Voici les trois raisons pour lesquelles une championne des questions de genre a suivi un MOOC en agriculture

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4 min readJun 14, 2018

Écrit par Pilar Lagos | English version here

Audrey Ingram Roberts, directrice exécutive de Source Développent Consultants à Nassau, aux Bahamas, dirige son entreprise avec un objectif clair : fournir des services de développement des ressources humaines pour faciliter le changement durable, en particulier dans les domaines du développement organisationnel, des systèmes de gestion sexospécifiques et la planification stratégique.

Les responsables de l’information et des communications de l’Institut des sciences de l’agriculture et de la Mer des Bahamas (BAMSI). Leur devise est ‘GROW WITH US’. Site Web: BAMSIBahamas.com. Photo: Audrey Roberts.

Au début de sa carrière, a Audrey travaillé au Bureau de la Parité de la Jamaïque, créé en 1975, et le premier du genre dans la région des Caraïbes. Cette expérience, dit-elle, était un « marqueur profondément significatif » dans sa carrière.

Son travail en tant que coordonnatrice rurale et plus tard en tant que responsable de projets a donné à Audrey un regard d’initié sur les similitudes et les différences entre les femmes vivant dans les milieux ruraux et urbains. Que ce soit dans une ferme ou un cabinet d’avocats, les femmes sont confrontées à des préjugés sexistes similaires. Pour Audrey, l’autonomisation des femmes a engendré en elle un engagement à la formation continue.

« Cela a commencé par l’autonomisation du personnel grâce à une formation de développement personnel et surtout professionnel. Nous avions étendu la formation a une participation plus large — notamment à toutes les femmes de la Jamaïque», explique-t-elle. Plus tard, Audrey a participé à des séminaires et à des événements qui l’ont préparée à son rôle de soutien à l’Institut national de planification de la Jamaïque pour l’élaboration du premier Plan Quinquennal du Gouvernement pour les Femmes.

Sur l’importance de la formation

L’année dernière, Audrey, qui est une « networkeuse » naturelle, a découvert les Plans Nationaux d’Adaptation : renforcer la Résilience Climatique dans l’Agriculture (MOOC PNA-Ag) à travers le Coordinateur du Réseau des Femmes des Caraïbes, toujours à l’affût des opportunités qui pourraient intéresser les membres et elle les encourage à continuer s’éduquer.

Les oignons et les légumes sont des produits de BAMSI ou produits par des entrepreneurs formés à BAMSI. Photo: Audrey Roberts.

Elle s’est inscrite au MOOC du PNA-Ag pour de nombreuses raisons, notamment le fait que les écosystèmes fragiles des Bahamas ont été perturbés ou même détruits par le développement de plusieurs îles. De 1990 à 2016, les Bahamas ont résisté à 16 ouragans, qui sont typiquement différents, de plus en plus intenses et dévastateurs. « L’ouragan Joaquin (2015) et l’ouragan Matthew (2016) soulignent la vulnérabilité de notre archipel aux événements climatiques », nous explique Audrey.

Écoliers échantillonnant des produits agro-transformés. Beaucoup d’écoliers y ont participé, principalement des filles. Quelques élèves ont parlé de leur intérêt pour l’agriculture. Photo: Audrey Roberts.

Sa deuxième motivation, de passer le MOOC PNA-Ag est directement liée à sa profession.

« En tant que spécialiste des questions de genre, il est essentiel de savoir comment intégrer le genre dans la planification de l’adaptation au changement climatique tenant compte du genre est, pour moi, la force du cours. Cette partie du cours mérite un 20/20 dans son contenu, son rendu, et tous les aspects liés au renforcement des compétences », dit-elle.

Elle précise pour autant qu’elle sache, il n’y a pas de PNA stratégique ou PNA-Ag pour le Commonwealth des Bahamas. « C’est devenu ma raison la plus convaincante de suivre le cours avec, en ligne de mire, une certification », déclare-t-elle.

Le PNA-Ag est un domaine émergent. « Comme toutes les nouveautés, c’est excitant et stimulant, d’autant plus s’il n’y a pas de processus PNA dans le pays », ajoute-t-elle.

Audrey a apprécié le cours et a trouvé que cela a inspiré un sens des opportunités dans le changement climatique et a « dissipé l’anxiété » au sujet de la crise du changement climatique en montrant ce qui pouvait être fait grâce à une planification efficace.

«Le cours PNA-Ag a renforcé mes capacités de consultant à un moment où mon pays et ma région ont besoin de ces compétences transformatrices pour faire face aux défis émergents et a renforcé mon rôle en tant que militante dans le mouvement des femmes des Caraïbes.»

Photo: Audrey Roberts.

Voulez-vous en savoir plus sur le travail d’Audrey ? Voici certaines de ses publications :

  • Article sur les Questions de Genre aux Bahamas dans The Greenwood Encyclopedia of Women’s Issues Worldwide: Amérique du Nord et Caraïbes, éd. Cheryl Toronto Kalny, Greenwood Press, Westport, Connecticut et Londres 2003
  • Une vision pour la coopération entre les Genres et le développement, Perspectives caribéennes — un article dans une vision pour le genre et le développement, Résultat d’un Atelier d’Experts, Stockholm, publié par le Ministère des Affaires étrangères, Stockholm, Suède 1996. (tous disponible uniquement en Langue Anglaise)

A propos de UN CC:Learn

UN CC:Learn est un partenariat composé de plus de 30 organisations multilatérales qui aide les pays à renforcer l’apprentissage sur les changements climatiques, d’une manière systématique et axée sur les résultats. A l’échelle mondiale et nationale, UN CC:Learn soutient le partage des connaissances, promeut l’élaboration de matériels pédagogiques et la formation et la sensibilisation du public.

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