L’Edito

Février 2018

Alma Mater
Alma Mater
2 min readFeb 24, 2018

--

Gestation Pour Autrui, Procréation Médicalement Assistée, fin de vie ou modification du génome : tels seront les sujets des états généraux de bioéthique, débutés depuis jeudi 18 janvier. Les débats, organisés par le Comité Consultatif National d’Ethique, prendront fin le 7 juillet. Depuis 2011, une loi leur donne l’obligation de se réunir au minimum tous les sept ans, suite à quoi les lois de bioéthique doivent impérativement être révisées. Les grandes avancées scientifiques des dernières années, notamment en génétique, ont ouvert la voie à des innovations considérables en médecine, auxquelles la loi doit faire face. La science avance vite, et la législation doit suivre le rythme imposé si l’on veut à la fois éviter les dérives et concrétiser l’apport des découvertes. Mais des questions comme celles de la fin de vie ne trouveront jamais de réponses unanimes. Chacun d’entre nous peut se retrouver confronté à ces interrogations, et se forger une opinion différente. Quelles solutions pourront donc apporter les membres du comité d’éthique ? Prendre conscience du lien étroit entre science et société ne suffit pas. Il s’agit surtout de réussir à prendre en compte à la fois les aptitudes concrètes scientifiques et techniques, mais aussi le poids de la morale, ou même de la religion, tout en restant dans un cadre légal décent et en respectant l’avis des citoyens : c’est avant tout d’eux que la réflexion doit émerger. Les questions bioéthiques prendront une place de plus en plus importante dans nos sociétés avec l’évolution des techniques médicales. Les états généraux pourront débattre des mois durant, cela n’aura pas les retombées attendues si chacun ne s’est pas interrogé sur les questions bioéthiques, qu’il s’agisse de bébé éprouvette ou d’euthanasie.

Margot Brunet

Cet article est illustrable dans le contexte du tournoi de dessin Alma Mater

--

--