ai vécu des difficultés au cours de ma vie, et j’ai été témoin des problèmes de santé mentale qu’ont affrontés ma famille et mes collègues. Ce que j’ai appris, c’est que le résultat de ces expériences dépend souvent du soutien dont bénéficient les gens chez eux et au travail.

De quel élément créé dans l’espace consacré à la santé mentale dans la fonction publique êtes-vous le plus fier?

Le travail que nous avons accompli avec le groupe de travail [lien], qui a abouti à la création du Centre d’expertise pour la santé mentale et de la Stratégie en matière de santé mentale de la fonction publique fédérale. C’est un parfait exemple de ce que la collaboration permet de réaliser.

Si vous êtes au pied d’une montagne et que vous l’escaladez, qu’espérez-vous voir en arrivant au sommet?

Nous avons besoin d’un milieu de travail où l’on peut s’épanouir. Les milieux de travail qui sont inclusifs, sûrs, diversifiés et sains permettent aux gens de donner le meilleur d’eux-mêmes.

Quel est le principal obstacle qui empêche les employés de venir discuter de ces difficultés?

Je pense que la peur demeure un grand facteur. Pour les employés, la peur des représailles, de la stigmatisation et des répercussions que cette révélation aura sur leur carrière. Pour les gestionnaires, c’est la peur de ne pas être prêts à aborder ces difficultés de front.

Quel conseil donneriez-vous aux jeunes fonctionnaires?

Faites-vous entendre, participez et apportez des changements à votre organisation. Si aucun dialogue n’est engagé, examinez comment vous pourriez en amorcer un. Le bon moment, c’est maintenant.

Quel serait votre conseil aux cadres chevronnés?

La compassion et la conscience de soi sont essentielles pour créer un milieu de travail sûr. Des ressources comme le Centre d’expertise pour la santé mentale sont à votre disposition pour vous soutenir et vous guider lorsque vous ne savez comment aborder un problème.

Si un fonctionnaire a des difficultés sur le plan de la santé mentale, quelle est la première étape?

Ne souffrez pas en silence. Vous devez trouver une personne clé qui vous aidera à préparer un plan indiquant ce que vous devez faire pour vous rétablir, pour garder le contact et rester actif, et pour travailler pendant ce temps-là.

Si vous pouviez innover et mettre en place un nouvel outil ou une nouvelle ressource pour favoriser la santé mentale des fonctionnaires, de quoi s’agirait-il?

Un bon outil d’autoévaluation employant une série de questions, qui donnerait aux fonctionnaires un rapport pour les aider à comprendre leurs symptômes et qui pourrait servir à entamer le dialogue avec leur médecin ou leur gestionnaire afin de créer un plan pour qu’ils puissent se rétablir et rester en bonne santé.

Quelle pensée vous répétez-vous lorsque vous vivez des difficultés?

« La difficulté que vous vivez aujourd’hui vous pousse à développer la force dont vous aurez besoin demain. N’ABANDONNEZ PAS. »

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Pour les organisations, les gestionnaires et les employé(e)s.

Pour en savoir plus sur le mandat du Centre d’expertise, lisez : Nos engagements

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