ma rétrospective de 2015
C’est la première fois que je fais l’exercice d’écrire ma rétrospective de l’année écoulée. J’ai lu plusieurs billets de ce type dans les derniers jours et j’ai eu envie aussi de prendre le temps de me remémorer ces 12 derniers mois. Je le fais donc d’abord pour moi ; je ne sais pas si vous en retirerez quelque chose…
Incontestablement, cette année aura été marquée par la venue au monde de notre premier enfant. On a beau le savoir, se le dire, se l’entendre dire : on ne concrétise complètement que lorsqu’il est là : ça change une vie. Plein de bonheur et de moments magiques, bien sûr, comme les premiers sourires ou les premiers rires, inoubliables ; de partage avec la famille, qui profite également de ces nouveaux moments avec son petit-fils ou son neveu ; de fierté et d’ivresse à le voir pousser, évoluer, apprendre.
L’arrivée d’un tout petit, c’est également un nouveau rythme à trouver, un nouvel équilibre à inventer. Profiter de son petit bout est génial, mais cela demande du temps qui prend nécessairement sur d’autres activités — heureusement, j’ai pu être présent tout le premier mois au côté de mon fils et de ma femme ; si vous en avez la possibilité, faites-le ! —. Il faut donc s’interroger, retourner à l’essentiel, reprioriser et aménager son temps différemment.
Au-delà de sa petite frimousse toute ronde et de son sourire à croquer, je suis content d’une chose : c’était le bon moment. Beaucoup disent “si tu attends d’être prêt, tu n’en auras jamais”. Cela n’a pas été mon cas. Et au final, tout s’est super bien déroulé. C’était définitivement le bon moment. Reste maintenant à finir de trouver ses marques et retrouver du temps pour soi.
Dans un tout autre registre, alors que l’année 2015 aura été pour moi une prise de conscience sur la force du collaboratif et du mot Société Civile, ma fin d’année aura en revanche été marquée par un regard nouveau sur la vie politique de notre pays. Les “événements parisiens” du 11 janvier et du 13 novembre ainsi que les dernières échéances électorales ont évidemment, comme beaucoup j’imagine, contribué à avoir un regard différemment sur la façon de voir le monde et sur ce que l’on en attend. Je me rends de plus en plus compte que nous sommes en train de tourner une page ; que nous, citoyens, devons être plus actifs et moins en attente de “responsables” qui sont les restes d’un modèle qui ne convient et ne convint plus ; que nous devons et pouvons tirer parti de la force et des idées du collectif. Encore faut-il faire l’effort de s’y intéresser et d’oser y prendre part…
Cette année 2015 aura été la première — depuis 15 ans ? — sans montagne. Aucune. Pas de ski — fin de projet au boulot et femme enceinte à la maison obligeant, les vacances de février ont été très écourtées — , ni d’alpinisme — le terme étant pour juillet, les courses en montagne en juin étaient juste hors sujet — . De ce point de vue, vivement 2016 pour reprendre une bonne dose d’altitude et de neige !
Professionnellement, l’année aura été un peu étrange. Le premier trimestre ayant vu l’aboutissement d’un projet de 2 ans qui nous aura, à beaucoup, pompé beaucoup d’énergie, il a fallu trouver ensuite un nouveau souffle, repartir sur des bases plus classiques, tout en gérant les nouveaux impératifs personnels. Le tout ayant été saupoudré dans les derniers mois par l’annonce du départ de notre manager, départ qui nous laisse pour le moment dans l’expectative. Une situation qui apporte autant d’interrogations que d’opportunités mais qui trouvera positivement, espérons-le, leurs réponses et dénouements au cours de l’année 2016.
D’un autre côté, j’ai pu profiter de cette année post projet pour faire le bilan — c’est certainement le mot qui marquera ces 12 mois… — sur mon travail, mes compétences et ce que j’avais envie de faire. Et c’est l’humain dans les relations qui m’attire, m’enrichit et me fait vibrer le plus.
D’une manière plus ou moins concordante, cette année aura été la redécouverte du mot Bienveillance, dans toutes ses ramifications possibles. Si l’année professionnelle a été parfois mouvementée, elle aura été réussie grâce à la capacité de chacun à donner de soi et d’essayer de se faire grandir les uns les autres. Un point non négligeable qui redonne de la force à toute une équipe. J’avais commencé un article à ce sujet, mais il est malheureusement encore dans les cartons…
En bref, 2015 aura été une année de changements et de perturbations en tout genre, qu’ils soient passés ou annoncés. Elle s’est terminée sur les rotules, la fatigue physique et psychologique étant bien là. Mais pour qui il en a été autrement ? Il n’y avait qu’à voir les visages avant les fêtes… Tournons maintenant 2015, qui a été collectivement déplorable et personnellement mémorable. Place maintenant à une nouvelle année pleine de surprises !
