MAGIC 2018

Stéphane Gallay
3 min readFeb 26, 2018

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Ce week-end, ma dame et moi avons récidivé sur le doublé FIJ/Magic: le vendredi et le dimanche à Cannes pour le Festival international des jeux — je vous en reparle demain — et le samedi à Monaco pour la quatrième édition du Monaco Anime Game International Conferences (MAGIC pour les intimes).

Sur le papier, Cannes et Monaco, ce n’est pas très loin. Dans les faits, c’est quand même un peu plus d’une heure de train, plus le temps de rallier le Grimaldi Forum, centre de conférence ultra-moderne qui héberge l’événement. L’entrée est gratuite sur inscription.

Le programme est plutôt alléchant, avec des invités prestigieux, comme l’acteur Dolph Lundgren, les dessinateurs Yoji Shinkawa, Bill Sienkiewicz et Colleen Doran, les créateurs de jeux vidéo Yū Suzuki, Jordan Mechner et Philippe Moreau, Hiroyuki Nakano et Shuhei Hosono, rédacters en chef respectivement de Shukan Shonen Jump et Shonen Jump +, plus Jacky — oui, le Jacky du Club Dorothée.

La liste n’est pas exhaustive et tout ce petit monde est présent pour des interviews, des conférences, voire des masterclass. On a notamment pu voir une conférence sur les influences de l’art sur les comics, avec Bill Sienkiewicz et Colleen Doran, modérée par Karen Green, de l’université de Columbia. Du haut niveau — mais dans un anglais qui aurait peut-être mérité une traduction française!

Et puis bon, pouvoir causer — même brièvement — avec Colleen Doran, qui est l’autrice de A Distant Soil, une des inspiratons d’Erdorin, et dont ma dame et moi sommes fan, ça n’a pas de prix.

En plus de cela l’événement accueille des concours prestigieux: un concours de création de jeux vidéos et autre de création de manga, en plus d’un compétition de cosplay niveau master. Quand on dit “niveau master”, c’est du très très lourd, avec des costumes originaux de folie, du prop en de la LED en pagaille, appuyé par un éclairage de folie.

Bon, le public suisse est un peu plus chaud, mais c’est trivial. J’aurais aussi aimé que les candidats soient présentés avant leur passage avec leur nom, le nom de leur cosplay et une image de référence.

Comme en 2016, l’impression générale de MAGIC est assez bizarre. Pour les gens qui, comme nous, ont l’habitude d’autres événements du même genre, il n’y a pas grand-chose à côté: quelques stands de goodies, une expo et c’est tout.

Disons que, de ce point de vue, le contraste avec Japan Impact, surtout à une semaine de distance, est un peu rude. Il manque tout le côté associatif, les “petits” stands et les activités annexes que l’on y trouve habituellement.

Cela dit, l’événement a visiblement son public. J’imagine que le programme — notamment les concours et les invités — y est pour beaucoup. Sans être bondées, les allées du festival étaient bien occupées, d’ailleurs par pas mal de gens eux aussi costumés. J’ai trouvé qu’il y avait également un nombre inhabituellement élevé de journalistes, photographes et vidéastes accrédités.

La foule se pressait autour des impressionnantes répliques de costumes de film, fabriquées par des passionnés de la région, sur les bornes d’arcade construites “à l’ancienne” et des tournois de jeux vidéos et on pouvait voire des files impressionnantes pour les dédicaces (on a bien fait de venir en avance). En plus, la salle où se déroulaient la plupart des événements et conférences était souvent pleine.

Finalement, l’impression bizarre est peut-être une question d’habitude: on s’attend à un type de convention et on a autre chose. Ce n’est pas forcément un mal. Je pense tout de même qu’avoir un espace pour les fanzines, les associations et les artisans locaux ne serait pas un mal: ce n’est pas la place qui manque.

Galerie de photos sur Flickr (quand j’aurais fini de les trier), vous connaissez la routine.

Originally published at Blog à part.

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Stéphane Gallay

Quinqua rôliste suisse (mais de peu). Je parle de prog rock, de metal, de post-rock (albums et live-reports). Je lis de la SF et j'en écris aussi.