Sprint Master Tool #1. Comment bien définir le challenge initial du Design Sprint ?

Fabrice Liut
Design Sprint
6 min readJul 11, 2019

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Nouvelle série pour aller plus loin que le livre “Sprint” de Jake en tentant de le compléter par le partage des expériences de plusieurs Sprint Masters francophones. A chaque fois des versions courtes & une vidéo sur notre compte Instagram commun. N’hésitez pas à nous contacter si vous voulez développer les explications.

Tool #1. Comment bien définir le challenge initial du Design Sprint ?

Commençons par le commencement : sans Challenge bien défini, pas de Design Sprint possible ! Trop de sprints ont été tenté sans un réel challenge bien écrit et c’est très souvent un échec ! Voyons alors comment bien écrire la première version du challenge en se servant de la recette du… Design Sprint !

Une formulation ouverte et précise.

Comme pour les “how might we” et comme toute démarche design, formuler par un “comment” le challenge va ouvrir aux questionnements et à la recherche de réponse.

Pour l’écrire, il faut de prime abord chercher à répondre à un besoin réel, c’est à dire :

  • Des humains ont un problème, un besoin concret lors d’une expérience particulière dans un environnement particulier.
  • On connait le besoin, on connait les humains liés, nous voilà avec un challenge !
  • Si on ne connait pas les humains en question, il faut passer par une phase d’écoute, d’observation, de recherche.
  • Comment répondre à ce besoin réel ? Voilà 5 jours spécialement dédiés pour prototyper et tester !

Le besoin réel n’est pas un besoin business ! Ce n’est pas le besoin du porteur de projet, de l’organisation qui commande le Sprint. Un challenge n’est pas un levier business à activer si directement. Ce n’est pas pour :

  • Fidéliser
  • Convertir
  • Augmenter
  • Développer

En clair, le Design Sprint ne peut pas réussir si on a une démarche “business classique”, c’est à dire partir d’hypothèses ou d’inspirations isolées et “tenter sa chance” à partir de là… Sinon ce sera un Design Sprint pour apprendre et se planter, et comprendre que les hypothèses flottantes ne sont JAMAIS un bon point de départ pour travailler : il faut préférer une connaissance terrain et un état des lieux concret !

C’est en observant & détectant un besoin réel qu’on détermine un challenge. Si l’on trouve des solutions viables & faisables alors nous avons un axe business à ce moment là. Si on répond à des besoins réels, les personnes cibles de notre solution on besoin de nous et c’est gagant gagant : ils paieront alors une contrepartie suivant le système qui sera mis en place. C’est une démarche business, by design.

Pour faciliter l’écriture du challenge.

Si l’objectif n’est que business, que l’intérêt est seulement de pousser une croissance économie, ce n’est pas possible d’engager un Design Sprint efficient. Cependant, s’il y a un “pourquoi” ou une raison d’être derrière de la part des porteurs de projet ou de l’organisation, alors il va pouvoir se passer quelque chose d’enrichissant. Comment activer et dynamiser un groupe sans donner du sens autre que économique ?

Lié au “pourquoi”, le “pour qui”. En effet, une raison d’être est une dynamique, une énergie pour agir et créer, mettre au monde pour d’autres, ceux qui seront prêt à rétribuer pour ce service/produit. Lorsque des sprints adressent “tout le monde”, il est encore une fois impossible de faire un travail efficient. Créer des Personas est une base intéressante mais souvent trop hypothétique ou trop floue. Il convient de passer par une phase d’observation, d’écoute et de rencontre avec différents milieux et populations pour détecter “pour qui” on a envie de travailler pendant 5 jours, voir plus si ensuite on développe la solution ! De plus, cette “cible” représente les partenaires du Design Sprint, que ce soit en participant, pour co-créer avec ceux qui ont le besoin réel ou en experts (qui serait plus expert que le direct intéressé ?).

Beaucoup plus facile maintenant avec le “pourquoi” et le “pour qui” d’écrire le “comment”.

Comment pourrait-on répondre à ce besoin réel ?

Voilà la première écriture de faite. BINGO ! Comme dans le Design sprint, il convient de challenger cette version. Challenger le challenge !

Il n’y a jamais de version parfaite, et il n’y en aura jamais. Cependant, récupérer du feedback directement à ce stade permet de voir l’énergie et l’engouement généré chez les autres… Normalement, si votre challenge est pertinent et percutant, ceux à qui vous allez présenter ça auront envie de participer au Sprint ! Beaucoup plus facile pour recruter les participants et “engager” les collaborateurs !

D’où le gros ATTENTION ⚠️ sur les challenges qui sonnent #bullshit, souvent, c’est une alerte pour NE PAS faire le Design Sprint commandé. C’est une des responsabilités du Sprint Master.

Parfois difficile, mais si le facilitateur veut être cohérent, il ne doit pas lui non plus faire du business as usual. Il a la responsabilité d’être “l’agent” d’utilité et d’efficacité du Design Sprint. Sinon sur le moyen et long terme, c’est se tirer une balle dans le pied que de faire des sprints à répétition qui ne donnent rien, on le voit bien en ce moment et depuis 1 an…

Dernière phase : réécrire et valider. Great job ! Il est temps de partager le challenge à tous les futurs membres du Design Sprint ! Mais vous allez me dire… Qui sont ces membres ?

Tool #2. Comment bien recruter et constituer la “dream team” du Design Sprint ?

L’important dors et déjà : avec le challenge bien défini, nous avons le projet commun au coeur du système ! C’est le pré-requis pour bien sélectionner et inviter les participants !

>>>> Découvrir le Tool #2.

Ce sera pour un prochain article et vidéo sur Instagram !

Tool #1 en vidéo.

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