L’agriculture et le Développement rural à l’ordre du jour en Côte d’ivoire

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2 min readMar 6, 2018

« Le succès de ce pays repose sur l’agriculture ». Tel fut le slogan dont la paternité est attribuée au Président Félix Houphouët Boigny, premier président de la Côte d’Ivoire officiellement indépendante. De la culture et de la production du cacao[1] à celle du café[2] en passant par des productions plus nouvelles comme celles de l’anacarde, l’on ne compte plus les succès enregistrés par le pays dans les productions agricoles dont la majeure partie est destinée à l’exportation. Ces performances agricoles représentent indéniablement un aspect majeur dans le développement économique du pays.

Fort de ces succès, la diversification agricole continue à s’accentuer à travers la naissance de productions telles, le palmier à huile et l’hévéa[3]. Ces cultures sous l’impulsion des fortes demandes mondiales se développent à vitesse grand V. Accompagnant leur très forte productivité, des difficultés organisationnelles ont à cet effet suscité l’adoption le 03 Aout 2017 de la loi n°2017–540 fixant les règles relatives à la régulation, au contrôle et au suivi des activités des filières « Hévéa et Palmier à Huile ». Suite à cette loi, le conseil des ministres a adopté en date du 28 février 2018, un décret portant dénomination de l’organe chargé de la régulation, du contrôle et du suivi des activités des filières Hévéa et Palmier à Huile. Dans l’attente des résultats liés à cette volonté politique de régulation, il est possible d’entrevoir un réel impact tant pour l’amélioration des conditions de vie des producteurs, acteurs premiers de ces filières, que sur le plan organisationnel.

Reste par ailleurs à souhaiter que de très prochaines mesures politiques soient prises en vue de la promotion de l’autosuffisance alimentaire. Le succès agricole Ivoirien reste depuis bien des années, contrasté par une faible production des cultures vivrières. Le développement tant attendu de la production du riz en Côte d’ivoire illustre cette nécessité d’élaboration de mesures politiques ainsi que leur mise en œuvre pratique en vue de la réelle amélioration de cette filière. Pour rappel, le pays importe environ plus de la moitié de cet aliment de base. Le « AZE AWULE »[4] semble pour l’heure délaissé au profit de productions extérieures dont les prix sont particulièrement élevés.

Konin Marc ASSOUMOU

[1] Dont le pays est le premier producteur mondial

[2] Troisième producteur mondial

[3] http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers12-04/11206.pdf

[4] Expression nzema se traduisant littéralement par riz de la terre et signifiant « riz local », tirée du recueil de poèmes « J’ai aussi un rêve », E. Kangah, ed., E. Kanagh, p. 39.

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