Retour à Tolbiac

Alma Mater
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2 min readApr 9, 2018

Ce mardi 3 avril 2018, à l’université Paris I, se tenait la dernière Assemblée Générale contre le plan étudiant (cf l’article « Mouvement étudiant à Tolbiac » disponible sur le blog). Pour rappel : dans le but de se faire entendre, les contestataires ont décidé d’occuper les locaux du campus, jour et nuit, empêchant ainsi le déroulement des cours et la vie universitaire. Blocus qui a donc, lors du dernier rassemblement, été reconduit de façon « illimité », ce qui signifie qu’il ne sera levé que si le plan étudiant n’est pas mis en place : il ne faut donc pas espérer retourner en cours encore avant quelques temps.

Pour les étudiants se demandant comment les partiels vont se dérouler, ou encore s’ils vont être noté lors de ce semestre, sachez que la question a été posée lors de cette assemblée : les contestataires ont voté pour une demande générale d’une note de « 10 améliorable » auprès des différentes UFR de l’université. Ainsi, chaque étudiant bénéficiera d’un minimum de 10 points à chaque matière, qu’il pourra améliorer en passant les épreuves, sans avoir peur de ne pas valider son unité d’enseignement, et donc son année. La décision étant en attente de validation, il faudra donc rester à l’affut des administrations concernées pour avoir les informations complémentaires sur son UFR.

Sur place, l’ambiance est tendue, selon certains étudiants : dernièrement, alors qu’un groupe de l’association La Cocarde, structure souverainiste d’extrême droite, distribuait des tracts devant Tolbiac pour expliquer pourquoi il faut arrêter le blocage, une altercation a eu lieu entre eux et les occupants : échange qui fut bref puisque la police est intervenue très rapidement, après un appel du service de sécurité. Situation non exclusive étant donné que d’autres altercations comme celle-ci ont été déclarées.

En effet, dans la nuit du mardi 27 mars, des individus se seraient introduits dans le local de l’Union des étudiants juifs en France (UEJF) pour dégrader et taguer des propos antisionistes sur les murs. Information qui a vite fait le tour des médias et encore à ce jour les coupables n’ont pas été déterminés. Par ailleurs, le Quotidien a interviewé des étudiants occupants, qui, selon les intéressés, ont coupé et choisi les témoignages de telle manière à ce que les propos soient détournés et qu’ils soient « accusés » d’avoir eux-mêmes commis ces actes. Actes qu’ils ne cautionnent pas, comme ils l’ont précisé à l’Assemblée Générale suivante.

Ainsi, toujours dans un but de faciliter le passage de l’information et éviter ce genre de situation, les manifestants ont décidé de produire leurs propres vidéos à but informatif sur les évènements. Impossible de les rater : ils portent des masques d’animaux et tentent, avec humour, d’expliquer à tout le monde leur démarche et leurs espérances, sans avoir peur que leurs propos soient déformés.

Guillaume Girier

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