L’Anthropocène est-il un urbanocène ? Ou comment l’urbanisation généralisée a bouleversé le système planétaire ?
Cours publics de l’École Urbaine de Lyon par Michel Lussault, année 2019–2020
Les cours publics de l’École Urbaine de Lyon visent à offrir à des chercheurs et des chercheuses de l’Université de Lyon, de toute origine disciplinaire, l’opportunité de présenter à tous ceux qui souhaitent suivre ces séances (librement, sans condition de diplômes et sans évaluation finale), les résultats de leurs travaux de recherche, dans une perspective de remise au cœur de la société des savoirs scientifiques.
Le cours de l’année dernière a posé les cadres de compréhension du concept d’anthropocène et tenté de mettre en évidence l’intérêt de cette approche. Cette année nous examinerons une hypothèse : l’entrée dans l’anthropocène est directement liée à la phase intense d’urbanisation de la planète qui a débuté après la seconde guerre mondiale.
Cette hypothèse reprend celle dite de la « grande accélération » (Steffen), mais en se focalisant sur une part explicative souvent minorée par les études anthropocènes : le rôle effectif de l’urbanisation généralisée et des bouleversements géographiques, économiques, sociaux, culturels et politiques qui l’accompagnent. Il s’agira donc de cerner ce rôle et de l’examiner à toutes les échelles de temps et d’espace.
séance 1 :
séance 2 :
séance 3 :
Séance 4 :
Séance 5 :
Séance 6 :
Biographie de Michel Lussault :
Michel Lussault est géographe et professeur d’études urbaines à l’École normale supérieure de Lyon. Spécialiste de géographie urbaine, il travaille depuis la fin des années 1980 sur la relation des individus à leurs espaces de vie. Après avoir été président du Conseil supérieur des Programmes de l’Éducation nationale, et directeur de l’Institut de l’Éducation, il dirige depuis 2017 l’École urbaine de Lyon. Son dernier ouvrage, Hyper-lieux (Seuil, 2017), porte sur l’uniformisation du monde et les résistances qui se créent face à l’homogénéisation de nos sociétés.
