Bien choisir ses problèmes

Raffaele Bagalini
3 min readFeb 4, 2019

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Trouvons les problèmes

Après avoir vu les bases du Design Thinking, nous allons aujourd’hui nous concentrer sur la première des six étapes de la méthode : définir.

Plusieurs schémas existent, ici, nous découperons la méthode en six étapes :

  1. Définir
  2. Rechercher
  3. Interpréter
  4. Idéation
  5. Prototyper
  6. Evaluer

Let’s go!

Un pour tous et tous pour un

En guise d’introduction, il est important de rappeler que le Design Thinking est une approche que n’importe qui peut employer, qu’il soit designer ou non.

L’objectif de cette approche est d’identifier des besoins, peu importe leur nature, et d’y répondre.

Le nombre de solutions possibles et imaginables n’a d’égal que le nombre de problèmes à résoudre : système de transport, outil matériel, application mobile, guide, nouvel accueil, business model, support de communication… il ne faut rien occulter, tant que le problème est résolu.

Le Design Thinking, bien que majoritairement utilisé par les organisations pour résoudre des problèmes business (logique R.O.I.), permet également d’identifier des solutions pour les autres pôles de l’entreprise comme les RH, le management, la supply chain…

Même si le R.O.I. ne semble pas aussi important, ce sont des postes à ne pas délaisser puisqu’ils influent directement sur la productivité et l’efficacité.

Pour une organisation, il est donc primordial d’identifier clairement quels axes doivent être améliorés pour qu’elle puisse poursuivre son développement.

Define!

Si j’avais une heure pour résoudre un problème, je passerais cinquante-cinq minutes à définir le problème et seulement cinq minutes à trouver la solution.

Albert Einstein

Lors de la première étape, il est essentiel de définir correctement le problème à résoudre. Il ne faut surtout pas négliger cette étape, puisque c’est celle-ci qui va diriger tous les efforts fournis lors des étapes suivantes.

Ici, pas de place pour l’ambiguïté : le problème doit clairement être identifié et délimité. De cette manière, le cap à maintenir tout au long de la méthode sera clair et plus facilement atteignable.

Comment écarter tout ambiguïté ?

Il faut être le plus concret possible, pour pouvoir transformer un problème abstrait en un énoncé simple et limpide.

Cet énoncé du problème doit être compris par tous ; si ce n’est pas le cas, c’est qu’il n’est pas aussi évident que cela et qu’il faut continuer le peaufiner.

En transformant ce problème en un fait avéré et intégré par le plus grand nombre, on facilite son appropriation et l’on facilite énormément la recherche de solutions.

Astuce : la méthode du How Might We…

comment pourrait-on…

Cette formulation permet de formuler concrètement une problématique de manière simple et efficace : cela facilitera grandement la génération d’idées lors des brainstorming.

Quelques exemples :

  • Comment pourrions-nous augmenter la fréquentation de la salle de sport le soir ?
  • Comment pourrions-nous accélérer la livraison de nos produits ?
  • Comment pourrait-on conserver plus longtemps nos talents ?
  • Comment pourrait-on encourager les échanges entre nos franchises ?

Vous l’aurez compris, cette première étape est vitale puisqu’il va donner une direction au reste du projet. Plus la définition du problème est soignée, plus il sera simple d’avancer dans les étapes suivantes. Il ne faut pas avoir peur d’y consacrer trop de temps : ce sont des efforts d’économisés pour la suite.

Un bon moyen de savoir si cette étape est réussie est de confronter la problématique à plusieurs personnes, aux compétences différentes, pour voir si elles intègrent bien les enjeux qui en découlent et si elles arrivent déjà à se projeter en proposant des premières pistes.

Si vous avez d’autres astuces pour la phase de définition du problème, partagez les en commentaires !

Next step : la phase de recherche.

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