Dans près d’un crédit à la consommation sur deux, les charges de l’emprunteur sont sous-évaluées de plus de 20 % à en moyenne 608 euros

Laurène Huet
Algoan
Published in
4 min readJan 26, 2021

Deux ans après sa création, la fintech française Algoan est devenue leader de du “Credit Decisioning Open Banking” en France (1). La société aide les établissements de crédit à mieux évaluer la solvabilité de leurs demandeurs d’emprunt tout au long de la vie des crédits consommation et/ou crédits immobiliers. Plusieurs acteurs de premier plan font déjà confiance à l’équipe d’Algoan qui réunit une trentaine de spécialistes (tech, data scientists et équipe commerciale).

Algoan a permis la réalisation du tout premier prêt Open Banking en France au printemps 2019 et depuis le nombre de prêts réalisés en s’appuyant sur sa technologie ne cesse de croître.

« Depuis ce premier prêt, nous voyons le nombre de prêts open banking octroyés accélérer. Nous anticipons ainsi un vrai basculement du marché du crédit vers l’open banking en 2021 » selon Michaël Diguet, Co-Fondateur et Président chez Algoan.

La société intervient non seulement lors de l’octroi de nouveaux crédits aux particuliers, mais aussi à l’occasion d’opérations de rachats de crédits ou de recouvrement amiable de créances.
Grâce au partage sécurisé des données bancaires de l’emprunteur, Algoan permet aux établissements financiers de mieux évaluer les risques des dossiers de crédit, de manière plus fine et dynamique, et en gagnant du temps par rapport aux méthodologies de scoring classique.

Dans un contexte de crise économique comme celui que nous traversons, face à la crainte de montée des impayés, les établissements financiers recherchent des solutions pour évaluer avec précision le risque, autant à l’octroi que dans l’accompagnement de leurs clients en difficultés. Lors du premier confinement, les établissements de crédit ont vu les demandes de report d’échéances augmenter très fortement, atteignant quelques milliers par jour au plus haut contre une dizaine de dossiers en temps normal.

Un crédit plus responsable

Algoan change l’approche risque avec laquelle les dossiers sont étudiés. La société analyse, grâce à l’intelligence artificielle, le budget (revenus, charges, endettement, reste-à-vivre) et le comportement financier du ménage et apporte une réponse quasi immédiate aux demandes. Une méthode sécurisante pour l’établissement qui octroie le crédit, mais aussi pour le candidat à l’emprunt. Outre une meilleure maîtrise du risque, le moteur de décision permet d’accepter un plus grand nombre de bons profils emprunteurs habituellement rejetés : Algoan estime que, à iso risque, son algorithme est capable d’accepter jusqu’à 40 % de dossiers en plus. Algoan rend ainsi le crédit plus accessible.

La simplification des démarches (il suffit de répondre à 4 ou 5 questions, contre une trentaine en moyenne dans un formulaire classique) et la rapidité de la réponse à la demande de crédit sont deux éléments déterminants pour l’emprunteur possibles grâce au chatbot conversationnel.

Par ailleurs, l’adoption parmi les français est bonne et prometteuse.

A l’issue de près de deux ans d’activité en France, Algoan constate qu’entre 30 et 40 % de personnes à l’octroi et plus de 50 % de personnes sur le rachat de crédits sont prêtes à communiquer ses données bancaires à une société extérieure pour souscrire un crédit à la consommation.

Pour les banques, Algoan est un accélérateur. Aujourd’hui, les établissements financiers s’appuient encore beaucoup sur des éléments déclaratifs et la vérification manuelle de bulletins de salaires et de relevés bancaires lors de l’examen des dossiers de crédit. L’Open Banking leur permet de gagner du temps avec Algoan et de réduire drastiquement le “time to yes”. En effet, l’analyse d’un relevé bancaire passe de 20 à 60 minutes en moyenne à un temps très court, allant de moins d’une seconde pour les cas simples à quelques minutes pour les situations les plus complexes.

La technologie d’Algoan permet aussi de mieux scruter les charges de l’emprunteur en mettant en lumière les incohérences, voire des crédits cachés : « Selon nos estimations, l’Open Banking permet de diminuer de 80% le financement d’emprunteurs présentant un risque de défaillance fort, voire de surendettement, au moment de la demande de prêt » explique Paul Peyré, Co-Fondateur et Chief Risk & Data Officer chez Algoan. « Nous avons par ailleurs observé que les charges déclarées étaient sous- estimées de plus de 20 % pour 44 % des demandes de prêts en ligne, pour un mensualité omise moyenne de 600€ environ. » complète Paul Peyré.

En permettant aux établissements financiers d’avoir une démarche responsable, en ne prêtant pas à des personnes fragiles financièrement, Algoan entend répondre aux défis de la crise actuelle. Une partie importante des demandes de crédit à la consommation en ligne est motivée par des difficultés financières extrêmes, typiques du surendettement (2). Ces demandes ne devraient pas faire l’objet d’un financement. Algoan permet d’identifier ces profils de risque.

(1) La nouvelle Directive Européenne sur les Services de Paiement (DSP2) oblige désormais les banques à partager avec des sociétés extérieures les données des clients qui le souhaitent.

(2) Algoan a pu réaliser des statistiques relatives aux incidents bancaires et au surendettement sur les demandes de crédit en ligne :

  • 6.4 % des individus présentent des incidents de paiements lourds (total supérieur à 500€ sur les trois derniers mois),
  • 1 % des individus présentent au moins un rejet de chèque,
  • 3.3 % des individus présentent une saisie sur salaire ou sur compte bancaire,
  • 8.5% des individus sont déjà équipés de plus de quatre crédits souscrits auprès des prêteurs distincts.

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Laurène Huet
Algoan
Writer for

Chief Marketing Officer@Algoan, building the future of open banking credit.