The One Who.
2 min readJan 10, 2017

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Quand j’avais 17 ans, j’ai écrit, dans un de mes journaux, “il n’est de murs que ceux que l’on s’impose.” 15 ans plus tard, j’y crois toujours fermement.

Par peur du jugement, par sentiment de devoir, par culpabilité, on accepte de se limiter.

Alors bien sûr, je ne dis pas que tu dois abandonner tes parents. Par contre, tu dois accepter que tu ne peux pas tout résoudre non plus. J’entends ta peine. Avec une mère dépressive chronique et un père atteint de Parkinson, étant, de plus, l’unique garçon de la famille, j’entends ta peine. J’avais pris en charge des éléments de la vie de mes parents par sens du devoir. Ils ne me l’avaient pas ordonné. Ils me l’avaient inculqués : un enfant doit prendre soin de ses parents malades.

Oui, mais… pas au détriment de ton bien-être, ou de ta santé psychologique. Durant un énième rendez-vous, alors que je lui demandais des décontractants musculaires parce que le stress me créait des douleurs cervicales et des migraines, mon médecin traitant me répondit : “Mais Monsieur, ce n’est pas à vous d’être le soignant de vos parents !”

Bien évidemment, à l’époque, j’ai objecté. Sentiment du devoir, et le restant de ma famille n’aidant pas vraiment. Mais après 2 ans de psychothérapie, je reconnais qu’elle avait raison. Mettre les choses au clair, accepter de dire non, sans pour autant renier sa famille, cela m’a libéré. Et cela a également clarifié les rapports que j’ai avec mes parents, que j’aime profondément.

Il n’est de murs que ceux que l’on s’impose. Et l’on n’a qu’une seule vie.

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The One Who.

Senior UX Designer. Instructor. Speaker. Coder. 10+ years of experience. New York. Brooklynite.