J’ai souvent été présentée par mes parents avec l’histoire suivante :
Quand ma mère a appris qu’elle était enceinte de son premier fils, elle a dit : “Ok, cool, un fils ainé, ça le fait. Mon père conservateur sera content.”
Quand elle a été enceinte de son deuxième fils, elle a dit : “Ok … cool … mais heureusement qu’on a prévu d’avoir plusieurs enfants. Y a interêt d’avoir une fille dans le tas !”
Quand elle a été enceinte de son troisième fils, elle a dit : “Pas ok ! Pas cool, Seigneur ! Mon mari et moi, nous te servons et c’est comme ça que tu nous remercies ?” Elle a ensuite prié : “Seigneur, donne un nom à cet enfant pour m’encourager à l’accepter.” Le lendemain, elle a lu dans la Bible, l’histoire de Rachel qui voulu appeler son fils “Ben-Oni”, fils de la gauche, du malheur. Parce qu’elle était en train de mourir en lui donnant la vie. Mais son mari, Jacob, choisit de l’appelé “Benjamin”, fils de la droite, du bonheur. Parce qu’il voulait, malgré le début tragique de la vie de son fils, être optimiste sur la suite. …
Quand j’ai été touché par ma première dépression, j’ai mis deux semaines à oser dire à mes parents que j’étais en train de sombrer. Inconsciemment je croyais que quand ils découvriraient que je n’étais plus capable d’avoir de bons résultats dans mes études et de m’investir pour Dieu, ils me rejetteraient.
Mais quand épuisée de lutter seule contre la maladie, j’ai lâché prise … Ils sont restés à mes côtés. Ils m’ont pris dans leur bras. Ils m’ont aidé à me relever. Et ils ne m’ont pas dit que je leur faisait honte et que je devais faire mes valises et de me démerder toute seule. …
Hier, je suis partie à la recherche d’un petit porte monnaie. (Parce que les pièces qui font gling gling dans la poche ça va bien cinq minutes mais après c’est relou ^^). Je suis donc allée dans plusieurs magasins et j’ai vu beaucoup de belle choses. Mais curieusement je n’avais plus l’envie viscérale d’acheter tout ce que je voyais et trouvais beaux.
J’ai vu par exemple de la belle vaisselle mais je me suis dit que j’en avais assez à la maison. J’étais surprise de ne plus me demander : “Est-ce que cet objet est assez beau pour que je paye pour le posséder ?”. …
Samedi dernier, je suis allée voir The Greatest Showman qui retrace la naissance du premier cirque avec Phineas Barnum à sa tête et sa troupe de Freaks. (Attention, je spoile un peu le film dans 2 paragraphes suivants ^^)
Le film commence assez joliment avec le lancement du cirque : malgré quelques difficultés, Barnum arrive à réaliser son rêve de créer un monde extraordinaire et surprenant. Il rassemble des personnes exclues de la société de l’époque et les mets sur le devant de la scène. Et le spectacle cartonne. …
La dépression est une maladie qui a la particularité de nous faire croire n’importe quoi. Des semi-vérités qui nous semblent cohérentes mais qui sont en fait des mensonges.
Une de mes plus grandes peurs de cette deuxième dépression est la peur de l’abandon. Je crois que tôt ou tard, mes proches vont se rendre compte que je suis imparfaite et vont m’abandonner. Pourquoi continuer d’aimer une personne faible quand il y a tellement d’autres personnes qui sont (il me semble) plus fortes et fiables que moi ?
Récemment en marchant simplement dans la rue, j’ai eut un flashback d’un rêve que j’avais fait enfant et j’ai réalisé que j’avais construit la logique de ma confiance envers les autres sur ce rêve. …
Une des clés pour continuer de lire sa Bible quotidiennement est notamment d’avoir une routine qui devient automatique pour nous éviter l’envie de squeezer notre tête-à-tête avec Dieu. Moi, par exemple, je lis ma Bible le matin au petit déjeuner en la coloriant. Dans cette article, j’aimerais justement vous expliquer ma démarche et faire un bilan plus d’un an après avoir commencé.
Si comme moi, vous lisez votre Bible dans les 15 minutes après votre sortie du lit, vous savez combien c’est difficile de ne pas se rendormir dessus ! Colorier sa Bible permet d’avoir un premier niveau d’étude du texte qui active notre corps et notre cerveau pendant la lecture. …
En fouillant mon Drive à la recherche d’anciens écrits introspectifs, je suis retombée sur cette prière que j’ai écrit, il y a un peu plus d’un an et que j’ai prié tous les matins pendant un temps. J’ai été touché en la relisant par ma foi de l’époque et la justesse des voeux de mon coeur.
Et dans cette période où je ne sais plus trop qui je suis et où je vais, ça m’a fait du bien de me souvenir que je n’ai pas toujours été dans le brouillard. (Et que par déduction, je ne le serais pas toujours.)
Même si je regrette aujourd’hui certains passages un peu trop disons … alsaciens, je reste en accord avec le cœur de cette prière : oser me remettre quotidiennement dans les mains de Dieu pour tous les aspects de ma vie. …
Parmi les aides naturelles pour soigner la dépression, le rire ne doit pas être négligé. Ce n’est pas parce que quelqu’un est actuellement dans un abîme de peurs et de tristesses, qu’il ne peut pas rire. Qu’il n’a pas besoin de rire.
“Le rire donne à nos larmes un espace pour respirer.” — Zack Eswine
Certains de mes proches ont été surpris de me voir faire des blagues alors que je suis en arrêt maladie pour dépression. Et pourtant, ce sursaut de joie est autant réel que mes larmes et ma souffrance. Mais comme le dit Zack Eswine, il permet d’alléger notre souffrance en nous faisant oublier pour un temps nos angoisses. …
Comme je le disais précédemment, avec cette deuxième dépression, j‘ai eut envie de lire sur le sujet. En tombant sur cet article de Raphaël Charrier, je me suis dit “Tiens ce Spurgeon a l’air de savoir de quoi il parle. Ce qu’il écrit fait écho avec ce que je suis en train de vivre, je vais commander le livre de Zack Eswine.” Je savais alors que très vaguement qui était Charles Spurgeon. D’ailleurs à mon sens, avoir lu sa biographie n’est absolument pas un pré-requis pour lire ce livre. J’ai personnellement d’abord lu ce livre avant de lire sa biographie et de découvrir l’ampleur de son ministère. …
Ma deuxième dépression se caractérise par des vagues d’angoisses intenses qui me jettent à terre. Je suis submergée par mes peurs, incapable de faire une phrase complète, tordue par des brulures d’estomac qui me coupent l’appétit, recroquevillée sur moi-même, je sanglote sans pouvoir m’arrêter. Lors d’une des pires vagues de cette période, je me suis surprise à penser : “J’en peux plus, je veux que ça s’arrête, je vais me jeter du haut du pont en bas de chez moi.” J’ai ensuite été horrifiée d’avoir penser ça. Moi qui m’était toujours vantée de ne pas être arriver à “ce stade-là”. Et j’ai aussi eut profondément honte de moi. …
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