VEILLE ANTHROPOCENE #42

berenice gagne
Anthropocene 2050
Published in
12 min readOct 12, 2020

Du 2 au 9 octobre 2020

L’attribution du Prix Nobel de la paix au Programme alimentaire mondial des Nations unies souligne les failles du système alimentaire mondial. La veille de cette semaine propose de nombreux articles sur les défis de l’agriculture dans l’Anthropocène à l’échelle locale comme globale. Pendant ce temps en ville, une approche des systèmes territoriaux met en lumière les évolutions du rapport à la ville et les relations ville/campagne.

« Grace » © Aashay Singh

Si vous avez des suggestions pour enrichir cette veille, n’hésitez pas à les partager : berenice.gagne@universite-lyon.fr

Retrouvez la veille au fil de l’eau sur Twitter : @BereniceGagne et une sélection d’images sur Instagram : berenicegagne

URBAIN

- « Les ressorts de la résilience territoriale » : des pistes pour tendre vers la résilience territoriale en matière d’alimentation, de numérique, de mobilité, de santé, etc. (la revue Urbanisme, automne 2020).

- « Et si on construisait autrement ? : alors que le bâtiment est le premier pourvoyeur de déchets de la capitale, des architectes pensent les bâtiments en matériaux biosourcés et en partie recyclables (Le Monde, 08/10/2020).

- Objectif « zéro artificialisation nette » : une tribune du Club Ville Aménagement qui appelle à une démarche d’aménagement globale, adaptée aux contextes locaux (Le Monde, 08/10/2020).

- A écouter : « Quand l’architecture s’adapte aux changements environnementaux » (France inter, 08/10/2020).

- Publication : Bénédicte FLORIN, Anna MADOEUF, Olivier SANMARTIN, Roman STADNICKI, Florence TROIN (dir.), Abécédaire de la ville au Maghreb et au Moyen-Orient (Presses universitaires François Rabelais, 2020). « Un panorama particulièrement stimulant de la vivacité de la recherche francophone sur le fait urbain dans l’espace bouleversé qui va de la Mauritanie à l’Iran » (Orient XXI, 07/10/2020).

- « Adapter les villes à la chaleur : une nécessité pour réduire l’impact sanitaire des fortes chaleurs » (Santé publique France, 07/10/2020).

- Une analyse des évolutions des modèles de ville, du rapport à la ville, des relations ville/campagne, de l’essor des villes moyennes et des systèmes territoriaux (The Conversation, 06/10/2020).

- Une tribune du collectif Nouvelles Urbanités, qui rassemble acteurs publics et privés, pour faire face aux défis sociaux et écologiques, en ville comme dans les territoires ruraux : « on peut faire de la ville, de la convivialité, de la solidarité, de la mixité fonctionnelle, de l’emploi, des services, du logement, des loisirs, de la culture, de la formation, de la mobilité, du commerce et des espaces publics autrement » (Enlarge your Paris, 05/10/2020).

- Un point sur l’objectif fixé par le gouvernement de rénovation thermique de l’ensemble du parc immobilier français d’ici à 2050 et ses freins (Le Monde, 05/10/2020).

- « La LPO et les Eco Maires publient un guide biodiversité pour les élus locaux » pour « aider les élus locaux à élaborer une stratégie, mobiliser des moyens et développer un plan d’actions pour agir en faveur du vivant » (LPO, 02/10/2020).

- Des pistes pour réinventer le rôle des villes afin d’atteindre les objectifs de développement durable fixés par l’ONU : elles présupposent la mise en place d’une gouvernance des communs mondiaux et du système financier (rien que ça !) (United Nations, 01/10/2020).

- « La ville comme symbiose » : une série de réflexions sur le territoire du Grand Paris sous l’angle de la “symbiose” avec sa région (blog de Médiapart, 25/09/2020).

- Une analyse des investissements sous forme de crédits d’impôt dans les villes étatsuniennes : ils offrent des paradis fiscaux aux investisseurs, ruinent les contribuables avec un marché du logement inabordable et vident les caisses publiques, entraînant un affaiblissement des politiques sociales et une concentration du pouvoir et du profit (metropolitics, 22/09/2020).

- « The Urban Fabric / El Tejido Urbano », un projet international de broderie urbaine : les habitant·es brodent collectivement une carte sensible de leur territoire (Cargo collective).

« Norilsk » : des pylônes pour soutenir les bâtiments construits sur le permafrost © Elena Chernyshova

SOCIETE

- Portrait de l’Office français de la biodiversité, la police de l’environnement, dont les prérogatives se multiplient sans que les moyens suivent (Libération, 07/10/2020).

- A écouter : 3 témoignages de “gens du voyage” qui « sont tenus de s’installer sur des emplacements répartis inégalement sur le territoire, relégués à l’écart des villes et souvent à proximité d’usines Seveso ou de déchetteries » (France culture, 29/09/2020).

SANTE

- Santé globale, One Health : quels sont les vecteurs de maladies humaines et animales ? Quels facteurs en favorisent la propagation de maladies ? Comment un virus peut être l’origine de diverses maladies ? (CNRS, 08/10/2020).

- « Le coronavirus de demain sera-t-il marin ? » : « un inventaire récent des virus et autres espèces marines montrait qu’il existe un réservoir viral important au niveau du pôle Nord, avec pas moins de 167 526 populations différentes, contre 11 053 en Antarctique ». Néanmoins aucun cas de transmission d’un virus marin aux humains n’est avéré à ce jour : les virus marins représentent surtout une menace pour l’équilibre des écosystèmes et des humains qui en dépendent (The Conversation, 05/10/2020).

AGRICULTURE

- « Les communes, nouvelles actrices de l’installation paysanne » : de plus en plus de communes cherchent à faciliter l’installation agricole et s’engagent avec l’association Terre de Liens et l’organisme de recherche INRAE pour faciliter le difficile accès au foncier (Reporterre, 09/10/2020).

- « Depuis près de 30 ans, la famille Gilbert-Thévard cultive l’autosuffisance alimentaire sur sa parcelle de terre de l’Écohameau de La Baie, au Saguenay (Canada). Un véritable laboratoire d’agriculture durable en climat boréal » (unpointcinq, 09/10/2020).

- Enquête sur la transformation de l’élevage porcin en Chine : de vastes exploitations assistées par l’intelligence artificielle (The Guardian, 08/10/2020).

- « Le défi agricole de l’Anthropocène » : les changements induits par l’Anthropocène fragilisent le système alimentaire et l’agriculture elle-même est mise en cause par des mouvements sociaux quant à son rôle dans le changement climatique. De nouveaux entrepreneurs d’une agriculture dite cellulaire émergent ainsi : la production de denrées alimentaires se basent alors « sur la multiplication de cellules animales ou végétales dans des laboratoires à partir des connaissances et moyens offerts par les biotechnologies ». La profession agricole est sommée de se transformer sous peine de disparaître et de bifurquer vers une agriculture régénératrice qui limite son empreinte environnementale, qui répare l’atmosphère par le stockage de CO2, qui restaure la biodiversité en (ré)introduisant des espèces anciennes ou nouvelles et qui réforme les institutions inadaptées, à la fois politiques, agronomiques/zootechniques et économiques. « 75 % de la production alimentaire mondiale est aujourd’hui générée à partir de 12 espèces végétales et de 5 espèces animales » (la vie des idées, 06/10/2020). Publication : Bertrand VALIORGUE, Refonder l’agriculture à l’heure de l’Anthropocène (éditions le Bord de l’Eau, 2020).

ALIMENTATION

- Une piste pour assurer la sécurité alimentaire mondiale : investir pour préserver la diversité du matériel phytogénétique. L’exemple du Centre international de la pomme de terre (Centro Internacional de la Papa, ou CIP) à Lima (au Pérou) qui conserve plus de 15 000 échantillons de racines et de tubercules. « Ce matériel génétique peut être utilisé pour atténuer les ruptures de l’approvisionnement alimentaire si une variété est perdue, que ce soit de cause naturelle comme une maladie ou en raison des activités humaines comme le changement climatique » (The Revelator, 07/10/2020).

- Une start-up de livraisons de repas au bureau, propriété de Sodexo, supprime de sa carte le bœuf, l’avocat et le cabillaud en raison de leur impact écologique trop important (Libération, 29/09/2020).

HUMAIN/VIVANT/NON-VIVANT

- Réapprendre à cohabiter : « réapprendre à avoir des égards pour nos milieux et pour les autres vivants » (socialter, 09/10/2020).

- A écouter : entretien avec la philosophe Joëlle Zask « Comment coexister avec les animaux sauvages en ville ? » (France inter, 06/10/2020).

PLANETE TERRE

- Dans le Vercors (Drôme), « un projet de sanctuaire pour la protection de la vie sauvage suscite l’opposition parmi les éleveurs, agriculteurs et chasseurs, qui s’estiment mieux placés pour protéger leur environnement » (Le Monde, 08/10/2020).

- « Le Haut Conseil pour le climat appelle la France à réduire ses émissions de CO2 liées aux importations, en forte hausse » (Le Monde, 06/10/2020).

- Une analyse des inondations violentes dans le Sud-Est de la France par Véronique Ducrocq, chercheuse à Météo France : elle lie l’augmentation de l’intensité de ces épisodes méditerranéens aux effets, à confirmer, du dérèglement climatique (Le Monde, 05/10/2020).

- Le changement climatique et l’exploitation forestière sont sur le point de faire basculer une grande partie de la forêt amazonienne de forêt tropicale vers savane (The Guardian, 05/10/2020).

- « Épidémie de Covid-19 : un signal précoce nous alertant de l’atteinte des limites planétaires ? » (The Conversation, 02/10/2020).

Mousson à Rawalpindi (Pakistan) © Elena Chernyshova

DECHETS

- « Recyclage : après l’Asie, l’Afrique nouvelle poubelle du monde ? » (Libération, 07/10/2020).

- A écouter : un entretien avec Flore BERLINGEN, autrice de Recyclage, le grand enfumage : comment l’économie circulaire est devenue l’alibi du jetable (Rue de l’échiquier, 2020) sur les limites du recyclage et la nécessité de réduire les consommations et les déchets à la source en privilégiant la réutilisation, le réemploi et la réparation (France inter, 05/10/2020).

- « Les plastiques, un eldorado pour écouler l’or noir » (Libération, 06/10/2020).

- « Comment le recyclage du plastique aide à vendre plus de pétrole et de gaz » (Libération, 05/10/2020).

ECONOMIE

- Publication : Robert BOYER, Les capitalismes à l’épreuve de la pandémie (La Découverte, 2020). L’économiste, cofondateur de « l’école de la régulation », estime que le capitalisme sort « considérablement renforcé par cette pandémie ». L’économie de plates-formes des GAFA, grande gagnante, accentue les inégalités économiques et ne s’inquiète « ni de la production ni de l’amélioration des qualifications ». La pandémie a exacerbé la concurrence entre cette économie de plates-formes et les capitalismes d’Etat (ex : la Chine), déstabilisant les relations internationales (ex : rivalité Chine vs Etats-Unis) et risquant de précipiter l’effondrement de « projets de coordination régionale comme l’Union européenne » au profit des Etats nations. L’économiste propose une économie « anthropogénétique » qui satisfasse les besoins essentiels : au-delà de se nourrir, se vêtir et se loger, l’accès de toustes à une éducation de qualité, à une vie en bonne santé et à la culture, « condition de la vie en société ». « Il nous faut être capables de créer un modèle de production de l’humanité par l’humain » (Le Monde, 02/10/2020).

ENERGIES

- « ExxonMobil Should Not Exist » : une charge contre le géant pétrolier qui prévoirait une augmentation de 17% de ses émissions de CO2 d’ici 2025 et un doublement de ses gains (Apocalypse Soon, 06/10/2020).

- Transition vers des « énergies vertes » : quelles leçons tirer des exemples des pays émergents comme la Chine, l’Inde et le Brésil qui font face à une importante urbanisation et croissance économique sans bénéficier de tout le soutien à l’innovation technologique qu’on trouve dans des pays plus riches ? 1/ le rôle essentiel du secteur public 2/ le lien entre les choix technologiques nationaux et l’économie mondiale 3/ une alliance forte entre la recherche académique, le secteur public et l’industrie (The Conversation, 02/10/2020).

MIGRATIONS

- Une mise au point sur la recherche concernant les migrations climatiques : dans un contexte de nationalisme climatique croissant, les auteurs et autrices rappellent que les migrations climatiques ne sont ni nouvelles ni massives ni différentes des autres formes de migration. Iels invitent à ne pas se contenter des modélisations quantitatives, à associer davantage les sciences humaines et sociales et à inclure les personnes concernées dans ces recherches (The Conversation, 07/10/2020). Retrouvez les temps forts de l’article en français.

- « Fratelli Tutti », l’encyclique du pape François, appelle à l’accueil des migrant·es et livre une charge notamment contre le « dogme néolibéral » (Vatican, 03/10/2020).

MOBILITES

- « Oui, rouler à 110 km/h plutôt que 130 pourrait vraiment limiter notre impact sur le climat » : démonstration. « La baisse de la vitesse sur autoroute conduit à une réduction de l’énergie consommée, peu importe qu’il s’agisse de carburant liquide ou d’électricité » (The Conversation, 06/10/2020).

ENJEUX POST- ET DECOLONIAUX / PEUPLES AUTOCHTONES OU ORIGINAIRES

- L’augmentation du prix de l’or pendant la pandémie accroît le nombre de mines d’or exploitées de manière légale ou illégale sur les terres des communautés autochtones en Amazonie, pointant la nécessité de donner plus de droits sur leur territoire à ces communautés : « Plus de 20 % des terres autochtones sont occupées par des concessions minières et des exploitations minières illégales, couvrant 450 000 km2, et 31 % des réserves autochtones d’Amazonie sont touchées » (The Guardian, 07/10/2020).

- « Colonialisme vert, une vérité qui dérange », un article de Guillaume Blanc qui reprend le propos de son ouvrage L’invention du colonialisme vert. Pour en finir avec le mythe de l’Éden africain (Flammarion, 2020) sur le poids du passé colonial qui contribue à faire perdurer une vision mythique du continent africain en une terre sauvage à préserver de ses propres habitants jugés trop nombreux et menaçants pour les parcs naturels créés par les colons (The Conversation, 08/10/2020).

- Un riche dossier d’enquêtes et de témoignages sur la situation des communautés autochtones en Amazonie (Brésil) (The New York Times, 02/10/2020).

ARTS ET CULTURES

- Théâtre : 2 spectacles pour rêver autour de l’idée de fin du Monde. « Vol au-dessus de l’Océan » de Bertold Brecht et « TempsPeste. Les clowns dans la tourmente ou de la Javel dans tes yeux » (Théâtre de l’Uchronie, Lyon, 14–17/10/2020).

- Exposition « Les usages du monde » (jusqu’au 8 novembre 2020 à la Gare Saint-Sauveur, Lille) : « Comment réinventer nos manières de vivre dans un contexte de crise énergétique et climatique ? ».

- Exposition « Sens fiction » (jusqu’au 15 novembre 2020 au Tripostal, Lille) : « le rôle de la fiction d’anticipation pour imaginer les usages de demain ».

- Exposition « Ursula Biemann. Savoirs indigènes _ Fictions cosmologiques » (jusqu’au 17 janvier 2021 au Mamac, Nice (dans le cadre des Parallèles du Sud de Manifesta 13 Marseille) : « l’artiste et auteure Suisse Ursula Biemann, entremêle étroitement dans ses essais vidéo, les défis écologiques contemporains, l’extraction et la distribution inégale des ressources de la Terre et les flux migratoires, conséquences de la pression exercée sur l’environnement et tous les êtres vivants ».

« Acoustic Ocean, » (2018), installation vidéo, son © Ursula Biemann

NUMERIQUE

- 3 sénateurs, engagés dans la mission d’information relative « à l’empreinte environnementale du numérique », annoncent le dépôt d’une proposition de loi relative à la transition numérique écologique pour sensibiliser à l’impact environnemental du numérique, lutter contre l’obsolescence et favoriser le reconditionnement. Ils proposent également d’interdire « le lancement automatique des vidéos » ou encore empêcher « le développement de forfaits mobiles avec un accès aux données illimité » (Next INpact, 09/10/2020).

- « La ruée vers les centres de données africains » (Libération, blog Africa4, 04/10/2020).

SCIENCE

- Une série de séminaires d’octobre à novembre : la recherche sur la culture matérielle pour comprendre le changement global et environnemental. « “Considérant la ville comme un lieu de rencontre entre les changements géophysiques à l’échelle mondiale, la politique matérialisée dans les plans et les normes, et la confrontation émotionnelle avec l’intense socio-matérialité de la vie urbaine, cette série de séminaires vise à ouvrir un ensemble de questions méthodologiques, analytiques et politiques sur la place des études de la culture matérielle dans l’ombre de l’anthropocène » (material.city).

- Le laboratoire Ambiances Architectures Urbanités (UMR CNRS, Écoles Nationales Supérieures d’Architecture de Grenoble et de Nantes, École Centrale de Nantes) lance une nouvelle recherche « pour apporter une meilleure compréhension sur la place du sensible dans les processus de production de l’espace, depuis la formulation d’une volonté d’aménagement jusqu’à l’expérience, ses usages et appropriations ».

IDEES

- A écouter : entretien avec la philosophe Catherine Larrère, spécialiste des questions environnementales, qui critique la collapsologie comme une incapacité à penser (France culture, 09/10/2020).

- Publication : Jean-Baptiste FRESSOZ, Fabien LOCHER, Les Révoltes du ciel. Une histoire du changement climatique XVe XXe siècle (Seuil, 2020). « Les deux historiens de l’environnement et chercheurs au CNRS retracent dans cet essai l’intérêt ancien et constant pour le changement climatique et le rôle qu’y jouent les humains, de la découverte de l’Amérique à l’ère industrielle, en passant par la Révolution française. Seul un «interlude», quelque part entre le XIXe siècle et la fin du XXe, fait exception : le progrès technique permet à l’humanité d’oublier le climat pendant quelques décennies» (Libération, 07/10/2020). Retrouvez les temps forts de l’article. Et à écouter (France culture, 08/10/2020).

- « Un appel à réorienter nos relations avec l’environnement, un appel à fonder une social-écologie de la santé et du bien vivre-ensemble » (AOC, 08/10/2020).

- Publication : Fabian SCHEIDLER, La Fin de la mégamachine. Sur les traces d’une civilisation en voie d’effondrement (Seuil, 2020). Traduction par Aurélien Berlan. « Énorme succès à l’étranger, ce livre haletant nous offre enfin la clé de compréhension des désastres climatiques, écologiques, pandémiques et économiques contemporains. Accuser Sapiens, un humain indifférencié et fautif depuis toujours, est une imposture. Notre histoire est sociale : c’est celle des structures de domination nées il y a cinq mille ans, et renforcées depuis cinq siècles de capitalisme, qui ont constitué un engrenage destructeur de la Terre et de l’avenir de l’humanité, une mégamachine ». Ecouter un entretien avec l’auteur (France culture, 08/10/2020).

- Entretien avec François HARTOG, Chronos. L’Occident aux prises avec le Temps (Gallimard, 2020) : l’historien réfléchit notamment à l’Anthropocène qui fait éclater la bulle du présentisme et réintroduit une perspective d’avenir : la fin (Le Grand Continent, 08/10/2020). Retrouvez quelques temps forts de l’article.

- Publication : Michel LUSSAULT, Chroniques de géo’ virale (Editions deux-cent-cinq, collection « A partir de l’Anthropocène », 2020). Dessin de Lou Herrmann. Ce livre reprend et commente le propos des 10 chroniques vidéos postées pendant le confinement par le géographe qui propose de « penser le Monde avec le virus » et présente la pandémie comme un « fait anthropocène total ». Il montre comment « la diffusion de la maladie révèle les caractéristiques majeures de la mondialisation, notamment l’urbanisation généralisée de la planète. La pandémie procède du caractère systémique du Monde, elle témoigne de ses vulnérabilités, elle souligne l’ampleur des injustices sociales ».

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Anthropocene 2050

🔭Veille & valorisation scientifique - Changement global, habitabilité, Anthropocène, justice sociale et environnementale