La santé parfaite comme sens de la vie ?

Je suis fasciné qu’on puisse penser la connaître. Je suis surpris qu’on ne cherche pas plus à la rencontrer, au moins une fois dans sa vie.

Moi-même, je me satisfait du connu, du « je suis pas si mal ».

Est-ce que j’ai déjà été en pleine santé ?

Comme beaucoup j’ai l’impression que oui. Mais en réalité, j’ai connu un état que je considère comme étant mon maximum de santé qui est devenu mon point de référence et de comparaison.

Mais est-ce que j’étais à ce moment-là dans un état de santé plein, parfait ?

Certainement pas ! Pollution de l’air, alimentation industrielle, stress, manque de sommeil etc… je pourrais faire une liste immense de toutes les paramètres qui ne composent pas un environnement et des conditions adéquates à un état de pleine santé…

Alors oui, très certainement, je n’ai jamais connu ma propre pleine santé. À quoi alors je fais référence quand je me demande « et là, je suis en forme comment ? » — je calibre ma conscience d’être en santé ou pas par rapport à une référence qui correspond peut-être seulement à 60% de ma pleine santé possible… de mon plein potentiel de vie !

Parce que qu’est-ce que la santé si ce n’est pas un potentiel de vie, une capacité de pleinement capter et vivre le contenu de chaque instant ?

Je cherche très souvent à manger, boire, lire et comprendre pour trouver la clé du bonheur. Et si le bonheur était possible dans la pleine santé ? Et si utiliser mon temps à développer les 40% qu’il me manque n’était pas une «entreprise» plus rentable que tous ces projets qui m’occupent mais me prennent aussi quantité de points de vie…

Sans santé, impossible d’apprécier le moment même si celui-ci est vécu au paradis… alors plutôt que de travailler à trouver où construire mon paradis je ferais peut-être mieux de prendre soin de moi au point d’être capable de vivre ce paradis dans lequel je suis déjà peut-être depuis bien longtemps sans pouvoir m’en rendre compte…