Que deviennent nos idées à la con ?

Du bonheur de réaliser une idée simple et sans aucun sens.

Thibaut Labey
Chilowé
3 min readAug 18, 2017

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Il y a des mecs spontanés, qui font des choses sans trop se demander pourquoi ils font ce qu’ils font. Le genre de type qui fait fabriquer 600 slips en se disant « au pire j’en aurai pour toute ma vie », ou qui passe l’hiver dans les glaces du Groenland sur un voilier, seul avec une poule rousse rencontrée en chemin.

Guirec et Monique

Il y a des mecs plus cérébraux, qui ont besoin que leurs projets soient alignés avec leur “WHY”. Aventuriers engagés ou entrepreneurs sociaux, ce sont de vrais modèles de persévérance et de résilience une fois qu’ils sont lancés.

Eric Bellion, skipper de COMMEUNSEULHOMME

Et puis il y a les mecs comme moi, qui ont beaucoup d’idées à la con et qui n’en réalisent pas beaucoup.

Souvent, ça commence par une nouvelle note sur mon portable, écrite frénétiquement en sortant de la douche ou à un feu rouge sur mon vélo :

Une idée à la con, mais simple

J’ai appris que c’est à ce moment là que tout se joue : soit l’idée tient en quelque mots et elle a une chance d’exister un jour, soit je suis encore en train de me faire des noeuds au cerveau et je n’y reviendrai probablement jamais.

Cette idée ne verra jamais le jour

Cette fois-ci, ça a l’air plutôt simple. J’ouvre GoogleMaps pour me faire une idée plus concrète du défi. Puisqu’il s’agit de tracer une diagonale SE-NO, disons que le point de départ sera Menton et l’arrivée sera la Pointe Saint-Mathieu.

En gros, 1600 bornes : aucune idée du temps que ça me prendra mais je décide d’y consacrer 15 jours max.

Une idée à la con qui s’étoffe

Une dizaine de jours plus tard, train de nuit direction Nice puis Menton. Trois kilomètres en direction de l’Italie pour rejoindre le poste-frontière à l’extrémité SE de la France continentale, un selfie et c’est parti.

Plus que 1600 bornes

A ce moment là, impossible de décrire combien je me sens bien de ne pas avoir abandonné cette idée en chemin.

Ces derniers mois, je me suis mis une telle pression pour trouver un projet qui allait correspondre au WHY du PURPOSE de l’IKIGAI de mon ELEMENT (dans l’ordre) qu’aucune des idées que je mettais sur le papier n’avait l’air d’être à la hauteur.

A vouloir trouver LE projet, je ne réalisais plus aucun projet.

En donnant les premiers coups de pédales vers la Bretagne ce jour là, j’ai réalisé la valeur d’une idée à la con devenue un projet simple qui me ressemble.

Cet été j’ai traversé la France à vélo, de Menton à la pointe Saint Matthieu. Je raconte cette micro-aventure dans une micro-série de micro-articles.

J’ai partagé quelques images sur https://www.instagram.com/thibautlabey/

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Thibaut Labey
Chilowé

▶ Co-fondateur et rédacteur en chef Chilowé ▶ www.chilowe.com ▶ #Inspiration #Microaventures