Education, formation, edtech : bienvenue dans la la civilisation du silo ?
Depuis 2013, LearnAssembly organise la French Touch de l’éducation, pour valoriser la les acteurs impliqués dans la pédagogie et le développement de l’employabilité. Le constat d’origine était simple : toutes les conditions pour voir émerger une filière dynamique et compétitive dans le domaine de l’éducation sont présentes. Et pourtant cette filière ressemble plus à une somme d’individualités qu’à un écosystème biologiquement interdépendant.
La France dispose en effet d’un nombre élevé de grandes universités et écoles, d’une recherche excellente; d’entreprises ayant l’obligation légale d’investir des milliards d’euros en formation; en enfin, d’un écosystème startup plus dynamique que jamais. Sur le papier, les conditions sont réunies.
De nombreux rapports (Germinet, Taddei, Conseil National du Numérique, Institut Montaigne, France Stratégie) ont formalisé des recommandations très concrètes et pertinentes pour développer la filière. On retiendra l’idée de relier plus finement la recherche avec le terrain; de repenser les mécanismes de financement pour favoriser la formation tout au long de la vie; d’ouvrir un terrain de jeu aux startups innovantes; de former les équipes pédagogiques aux nouvelles modalités de formation; d’éduquer les citoyens aux nouveaux modes d’apprentissage pour réduire la fracture numérique. Bref de casser les silos entre les différentes parties prenantes de la filière éducation, dont les problèmes et les objectifs sont finalement tous les mêmes.
De nombreuses initiatives ont vu le jour : nous observons chez LearnAssembly la maturation de la réflexion des entreprises sur les sujets de l’innovation pédagogique et de la culture de l’auto-formation. Nous sommes régulièrement sollicités par des DRH souhaitant apprendre à apprendre à leurs collaborateurs, phénomène relativement inédit.
Les universités, grâce aux PIA et autres appels à projets, lancent elles-aussi de beaux projets d’innovation pédagogique, via des learning centers, des projets de valorisation de recherche, des Moocs.
Enfin, les startups — en tout cas certaines d’entre elles — ont réussi à lever des fonds auprès d’investisseurs et à trouver leurs premiers clients. Plusieurs startups créées dans les cinq dernières années dépassent maintenant le million d’euros de chiffre d’affaires et continuent à croitre.
Le seul élément qui vient ternir ce constat globalement positif ? Le fonctionnement en silos reste dramatique. On pourrait quasiment parler de “civilisation du silo” tant les passerelles entre acteurs de la filière restent rares. Chacun avance selon ses propres objectifs et contraintes, ce qui est tout à fait naturel; mais l’absence d’empathie et de connaissance de l’autre empêchent notre filière de se constituer. Et surtout de peser face à des mastodontes chinois ou américains, qui avancent plus groupés et surtout mieux financés.
Pour casser ces silos, LearnAssembly donne la parole aux innovateurs qui tentent au quotidien de mettre le numérique au service de la pédagogie et de la transformation. Dirigeants de l’enseignement supérieur, d’université d’entreprise, de startups, ils viendront partager avec vous leurs retours d’expérience et convictions. Le tout avec bienveillance et sans langue de bois !
Rendez-vous les 5 et 6 Juillet à la French Touch de l’éducation !