Phantom Poems | Poèmes fantômes

Meghana Mysore
accent
Published in
2 min readDec 26, 2016

By Meghana Mysore, DC’20

Hand Map | La Carte de Ma Main

ORIGINAL

Dans la nuit le monde marbré

fait pousser les mains comme les fleurs,

émergeant du sol fissuré

et une main est la mienne.

Les voitures dans la ville conduisent

sur ma main :

les intersections veinées,

les routes charnues de la peau.

Les conducteurs demandent des directions

parce qu’ils ne comprennent pas la carte

de ma main.

Enfin, ils apprennent comment rentrer

chez eux,

à travers la veine et la chair de ma main,

mais moi —

je cherche encore.

TRANSLATION

In the night the marbled world

gives rise to hands growing like flowers

from cracked ground

and one of them is mine.

The cars in the city

drive over my hand:

the veined intersections,

the fleshy skin roads.

The drivers ask for directions,

for they don’t know their way

around my hand.

Eventually, they learn how to go

home

through the vein and flesh,

but I —

I am still looking.

I am free of my body | Je suis libre de mon corps

ORIGINAL

Quand elle était petite,

elle dessinait des images

de femmes sans corps,

empilées sur des pages

comme des livres empilés

sur une étagère.

soignées et propres, disait-elle.

Sa mère souriait et lui demandait,

pourquoi ces femmes n’ont-elles pas de corps?

Et elle souriait à sa mère

de sa manière innocente et disait,

parce qu’elles sont libres

TRANSLATION

when she was a child,

she used to draw pictures

of women without bodies,

stacked on the page

like books stacked

on a shelf.

neat and clean, she’d say.

her mother would smile and ask her,

why don’t these women have bodies?

and she’d smile back

in her innocent way, and say

because they’re free

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