Trappist 1-e : Quel temps fait-il ?

Ça y est ! Vous êtes enfin de retour parmi nous, vous êtes vraiment têtus ! Dépêchez vous où vous allez être en retard, on vous attend à 314,1592. Ici, le temps est différent que sur Terre, et c’est à cause des voisines de T1e. Pour comprendre pourquoi, retournons un peu sur Terre.
Le temps est le mécanisme qui met tout en mouvement, et c’est ce mouvement qui a permis aux hommes de le cerner. Les mouvements périodiques (autrement dit, les choses qui se répètent) comme la trotteuse de votre montre, le mouvement des planètes ou encore la goutte du robinet mal fermé sont autant d’évènements répétitifs qui nous rappellent que le temps existe et qu’il s’écoule. Sur Terre, c’est le mouvement rotatoire du globe à l’origine du cycle jour/nuit qui nous a permis de le comprendre. Pendant des milliers d’années, la Lune ou le Soleil faisaient donc office d’horloges : ce sont les calendriers lunaires ou solaires que l’on peut apercevoir sur certains sites historiques.
Et sur Trappist 1e alors ? Sur la planète, le jour et la nuit ne sont pas des évènements temporels mais bien des endroits physiques, car ils sont figés en surface (cf. Alma Mater n°3). Les étoiles étant toujours occultées par la lumière du crépuscule, il serait quasiment impossible de pouvoir déceler leur mouvement. Car, attention, la planète a bien un mouvement de rotation, mais synchrone avec son étoile : le reste du ciel est bien mobile du point de vue d’un trappistien.
Finalement, le seul moyen pour les habitants de « déceler le temps » serait d’observer les autres planètes du système Trappist1, qui traversent le ciel de T1e. En observant leur périodicité, ils auraient donc pu définir leur unité de temps, si différente de la notre.
Vous me suivez ? Génial, il ne vous reste plus qu’à faire la conversion si vous voulez arriver à l’heure ! Vous empruntez le métro car on vous déconseille de passer par l’extérieur. Étrangement, une grande partie de la ville semble être enfouie sous terre. Vous êtes perplexe, mais très fatigué du voyage ; le lit douillet de l’hôtel vous tend les bras.
Rendez-vous au prochain numéro !

Théophile Grezes