“Ghost Mile” de Voyager, mon album de l’année 2017

Stéphane Gallay
3 min readJan 5, 2018

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Après moult délibérations avec moi-même, j’ai décidé, pour l’année 2017, d’accorder la modérément prestigieuse récompense de “mon album de l’année” à Ghost Mile, de Voyager — à la fois pour l’album et pour leur prestation live à Zoug. La décision a été un peu difficile en l’absence d’un vrai coup de cœur, mais j’ai vraiment apprécié la fraîcheur de ce metal progressif mâtiné du meilleur du Hard-FM, accessible et complexe à la fois.

J’avoue ne pas tenir des statistiques très précises d’une année sur l’autre, mais à la louche, je dirais qu’en 2017, j’ai dû chroniquer à peu près 120 albums, ce qui me semble être une moyenne habituelle depuis que je m’astreins à l’écriture d’un billet par jour ouvré.

Par contre, j’ai l’impression que cette année, je me suis retrouvé avec une part plus importante que d’habitude d’albums de 2016 ou d’avant. Il se trouve que j’ai pris un peu de retard dans mes écoutes, surtout celles sur la base de recommandations de divers blogs. Il va d’ailleurs que je fasse le tri: j’en ai sauvegardé pas loin de septante dans Newsblur (mon service de flux RSS) et ça ne va juste pas être possible.

Du coup, un certain nombre des découvertes les plus décapsulantes de cette année datent d’avant 2017 et, du coup, s’avèrent ne pas être qualifiables pour le titre “album de l’année 2017”. Je sais, j’ai déjà fait des exceptions, mais j’aimerais que ça reste des exceptions, justement. Dans cette catégorie, je mentionnerai Need, Overunit Machine, Empyrium, Saor ou Astronoid.

Cela dit, 2017 a aussi fait fort: Pain of Salvation et Mike Oldfield ont tous deux, dans des styles fort différents, opéré un retour en force — sans parler de la résurrection d’Uneven Structure. Mors Principium Est, Stömb, les potos des Erkonauts, David Maxim Micic et Myrkur confirment avec des albums solides.

Dans les valeurs sûres, le nouvel opus de Eluveitie s’est avéré être un grand cru, de même que le nouveau Leprous, le monstre symphonique de Septicflesh ou le concept-album historique de Moonspell.

Côté découvertes, Persefone est une excellente surprise, de même que Område ou Cydemind. Côté prog, Cast s’est révélé être un des meilleurs albums en prog symphonique “à l’ancienne” et plusieurs groupes sont venus bousculer ce petit monde, comme Agent Fresco et les Italiens d’Eva Can’t et de In Tormentata Quiete. N’oublions pas Do Make Say Think et flyingdeadman dans la catégorie post-rock.

Au passage, je remercie tous les sites qui m’ont permis de découvrir des blindes de trucs cools, comme Angry Metal Guy, Neoprog, Clair et Obscur, Totoromoon ou Prog Female Voices, ainsi que les labels qui ont eu l’amabilité de m’envoyer des services de presse, en premier lieu Jon Asher et My Kingdom Music, thanks folks!

L’année 2017 a été aussi pour moi l’occasion de voir deux légendes et demie en concert: Magma, Yes (en configuration un peu réduite) et — mais ça c’est plus pour moi que c’était légendaire, vu que j’espérais les voir depuis plus de trente ans — Fates Warning. Je retiendrai également l’exceptionnel mini-festival Prog Frog à Aarau, avec un fabuleux concert de Haken. Là encore, je tiens à remercier tous ceux qui m’ont autorisé à venir prendre des photos.

Je ne sais pas pour vous, mais, d’un point de vue musical, j’ai plutôt bien aimé 2017. Alors en avant vers une année 2018 encore meilleure!

Originally published at Blog à part.

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Stéphane Gallay

Quinqua rôliste suisse (mais de peu). Je parle de prog rock, de metal, de post-rock (albums et live-reports). Je lis de la SF et j'en écris aussi.