Pensées, ego, mental, conscience… un lexique s’il vous plait !

Sofiène
BE Shifted
Published in
5 min readMar 10, 2017

En parallèle de ma pratique de la méditation, j’ai eu l’occasion lire de nombreux articles sur le sujet. Cela permet de mettre des mots sur ce qui est ressenti et de confirmer des impressions. C’est un peu comme avoir un manuel à portée de main quand on essaie de découvrir le fonctionnement d’un moteur : on pourrait y arriver sans, mais cela peut faire gagner du temps de l’avoir avec soi :).

En revanche, le manuel permet de comprendre mais pas de réaliser pleinement comment les choses fonctionnent. La théorie et la pratiques permettent d’avancer sur deux pieds.

En commençant à lire des articles sur le sujet, on se rend vite compte qu’il existe tout un vocabulaire qui permet de décrire notre fonctionnement. Soyons claire tout de suite :

Il n’y a aucun consensus autour des mots emloyés pour décrire le fonctionnement de l’être humain.

Une des raisons à cela est certainement que notre fonctionnement reste encore aujourd’hui relativement mystérieux pour nous-même… Néanmoins, on peut tenter de poser un modèle afin de communiquer à partir d’une même base. C’est pratique surtout lorsqu’on commence à aborder des choses relativement subtiles.

Personnellement, j’utilise les termes et significations suivants :

  • La conscience, le soi, l’essence, l’être, : c’est ce que nous sommes, ce qui perçoit les choses. C’est l’observateur témoin des perceptions. L’utilisation du mot âme est également possible. C’est certainement le concept le plus abstrait au début et c’est normal puisqu’on a tendance à s’identifier aux pensées plutôt qu’à la conscience.
  • L’esprit : il s’agit de la dimension de la conscience associée au phénomène des pensées. Là encore, c’est très abstrait mais disons que c’est l’espace au sein duquel les pensées viennent et vont.
  • La concentration est une attention entièrement focalisée sur un point précis. Ce point peut être à l’intérieur (comme le souffle) ou à l’extérieur (comme un objet, un son ou une odeur). La concentration implique un effort de la part de l’individu, ce qui se traduit par une tension.
  • La vigilance est une attention ouverte qui embrasse la totalité du spectre des perceptions sans prédominance ou saisie d’un élément au dépend des autres. Elle implique relâchement, détente et donc absence de tension. Dans l’état de vigilance, une perception peut se présenter dans le champ de la conscience sans que cela monopolise toute l’attention. Une fois que la chose est perçue, l’attention se recentre et est à nouveau disponible pour accueillir autre chose.
  • Le mental : c’est le processus de production des pensées mécaniques. On parle également de bruit mental, de ruminations, de pensées obsessionnelles.
  • Les peurs et croyances : ce sont les deux faces d’une même pièce. Une croyance est moyen de se rassurer par rapport une peur non acceptée. Une croyance est une pensée que l’on s’est répétée suffisamment de fois pour l’ancrer profondément et y croire fermement. On parle également de croyances limitantes dans le sens où elles nous limitent dans nos potentialités. Le terme “illusion” est aussi parfois employé afin de mettre en avant l’idée que ces peurs et croyances n’ont pas de fondement réel.

Par exemple :

  • La croyance qu’il faut s’imposer pour obtenir les choses peut venir de la peur de se faire écraser par les autres.
  • La coyance que les autres veulent m’écraser vient de la peur des autres.
  • La croyance que les autres me veulent du mal vient de la peur du monde extérieur.
  • La croyance que le monde extérieur est hostile vient de la peur de notre vulnérabilité (de notre caractère mortel).
  • La croyance qu’il faut absolument un bon job ou une bonne situation financière peut venir de la peur de ne pas être conforme par rapport aux normes dictées ou de ne pas réussir ma vie.

On peut également utiliser le terme de conditionnement pour désigner les peurs et les coyances. En effet, les croyances et peurs conditionnent notre esprit et donc nos pensées. On parle également de mécanicités car les pensées associées à ces peurs ont un caractère mécanique, automatique et incontrôlé.

  • L’égo = la personnalité = l’identité : c’est l’ensemble des croyances et peurs qui façonnent le mental conditionné.
  • le moi = c’est la croyance en l’existence d’un “je” permanent séparé du monde. La création de ce “je” permanent entretient l’illusion rassurante que l’on disparaitra pas. Mais la seule façon de savoir si cette peur est justifiée est d’arrêter d’entretenir cette croyance. C’est sur cette croyance que repose l’ensemble des croyances de l’égo (cf. schéma ci-dessous).

On peut partir de n’importe quelle peur et faire l’exercice de remonter à la peur racine. On tombera systématiquement sur la peur de la mort.

Au final, toutes nos réactions égotiques sont en réalité de simples réflexes de survie. Quand vous vous disputez avec quelqu’un pour savoir qui a raison, l’égo se bat tout simplement pour se maintenir en vie. Bien sûr, en réalité il n’y a pas de menace réelle. C’est pour cela qu’on parle de l’illusion de l’égo.

Avoir beaucoup d’ego signifie avoir beaucoup de conditionnements. Un grand timide peut avoir beaucoup d’égo. Il croit en une certaine image de lui-même, mais il a peur que les autres lui renvoient un image différente.

On peut également avoir une éducation qui nous apprend à “rester humble” et dans ce cas là c’est un conditionnement et c’est notre égo qui est humble. Le soi se fiche d’être ou paraitre humble, il est altruiste et bienveillant par nature. La pleine conscience nous apprend que l’Homme n’est pas mauvais pas nature, au contraire.

Faire les choses avec le coeur, c’est agir spontanément sans obéir à un conditionnement.

  • L’égo spirituel : c’est lorsqu’à un certain moment dans la pratique, l’individu s’identifie à son activité spirituelle. Dans ce cas, il se crée une nouvelle identité de personne prétendument spirituelle. Il peut même avoir tendance à se croire supérieur aux autres du fait de sa pratique de la méditation. Dans ce cas, la spiritualité, au lieu de libérer l’individu, devient un marqueur identitaire de plus.
  • Une pensée intuitive : c’est une pensée qui ne vient pas du mental conditionné. Elle vient d’un coup et non à la suite d’un long raisonnement. Plus le bruit mental est présent et plus l’accès aux intuitions est difficile. Un peu comme lorsque vous avez du mal à comprendre quelqu’un au bout du fil parce que la communication perturbée par du bruit.
  • L’inconscient : c’est l’ensemble des perceptions que la conscience ne perçoit pas, notamment à cause du bruit mental. Ce sont les pensées (mécaniques ou intuitives) qui tournent en tâche de fond mais également les sensations corporelles qui sont pas perçues.
  • La clarté d’esprit : c’est l’état dans lequel l’esprit se trouve lorsque le bruit mental est absent.

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Sofiène
BE Shifted

Humain, entrepreneur, fondateur de TORÉPA, membre de BE Shifted