ÉDUCATION
LECTURES ANTHROPOCÈNES #2019-2023
« L’éducation politique en Anthropocène », Le Télémaque (Presses universitaires de Caen, 2020/2, N° 58).
« Les questions éducatives posées par l’Anthropocène sont abyssales — et se jouent dans des temporalités de l’urgence inhabituelles en éducation. Il s’agit de penser une adaptation des programmes scolaires et de travailler les savoirs géoscientifiques en classe. Mais, fondamentalement, nous n’avons pas là uniquement une nouvelle thématique à travailler en éducation, mais bien un nouveau paradigme au sein duquel travailler toutes les questions éducatives désormais confrontées à des difficultés sans précédent ».
Daniel CURNIER, Vers une école éco-logique (Le Bord de L’eau, 2021).
« L’enseignant et docteur en sciences de l’environnement de l’Université de Lausanne, dénonce une institution scolaire qu’il juge coupable d’entretenir un rapport au vivant marqué par l’anthropomorphisme et pose les jalons d’un nouveau modèle éducatif susceptible d’impulser un vrai changement de paradigme face à l’urgence climatique » (Usbek & Rica, 08/05/2021).
Renaud HETIER, L’humanité contre l’Anthropocène. Résister aux effondrements (Puf, 2021).
Le professeur en sciences de l’éducation réfléchit au rôle de l’éducation dans l’Anthropocène. Face aux effondrements, quelle éducation peut mener à une transformation fondamentale de notre rapport au monde et à la vie ?
Jean-Michel LOURTIOZ, Jane LECOMTE, Sophie SZOPA, Catherine EVEN, Guillaume ROUX (dir.), Enjeux de la transition écologique. Enseigner la transition écologique aux étudiants de licence à l’université (Université Paris-Saclay, EDP Sciences, 2021). En libre accès sur HAL.
Fruit d’une collaboration entre 40 chercheurs et enseignants-chercheurs de toutes les disciplines, « cet ouvrage, aux nombreuses illustrations, donne une vision transversale des changements environnementaux d’échelle mondiale que connaît notre planète aux limites finies. Son objectif est, en particulier, de faire comprendre les mécanismes et conséquences du réchauffement climatique et de l’érosion de la biodiversité ainsi que leurs relations avec nos modes de vie et de consommation. La dernière partie de cet ouvrage offre un cadre de réflexions pour une transition vers un développement soutenable. Cette transition peut être une opportunité pour rembourser nos façons de produire, de travailler, de consommer, de nous déplacer, tout en visant l’équité sociale pour un « bien vivre ensemble » partagé sur la planète ».
Cécile RENOUARD, Rémi BEAU, Christophe GOUPIL, Christian KOENIG (dir.), Manuel de la grande transition. Former pour transformer (Les Liens qui Libèrent, 2020).
Cet ouvrage répond à la demande du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation d’un livre blanc sur la formation à la transition écologique et sociale dans l’enseignement supérieur. Il appelle à une refondation des programmes du supérieur pour intégrer les enjeux de la transition écologique et sociale. Son interdisciplinarité et sa transdisciplinarité apportent des connaissances fondamentales, des critiques, des modes d’actions concrets et une réflexion sur une éthique environnementale, philosophique et pédagogique.
Peter SUTORIS, Educating for the Anthropocene. Schooling and Activism in the Face of Slow Violence (MIT Press, 2022). En libre accès.
« S’appuyant sur un projet ethnographique mené dans des écoles et des groupes militants en Inde et en Afrique du Sud, Peter Sutoris explore les pratiques éducatives dans le contexte de communautés pauvres et marginalisées où les crises environnementales se mêlent à l’histoire coloniale et raciste et aux pratiques non durables. Il expose les effets dépolitisants de la scolarisation et examine le transfert de connaissances entre les générations au sein et au-delà de l’éducation formelle. Il met en avant une méthodologie de recherche innovante (le tournage de films d’observation participatifs) en décrivant comment les films réalisés par les enfants ouvrent une fenêtre sur la manière dont les jeunes donnent un sens à l’avenir de l’Anthropocène. C’est grâce à leur capacité à imaginer le monde différemment, affirme Sutoris, que l’éducation peut se réinventer ».