A Journey Nourished Through Ritual | Un chemin nourri par le rituel

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4 min readNov 29, 2015

By Laura Fridman, BR ’16

Laura Fridman explains her ritual associated with ballet class — one that has taught her discipline and brought her a sense of fulfillment throughout her life. She further reveals why this rigorous ritual remains the reason she dances today.

ORIGINAL

Pour moi, le mot « rituel » est synonyme de discipline rigoureuse renouvelée tous les jours à travers ma passion — celle de la danse classique. A l’inverse des petites filles enchantées par les tutus et rêvant de devenir danseuses, je ne me souviens pas d’avoir éprouvé une vénération particulière envers cet art lorsque j’étais enfant. Ma passion s’est développée progressivement. Ma mère m’a inscrit aux cours de danse à un si jeune âge que je serais incapable de me souvenir aujourd’hui de mes premières rencontres avec les pas et exercices. « Plié, dégagé, grand jeté… » — ce jargon de la danse classique forme la base de tous les ballets, celle qui trouve ses origines dans la Renaissance italienne. Ils sont à présent aussi familiers pour moi que les lettres de l’alphabet. Aujourd’hui, je les exerce encore et, à présent, de manière pratiquement instinctive. Cela représente pour moi non seulement une habitude mais aussi un rituel quotidien, indispensable pour mon bonheur. J’effectue ces exercices comme une prière quotidienne, dans cet ordre qui s’est toujours présenté comme étant incontestable.

Lorsque je suivais ma formation au Conservatoire Régional de Paris, les cours de danse représentaient pour moi un moment dans ma journée dont je connaissais le déroulement par coeur, où surprise et distractions n’existaient pas. Le temps de la prière. Aujourd’hui, on me demande souvent pourquoi je danse, pourquoi je consacre autant de mon temps à mes cours, chorégraphies ou spectacles. Je réponds en plaisantant : « Parce que je ne peux pas ne pas danser ». Ce ne sont pas les spectacles, les quelques minutes que je passe en extase sur scène, mais plutôt les cours, ceux qui précèdent les répétitions aux heures interminables qui symbolisent mon rituel et sont à l’origine de ma nécessité de danser. Ce sont eux qui définissent mon bien-être.

“Ce n’est pas la destination mais la route qui compte”. Pour moi, ce chemin conduisant au spectacle est nourri par le rituel du cours, ancré dans mon corps depuis toujours. Ainsi, le cours de danse classique représente pour moi un moment de rigueur sacrée, un confort irremplaçable, ainsi qu’un rituel à travers lequel je retrouve inlassablement ma joie de vivre.

TRANSLATION

The word “ritual” for me is synonymous with a rigorous discipline, renewed every day through my passion — ballet. Unlike most little girls who were enchanted by tutus and dreamed of becoming ballerinas, I do not recall having particularly venerated this art when I was a child. Rather, ballet became a passion of mine gradually. My mother introduced me to dance classes at such a young age that I have no recollection of when I became acquainted with the steps and exercises. « Plié, dégagé, grand jeté… » — this jargon constitutes the basics of ballet, the very ones that were born during the Italian renaissance and that are as familiar to me as the letters of the alphabet today. These are the steps I have been repeating in a traditional order that has become not only a habit, but also a daily ritual, imperative to my happiness. I practice these very same exercises like a daily prayer, in an order that has always appeared as indisputable.

When I was dancing professionally at the Regional Paris Conservatory, dance classes became a moment during the day, the progress of which I knew by heart, when no surprises or distractions could arise. A time of prayer. Today, I am often asked why I dance, why I dedicate so many hours to classes, choreographies or shows. I answer lightheartedly: “Because I can’t not dance”. I don’t dance for the shows, for the several minutes I spend on stage, but rather for the classes that start every single rehearsal. These long-learnt exercises that constitute a ballet class have become a sacred habit for me — one that defines my well-being.

“It’s not the destination, but the journey, that matters.” In my case, the journey to the exhilarating performance is nourished through a ritual — one that has long been inscribed in my body. Ballet lessons symbolize for me a moment of sacred rigor, an irreplaceable comfort, as well as a ritual in which I inexhaustibly find my ‘joie de vivre.’

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