Ma muse
1 min readSep 16, 2015
Ma muse est épuisée, elle accouche d’enfants mal aimés
Ses couches usées usent le linge jauni sale et mouillé
Et ses larmes couvrent l’encre des relents de ma plume
Mes armes, un chant, l’ancre que trop longtemps j’écume
La pauvre pousse mais la poésie ne se vit dans la douleur
Et je tousse, pleure et tousse car moi, j’écris avec le cœur
Au bout de tous ces heurts, je tiens l’enfant dans un bras
Sur sa gueule ma peur, mon sang et un immense drap
Je le contemple dans l’œil et reconnais ainsi le mien
Une page blanche transcendée par un sublime rien
Il a l’œil vide, son visage se ride et je constate mon effroi
Que cet enfant, la rage livide aux lèvres, c’est moi.