Dans ce secteur très concurrentiel que sont les télécoms, les opérateurs misent beaucoup sur l’innovation, et sont perpétuellement à la recherche de solutions toujours plus rapides et performantes afin de fidéliser et d’acquérir de nouveaux clients.
La 4G LTE Advanced Pro ou “4G+++”
Bouygues Télécom et Huawei ont déjà testé la prochaine génération d’Internet mobile début 2016, appelée LTE Advanced Pro ou « 4G+++ ».
Le résultat de l’expérience ? Des débits théoriques records de l’ordre de 1,1Gb/s en sens descendant et 100Mb/s en sens montant. Un exploit pour l’opérateur puisque selon Bouygues Télécom, atteindre un tel débit est une première dans « l’Europe de l’Ouest ».
Malheureusement, la population française ne pourra pas profiter de ces débits à court terme, car les opérateurs ne sont pas capables de fournir un tel service aujourd’hui. De lourds investissements vont être nécessaires pour le déploiement de nouvelles antennes notamment.
En effet, la prouesse de Bouygues a été rendue possible grâce à l’utilisation d’un spectre de 60MHz alors que l’opérateur ne dispose que de 50MHz actuellement (chaque opérateur dispose d’une ‘quantité’ de MHz sur chaque bande de fréquences. Ex : 5MHz sur la 700MHz, 10 sur la 800Mhz et ainsi de suite). Les opérateurs devront donc acheter des fréquences pour être aptes à délivrer un tel débit au grand public.
Mais ce n’est pas tout, il faudra également attendre la nouvelle génération d’équipements, comme le modem Snapdragon X12 de Qualcomm (https://www.qualcomm.com/products/snapdragon/modems/x12) qui équipera les équipements 4G+.
Et la 5G, c’est pour quand ?
Enfin, la prochaine génération de standards de téléphonie mobile très attendue est la 5G. Elle devrait faire son apparition à l’horizon 2020, au plus tôt. Les industriels eux-mêmes ont du mal à la définir, tant ce nouveau standard va révolutionner les précédents. Les débits attendus sont de l’ordre de plusieurs Gb/s et auront pour but de répondre aux futurs besoins des télécommunications. Si la vitesse va être considérablement supérieure à la 4G, ce n’est pas le but premier recherché. Le temps de latence de transmission des données, calculé en millisecondes, devient la priorité dans un monde qui tend vers l’automatisation et la robotisation.
Les temps de latence tournent aujourd’hui autour de la demie seconde (ce qui peut paraître très peu), mais cela constitue une marge d’erreur encore trop importante par exemple pour un robot qui devrait réagir instantanément pour éviter un accident. Les objectifs visés sont de l’ordre du millième de seconde !
Il faudra donc être patient avant de découvrir et d’utiliser la 5G, qui marquera sans aucun doute un vrai fossé entre elle et la génération précédente.
