TRAPPIST 1E

BON VENT !

Alma Mater
Alma Mater
2 min readFeb 24, 2018

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Bonjour ! Bien dormi ? Bof bof hein ? Le copieux petit-déjeuner de l’hôtel trappistien vous ferait presque oublier l’atroce nuit que vous venez de passer. Pourtant, il n’y a pas l’air d’y avoir un concert de rock dans le quartier… Ne cherchez pas plus loin, le festival est dans l’air, et c’est bien le problème. Rappelez-vous que vous êtes sur Trappist-1e, une planète en verrouillage gravitationnel (cf Alma Mater n°3), et qu’il existe donc un côté chaud et un côté froid. Cette différence extrême de température provoque des bourrasques de vent à décoiffer des bœufs, et ce, de manière permanente : un vrai festival. En conséquence, la plupart des habitations sont enfouies sous terre, afin d’éviter à des villes entières d’être arrachées du sol. Ces tempêtes permanentes seraient à l’origine d’un système météorologique complexe, bien embêtant pour la vie trappistienne. Les résultats des études sont formels : Trappist-1e est bien la meilleure candidate de son système pour arborer la vie et l’eau.
La météo particulière et colérique de T1e est aussi susceptible de se montrer assez grisonnante. D’épaisses couches de nuages pourraient voiler la planète des semaines durant. Leur présence permettrait d’agrandir la surface vivable en diffusant davantage la lumière de l’étoile. Les études actuelles reposant sur des simulations avancées sont prometteuses et le tout nouveau télescope spatial James Webb, qui sera lancé d’ici 2019, sera en mesure d’observer précisément l’atmosphère de T1e. Successeur du télescope Hubble, il sera peut-être le premier à répondre à l’ultime question : « existe-t-il une autre forme de vie là-dehors ? » Allez, il est temps de vous réveiller de votre joli rêve ! Si vous êtes amateurs d’adrénaline et de bouffées d’air frais à 260 km/h, soyez patients car nous sommes encore à des années lumières de pouvoir poser les pieds sur les sols trappistiens. Et attendant, vous pouvez toujours rendre service à la NASA en participant à la détection d’exoplanètes sur leur site.

Théophile Grezes

Cet article est illustrable dans le contexte du tournoi de dessin Alma Mater

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