Qu’est-ce qui nous différencie d’une société de service ?

Arnaud LEMAIRE
Arpinum
Published in
4 min readSep 5, 2016

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Il y a peu, j’ai rejoint un atelier logiciel sur Bordeaux : Arpinum, qui propose du développement sur mesure, de la formation et des prestations de conseil en conception et architecture logicielle.

Quand je présente notre activité à des confrères, une des questions qui revient souvent est : “mais finalement, qu’est-ce qui vous différencie d’une société de service classique ?”

C’est donc la raison de cet article : expliquer ce qui nous distingue d’une société de service traditionnelle.

Le traditionnel “open space” d’une SSII

Les missions chez le client sont exceptionnelles

La plupart des sociétés de service fonctionnent sur le principe de la régie : elles mettent à la disposition du client un certain nombre de consultants qui vont aller travailler au sein des locaux du client.

La disparité des environnements de travail, induite par les différentes entreprises chez lesquelles les consultants sont envoyés, empêche malheureusement la construction d’une culture d’entreprise commune, et limite mécaniquement les possibilités d’apprentissages entre les collaborateurs.

C’est pour ces raisons que cette façon de faire est proscrite chez Arpinum, même si cela ne nous empêche pas d’être par moment chez le client : je suis moi même actuellement un jour par semaine chez un client. Nous ne voulons simplement pas que cela devienne la norme.

Pas de mission en Tierce Maintenance Applicative

La TMA (Tierce Maintenance Applicative) est un type de mission très présent dans les grosses sociétés de sévices : il s’agit d’équipes uniquement dédiées à la maintenance des logiciels développés (ou non) en interne.

Souvent très mal vécus par les développeurs qui se retrouvent à devoir gérer et subir un développement effectué par autrui, souvent de mauvaise qualité, car construit dans un esprit de rentabilité au détriment de la qualité.

Chez Arpinum la maintenance est portée par l’ensemble de l’équipe, et plus particulièrement par les développeurs qui ont pu intervenir sur le projet.
C’est une des raisons qui nous pousse à faire particulièrement attention à l’aspect qualitatif du projet afin de nous garantir que la maintenance ne sera pas un poids à porter pour l’équipe.

Les collaborateurs décident de leurs projets et des technologies utilisées

Lorsqu’un prospect prend contact avec l’entreprise, les différents employés peuvent décider s’ils souhaitent ou non travailler sur un projet donné, de cette façon chacun peut travailler sur les missions qui l’intéressent.

Le choix de la technologie à employer (base de données, langage …) est d’abord guidé par le besoin métier du logiciel à développer. Et, si plusieurs choix sont possibles, le ou les collaborateurs qui travaillent sur le projet ont le dernier mot sur la décision. Ces choix volontaires des développeurs impliquent qu’ils devront l’assumer pendant le développement.

Les salaires sont connus de tous

Contrairement à beaucoup de sociétés où les éléments liés aux salaires sont jalousement gardés. Chez Arpinum, la grille de salaire est commune à l’ensemble des collaborateurs et publique. C’est-à-dire que tout le monde connait les salaires de tout le monde.

Cela permet d’éviter nombre de jalousie, rancoeur et non-dit qui peuvent provoquer des conflits latents entre les personnes.
De plus, les bases de négociations sont aussi plus saines, car faites en totale transparence.

Pas d’architectes ni de commerciaux

Beaucoup d’entreprises vendent des profils très spécialisés sur une partie du cycle de vie d’un projet : commerciaux, architectes logiciels …

Chez Arpinum nous considérons que tout le monde doit pouvoir intervenir sur l’ensemble de la chaine de conception du logiciel, évitant de fait de nombreux phénomènes de déperdition d’informations. Et garantissant au client les mêmes référents tout au long du projet.

Un vrai 20% de temps de veille

Popularisé par Google, beaucoup de sociétés de services annoncent donner du temps à leurs collaborateurs pour leur permettre de faire de la veille, se former … la réalité est malheureusement souvent toute autre.

Afin de pouvoir garantir ce temps de veille, nous ne sommes vendus que 4 jours par semaine ce qui nous garantie une réelle journée par semaine à utiliser pour faire de la veille, écrire des articles ou tester une nouvelle technologie (cet article a justement été écrit pendant l’une de ces journées).

Conclusion

Ces façons de faire sont très rares au sein d’une société de service, et personnellement je ne pense pas qu’en France il n’y en ait beaucoup plus qu’une petite dizaine qui aient réussi à mettre ces principes en applications.

En effet, réussir à avoir ces pratiques au sein d’une entreprise oblige à avoir une politique de recrutement extrêmement drastique obligeant de fait à maitriser sa croissance afin de n’incorporer que des personnes qui partagent ces mêmes valeurs.

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