Ce 28 février

Alma Mater
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2 min readMar 19, 2018

Ce 28 février dernier, voulant se protéger du froid glacial des nuits hivernales, un groupe de réfugiés sans-abris a pénétré au sein du campus Sorbonnes Université de Jussieu. Action qui, bien que louablement soutenue par un groupe d’étudiant, la CGT ou encore Solidaires Etudiant.e.s, a été aisément mis en déroute par l’administration de l’université : une vingtaine de camions de CRS a été mobilisé, bloquant ainsi tous les accès pour empêcher les non-domiciliés d’entrer ou de sortir. Quelques négociations ont donc eu lieu avec des représentants de chaque parti. Faisant preuve d’une extrême « gentillesse », la présidence a proposé dans un ultimatum : envoyer dans un centre accueil humanitaire les sans-abris en question sans interpellation de la police ou de contrôle d’identité pour éviter les reconduites à la frontière.

Lors des évènements en eux-mêmes, bien que l’effet de masse, la fermeture des accès, ou encore la non-information créèrent la confusion chez les étudiants, il ne fut pas impossible de reconnaitre des visages familiers parmi les manifestants. Faciès marquants, en effet, puisqu’il s’agit de ce ceux interrompant les cours magistraux les jours de manifestations ou ceux distribuant des tracts à la sortie de l’université, dans l’espoir de sensibiliser les étudiants. Malheureusement, l’abus de ces méthodes, causant jusqu’à plusieurs interruptions de cours par jour, créé tout autant la polémique parmi les étudiants que la finalité défendue, ce qui les dessert fortement. Au point que, pour un oeil extérieur, les causes défendues peuvent passer pour des prétextes pour manifester contre une administration qui ignore la plupart du temps leurs requêtes, plutôt que la défense d’un parti pris.

Il serait donc intéressant que pour sensibiliser les étudiants, ils se penchent sur les solutions alternatives possibles qui n’abîmeraient pas leur image de défenseurs des droits de l’Homme.

Guillaume Girier aka Guigui

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