Faut-il trouver sa voie pour réussir sa vie ?

Timothée Boussardon
6 min readDec 25, 2016

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Depuis tout petit on te demande ce que t’aimerais faire comme métier. Ensuite, on ne te laisse plus le temps de rêver. On te demande de choisir, d’avoir un but professionnel dans la vie. Tu as écouté mais tu n’as pas très bien saisi le concept; faut-il choisir un truc et s’y tenir toute sa vie ?

Parce que toi tu n’as pas un projet mais plusieurs…

Alors comment on fait ? Elle est où la case à cocher ?

Tu t’intéresses à tellement de choses que choisir c’est renoncer petit à petit à ce qui constitue ta personnalité. On t’a aussi dit que persévérer dans une voie est la seule manière de se construire un avenir.

Oui mais encore une fois, je fais comment moi ?

C‘est pas que je n’ai pas de volonté mais je m’ennuie vite, si vite… Ce n’est pas un manque de persévérance, ce n’est pas non plus une forme d’abandon, c’est juste que j’ai besoin d’être stimulé en permanence pour avancer.

Au fond, nous agissons bien trop souvent comme des robots. Difficile d’être ce que l’on est vraiment dans une société qui t’apprend dès 15 ans à choisir ton métier. A 30 d’être posé, le regard fixé sur tes 25 ans de crédit immobilier. Et à 50 ans, on ne te demande même plus de toute façon, parce qu’ à cet âge là il faudra laisser la place aux jeunes dans cet univers si bien huilé où la place de l’ancien est prise par le nouveau. L’un ne peut pas cohabiter avec l’autre, pas plus que l’atypique peut le faire dans la société actuelle.

Ce schéma m’a causé beaucoup d’anxiété, pour deux raisons. La première étant que je n’étais pas sûre de comment j’allais transformer tout cela en carrière. Je pensais devoir au final ne choisir qu’une seule chose, renoncer à mes autres passions, et juste me résigner à m’ennuyer.

Et l’autre raison de ma très forte anxiété est un peu plus personnelle. J’avais peur qu’il y ait un problème avec cela,et un problème avec moi, puisque je ne pouvais rester fidèle à un sujet. Je m’inquiétais d’avoir peur de m’engager, ou d’être dispersée, ou de me saboter moi-même, effrayée par ma propre réussite. Emilie Wapnick, conférence Ted.

Faire de ses envies des projets, de ses aspirations un style de vie.

La vraie révolution est bel et bien idéologique. La société ayant démissionné, les atypiques ont cherché à se frayer eux-mêmes leur propre chemin. Ils ont diagnostiqué leurs symptômes, ont fini par poser un nom sur cette maladie et se sont découverts pour la plupart…multipotentiel.

Ces atypiques sont fin prêts à faire entendre leur voix. Ils veulent être ce qu’ils sont vraiment au fond d’eux, faire des choses qui ont du sens et ne pas accepter la réponse — Parce qu’on a toujours fait comme ça.

Non !

Il faut avoir un boulot toute sa vie et en changer fait de toi un immature, un instable.

Non plus !

Il ne faut pas explorer de nouveaux domaines car la découverte c’est pour les gosses. Et si par malheur (bonheur) tu fais ce que tu aimes dans la vie, on viendra te dire que tu es un privilégié et que la vie ce n’est pas ça, que tu finiras bien par y redescendre un jour de ton nuage.

C’est fou comme l’impact de notre voix est directement liée à notre parcours. Tu auras beau dire quelque chose, donner un quelconque conseil, on te rappellera gentiment comme à un gamin, que pour être crédible, il te faut d’abord connaitre des problèmes de “grands”. Comme si accepter le risque de changer de voie ou prendre une année pour bosser ton nouveau projet n’était en soi, qu’une affaire d’enfant.

Une des questions que tu redoutes le plus et qui revient à coup sûr lors de chaque repas de famille :

— Et toi alors, t’en es où ? Parce que depuis le temps…

(Mais QUOI où ? Il faudrait systématiquement faire un bilan de ma vie à chaque fois qu’on se voit ?)

Qu’ils arrêtent de se torturer l’esprit, qu’ils arrêtent aussi de s’inquiéter parce que pour moi tout va bien. Je me lève le lundi en voulant être journaliste et je fini la semaine en rêvant d’être un peintre émérite.

Je vis dans mon univers, ce n’est vraisemblablement pas le leur. Je ne juge pas leur façon de voir les choses, qu’ils ne touchent donc pas à ce qui constitue la mienne.

Je n’aurai jamais leur vie et ils ne comprendront peut-être jamais la mienne. Qu’on se tolère alors, car la tolérance ce n’est pas comprendre mais accepter.

Les multipotentiels sont des générateurs de créativité, c’est le pouvoir de la singularité. Nous pouvons désormais assumer le fait de vouloir vingt vies en une seule.

Ne vous excusez plus pour votre parcours, assumez-le !

Jonathan Milligan est un multipotentiel qui aujourd’hui est auteur, blogueur, conférencier et coach d’affaires. Il a connu plusieurs chemins professionnels : professeur de lycée, entraîneur de basket-ball, investisseur immobilier, chasseur de tête,
actif dans une église locale.

Il met en avant 4 conseils pour vous aider dans votre vie d’atypique :

-Apprenez de nouvelles choses partout, tout le temps. Les multipotentiels ont une capacité à accumuler et assimiler des informations.

-Capturez vos idées par écrit, elles vous serviront peut-être un jour pour réaliser un projet futur.

-Frayez-vous votre propre chemin, il vaut mieux vivre une vie qui semble dispersée aux yeux d’autrui que vivre une vie qui tente de répondre aux attentes des autres à votre égard.

Pour conclure :

Nous approchons de cette fin d’année, peut-être que cette année encore tu n’es pas satisfait de ce que tu as accompli.
Peut-être aussi que certains choix de vie sont plus durs à assumer que d’autres et que ce poids là, te fait regretter d’être atypique. D’ailleurs si ce mot ne te convient pas, trouves-en un autre. Un qui corresponde vraiment à ta personnalité car pour une fois tu peux vraiment t’approprier quelque chose de fort, de puissant. Une chose que tu pourras assumer, OUI j’agis différemment mais NON je ne suis pas en train de rater ma vie. Je ne la raterais surement pas sachant que je prévois de faire ce qui m’inspire, ce qui au fond de moi fait vibrer ce petit truc qui manque surement chez toi, oui toi qui juge ma façon de faire et qui dans ta vie, le seul risque que tu as pris, a été de dénigrer ce que tu n’as jamais osé faire de la tienne.

On est la somme de ce que l’on fait. Faites donc de vos aspirations des expériences. Nous avons suffisamment esquivé notre personnalité pour s’imbriquer dans le moule mais nous ne sommes pas adaptés à ce modèle de société, sa place il faudra soit la trouver soit la créer mais ne continuez pas à être ce que vous n’êtes pas.

Vivons nos idées, nos envies, notre vie !

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