Lion — Les préceptes de Rafiki (4/5)

Younès Rharbaoui
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4 min readMar 15, 2019

Cet article fait partie d’une série sur la pédagogie de l’école Lion, qui se construit autour de 5 principes fondamentaux.

Principe 1/5 — Anyone can be a great teacher

Principe 2/5 — Pragmatisme : apprendre, c’est faire

Principe 3/5 — Autonomie : apprendre à apprendre

Principe 5/5 — Collaboration : le savoir se partage

Principe 4/5 — Transposition : de l’autre côté du miroir

“Moi, je sais qui tu es .. shh .. approche, c’est un secret”

Apprendre des choses auprès des startups et des entrepreneurs ne veut pas dire “tous startups”, loin s’en faut. En revanche, cela veut dire qu’à l’ère entrepreneuriale, où chacun à son échelle peut adopter l’état d’esprit et les principes d’action des entrepreneurs, ce sont les meilleures organisations desquelles s’inspirer.

Alors, comment ne pas faire d’amalgame et trouver dans les startups ce qui peut être utile dans tout type d’organisation ?

Il faut commencer par briser les mythes qui entourent les startups. C’est d’autant plus nécessaire que ces entreprises sont à la mode, et entourées d’un épais voile de mystère et de fascination, qui conduit à raconter des histoires pas tout à fait vraies.

Non, ces entreprises ne sont pas (toutes) petites, jeunes, innovantes, technologiques ou cool. Ce qui fait véritablement une startup, c’est son organisation systématique pour la croissance, sa recherche d’un business model stable, et tout ce que cela implique en terme d’intensité. Et non, cela n’est pas fait pour tout le monde, et c’est bien normal !

Une fois qu’on arrive à voir les startups pour ce qu’elles sont, et non pas pour ce qu’on pense qu’elles sont — alors le travail de transposition peut commencer. Il s’agit de picorer, de piocher dans les manières de faire et le playbook des startups pour y prendre ce qui peut être utile.

Alors, qu’y a-t-il de bon à prendre ? Souvent, ce sont les techniques, les méthodes et les outils qui attirent : de quoi gagner en efficacité, en productivité ou en pertinence dans son travail. Mais plus que les hard skills, ce sont en fait les soft skills qui changent la donne. L’état d’esprit des entrepreneurs et des employés de startups change la donne dans sa propre relation au travail, dans la manière de concevoir l’innovation, dans l’autonomie des équipes et dans la culture de l’entreprise. Ce sont tous ces éléments qui inspirent et qu’il faut venir transposer dans son univers.

Comment cela fonctionne-t-il chez Lion ? Eh bien, tout dépend des programmes de formation en question :

  • Notre programme Savane s’adresse à ceux qui veulent découvrir l’écosystème startup et rejoindre leurs rangs en tant qu’employés. Par définition, beaucoup de choses sont bonnes à prendre dans les cours et les cas pratiques donnés par les intervenants. Ce que l’on remarque, tout de même, c’est que ce programme opère comme un tamis assez efficace : la majorité des élèves finissent par devenir employés de startups ou à travailler dans l’écosystèmes ; mais quelques-uns y trouvent leurs vocations entrepreneuriales quand d’autres se rendent compte que les startups, ce n’est pas fait pour eux. Et bien souvent, dans ce dernier cas, ils repartent tout de même dans leur quotidien professionnel avec des nouvelles compétences et un état d’esprit transformés. C’est de la transposition organique.
  • Notre programme Steppe s’adresse à ceux qui travaillent dans un groupe traditionnel et souhaitent y importer l’état d’esprit et les savoir-faire des startups. L’enjeu de transposition est ici de taille : tout ce que fait une startup ne peut pas fonctionner dans une grande organisation, tout n’est pas adapté, faisable, ou même souhaitable.
    Pour aider les participants à déceler ce qu’ils peuvent facilement importer, chaque journée de formation s’achève par un atelier d’ancrage. Il s’agit d’exercices de réflexion qui, seul ou en groupe, invitent à réfléchir à tout ce que les intervenants sont venus transmettre et à ce qui pourrait être réutilisé dans son propre contexte professionnel.
    Un facilitateur, expert du monde des startups et des entreprises traditionnels, joue le rôle de relais et dissipe les doutes des participants durant les formations en insistant sur ce qui peut être pris et ce qui doit être laissé de côté. C’est de la transposition facilitée.
  • Notre programme Jungle s’adresse à ceux qui veulent découvrir un nouveau métier propre à l’économie numérique : product management, data science, growth hacking, talent management … Ce qui est intéressant, c’est que ces métiers sont utiles tant dans des startups que dans d’autres types d’organisations (grands groupes, PME, ETI, associations, etc.). L’approche se fait donc ici directement parce ce qu’il y a de commun à tous dans la discipline, et se décline dans les différents cas d’usage : il n’y a donc pas d’enjeu de transposition, puisqu’on apprend directement ce qui peut fonctionner dans quel contexte.
    Par exemple, un product manager qui travaille en startup viendra exposer la manière dont il organise sa user research, tandis qu’un product manager en grand groupe sera là pour préciser que lui fonctionne différemment pour des raisons propres à son organisation. La transposition est directe, grâce à la diversité des points de vue.

Tous les Lions repartent donc de nos formations complètement transposey, equipey de la tête aux piey ;)

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