10 — Pour conclure

Ronan Champigny
7 min readFeb 28, 2022

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Après 4 mois, j’arrive au terme de ce journal. Il est temps de prendre du recul et de se poser quelques questions sur la façon dont j’ai pu mener cet apprentissage. Quelles étaient mes attentes, comment ai-je progressé et qu’est ce que j’en retiens sur ma façon d’apprendre ?

“Du motion design 3D à la 3D en temps réel”

Si je ne savais pas au début de ce journal ce que je voulais apprendre ; avec ma nouvelle alternance, tout est vite tombé sous le sens. Je savais que j’allais être dans un endroit idéal pour continuer à apprendre tout ce qui concerne la 3D, tout en dépassant ma zone de confort.

Mes objectifs d’apprentissage 🎯

Je voulais ainsi viser, d’une part, à améliorer mon niveau global pour la motion design, d’autre part à comprendre le workflow avec des moteurs de 3D en temps réel, notamment Unreal Engine.

Ce qui m’est profitable, c’est qu’il s’agit d’un éventail de compétences qui me sont utiles assez concrètement dans les projets pour l’agence 17mars. Depuis la mi-novembre 2021, j’y occupe un poste de motion designer/ XR designer. Ce que je trouve particulièrement enrichissant dans ce poste, c’est d’avoir cette double casquette que je trouve intéressant d’entretenir pour ma vie professionnelle à venir. Par un heureux hasard, le début de ce journal a habilement coïncidé avec mon arrivée dans cette nouvelle agence.

Le besoin d’un cadre 🖼

Comme dit précédemment, je suis parti d’un assez bon niveau en 3D car je suis familier de Cinema 4D, que j’utilise régulièrement en entreprise. Cependant je n’avais pas eu véritablement de “mentor” jusque là dans ma précédente alternance, qui pouvait m’aider à progresser rapidement. Je me sentais stagner.
C’est pourquoi le contexte du journal en lui-même était déjà une grande source de motivation pour moi, car je savais que j’allais apprendre beaucoup.

Le programme 🧑‍💻

Parmi mes attentes, je voulais déjà savoir bien maîtriser les simulations dans Cinema 4D pour les utiliser efficacement. L’occasion était aussi de bien approfondir ce que j’avais déjà appris en manipulant l’éclairage, le rendu, les textures, l’animation.
Par ailleurs, j’avais aussi envie depuis très longtemps de commencer à étudier Houdini ou même Marvelous Designer. J’espérais juste trouver le temps.

Pour la 3D en temps réel, il était évident que je comptais apprendre Unreal Engine, sans savoir si ça allait être facile à prendre en main.
Je n’étais pas étranger aux moteurs de rendus en temps réel puisque j’avais déjà utilisé Unity en cours les années passées. Je savais que ce dernier ressemble à UE en de nombreux points. Je me demandais aussi ce qu’un motion designer pouvait tirer de ce logiciel.

Mon rythme d’apprentissage

Le départ sur Unreal Engine 🏁

Même si mon journal n’a débuté qu’au début du mois du novembre, j’ai pu rapidement mettre le pied à l’étrier. En amont de mon journal et même de mon alternance, Alexandre mon tuteur m’avait déjà conseillé la série de tutos d’Entagma pour s’initier à UE. J’étais très enjoué par mon changement d’entreprise et il était attendu que je me forme à UE rapidement ; c’est donc assez naturellement que j’ai commencé par ce logiciel.
Ça m’a tout de suite beaucoup plu. J’ai vite progressé car les tutoriels sont très nombreux et la documentation d’UE particulièrement bien fournie. Me fixer moi-même des micro-projets m’a permis de sortir du cadre didacticiel et d’appliquer les compétences acquises.

Les challenges de mon mentor 🥁

Très souvent, mon tuteur a joué un rôle assez déterminant sur le rythme de mon apprentissage : par nos discussions, par ses suggestions et par ses conseils. Il m’incitait à m’intéresser à telle fonction, à essayer telle idée et aussitôt je pouvais me remettre à mon clavier et mes tutoriels.

Habituellement je ne suis pas quelqu’un doué d’une grande auto-discipline dans le travail. Cette dynamique de tutorat a donc été particulièrement stimulante pour ma part ; je n’aurai probablement pas eu autant de détermination à apprendre sans les interventions de mon tuteur ou encore de mon collègue Ed.
C’est aussi Alexandre qui m’avait lancé le défi de modéliser un objet en VR avec le casque de l’agence et d’en faire un rendu sur Cinema 4D. Grâce à ça, j’ai pu aller plus loin, en ayant l’occasion d’explorer les simulations dynamiques avec mon fromage. Ce projet m’a ainsi permis d’enfin considérer Houdini comme ma prochaine étape d’apprentissage, alors que je pensais pas m’y mettre tout de suite. Bref : les défis, ça marche bien sur moi.

Ne pas griller les étapes ⛔️

Houdini a été une chouette révélation pour moi, vu toutes les possibilités créatives qu’apporte ce logiciel au motion 3D. Pourtant en débutant, il est tout de même vraiment difficile d’être autonome dessus. La courbe d’apprentissage est assez lente et stagnante. Quand j’ai eu l’occasion d’utiliser ce logiciel dans le cadre d’un projet au travail, je me suis heurté à un véritable mur en voulant recréer moi-même un effet. Mais lorsqu’on finit par résoudre une impasse, c’est en général une grande victoire. Je suis fier d’avoir eu le courage de me surpasser pour faire un tutoriel sur Houdini, même si ça m’a coûté quelques nuits…

Apprendre à apprendre

Regarder partout 👀

Pour apprendre, j’aime multiplier les sources d’information et les exercices pour ne pas me lasser. Les tutoriels issus de YouTube sont bien sûr des pépites et probablement le réflexe de beaucoup de personnes. Mais ces tutoriels peuvent aussi être partiels ou manquer de détails. Pour approfondir, j’aime aussi regarder des formations plus complètes, que je glane sur des plateformes de torrent ou auprès de quelqu’un (parfois elles coûtent jusqu’à 300$, j’avoue ne pas forcément avoir les moyens de les payer !).

Les documentations des logiciels, soit littéralement les manuels utilisateur que personne ne lit, sont des lectures dont on sous-estime souvent l’intérêt, mais qui s’avèrent très pratiques quand on se pose une question précise sur une fonction. Savoir chercher un tutoriel est presque un art. Et plus j’apprends à apprendre, plus je peux apprendre.

Des conditions idéales 🤩

Au démarrage, j’avais peur de ne pas trouver assez le temps de travailler mon journal, de ne pas pouvoir aller en profondeur sur les points que je voulais aborder.
Il faut dire que j’ai eu finalement beaucoup de chance d’avoir pu mener mon apprentissage aussi sur mon temps en agence. C’est aussi le hasard des périodes sans projets et l’initiative de mon tuteur qui m’ont laissé ces précieux moments.

Pour être honnête avec moi même, je pense qu’il m’aurait été assez pénible de travailler uniquement le soir, car j’ai souvent peu envie de rouvrir les logiciels de 3D quand j’ai déjà passé toute la journée dessus.
D’un autre côté, si j’avais décidé d’orienter mon thème de journal sur quelque chose qui n’était pas lié à ce que je faisais directement dans l’alternance, ça aurait aussi été assez compliqué.

L’open space est pour moi un espace très simulant pour apprendre. J’ai mon tuteur, non loin de moi, qui a toujours de bons conseils ;et bien sûr mes autres collègues comme Ed ou Eliott, à portée de mes questions. J’ai également à disposition du très bon matériel informatique et toutes les licences pour travailler confortablement.
Là, j’ai pu travailler dans de très bonnes conditions, pour me plonger dans les documentations et les tutoriels, sans avoir à subir ou à culpabiliser de faire quelque chose différent des projets de l’agence. J’ai donc eu la chance d’avoir eu assez peu de frustrations vis-à-vis de ce journal.

Ecrire son apprentissage ✍️

Malheureusement l’écriture des articles m’a pris pas mal de temps sur mon apprentissage. A priori le format d’un journal comme celui-ci se prête plutôt à une écriture au jour le jour : on voit, on lit quelque chose, on le note. J’ai trouvé difficile d’écrire de cette façon car je ne trouvais pas le temps pour cette tâche quotidienne. Je préférais raconter et synthétiser ce que j’avais appris sur une période de deux semaines, et bien prendre le temps de proposer des articles présentables et agréables à lire pour mes potentiels lecteurs. Ainsi, mes longs articles me prenaient souvent plusieurs heures à rédiger. Et au final, la mise en forme a parfois été un fardeau.

Ce n’est pas la fin …! 😱

Je n’aurai pas imaginé que ce journal aurait été la révélation d’une véritable énergie pour apprendre. Couplé à ma nouvelle alternance, ce cadre “scolaire” m’a poussé à me surpasser, à apprendre beaucoup en peu de temps. J’ai pu découvrir ou approfondir de nombreuses compétences qui sont maintenant de nouvelles cordes à mon arc.

A la fin de ce journal, je me rends à quel point j’aime travailler sur des projets 3D. C’est cette alliage, cette équilibre nécessaire entre technicité et sensibilité artistique. Si je n’ai pas le meilleur œil aiguisé de graphiste, j’aime l’aspect challengeant que représentent le fait de travailler sur tous ces logiciels : pour produire telle image, il va falloir résoudre tel problème, trouver tel bon outil ou utiliser telle nouvelle technique. Et donc continuellement apprendre ! C’est un voyage sans destination. Pour la suite, c’est simple : toujours poster ce que je produis et toujours rester curieux.

À très bientôt par ici 🌻

Chumpy_corp

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