Il n’y a pas d’art sans obsession
“Pour réussir, travailler dur, ne jamais abandonner et surtout chérir une obsession magnifique.” Walt Disney
Il y a plus de deux ans, j’ai réalisé que le quotidien sans passion n’avait pas de sens. Que la motivation est volatile. Que l’énergie est fluctuante. Mais la passion est indélébile. J’ai pris conscience que si je voulais grandir en tant qu’être humain, il était indispensable que je me consacre à une chose que j’aime et ce pour le restant de ma vie. Que l’obsession passe par la passion, puisqu’elle pousse au dépassement de soi.
Note. Pour atteindre la quintessence d’une chose, il faut en être convaincu soi-même, assez pour y dédier son temps et suffisamment pour s’y abandonner de telle manière que l’accomplissement viendra naturellement.
Certains sportifs ont coutume de dire: “pendant que tu dors, d’autres travaillent.” Autrement dit, si ce n’est pas toi qui travaille, d’autres le font à ta place. Kobe Bryant avait par exemple pour habitude de se lever très tôt quoiqu’il arrive, qu’il ait passé une soirée éreintante ou pas (aux alentours de 4h du matin) pour aller enchaîner des shoots et ce jusqu’à ses tirs soient parfaits, qu’il en ait réussi le nombre qu’il souhaitait, il ne retournait pas se reposer. Parfois même, il invitait des jeunes membres de l’équipe à le joindre lors de ces sessions matinales. Il était tellement obsédé par le jeu, par sa progression, par cette volonté de travailler plus que les autres qu’il organisait son temps en fonction.
“My thing is to work more than the others to show them how useless they are.”
Karl Lagerfeld, couturier
1. On récolte ce que l’on sème
Dans le sport, on recherche constamment à s’améliorer: sa condition physique, son hygiène de vie, ses qualités techniques, tactiques…tout dépend de la discipline. Celui qui fait du sport pour faire du sport abandonnera tôt ou tard car il n’a pas de but.
Une action sans but précis ne mène rien. Certains préfèrent le sport loisir au sport de compétition, c’est un choix mais même si vous faîtes du sport par pur loisir, vous avez des objectifs et si vous n’en avez pas, fixez les. Ce n’est qu’à cet instant, que vous progresserez et trouverez les ressources de continuer. Des objectifs atteignables. Que vous révisez régulièrement.
“En faisant peu, on récolte peu…Plus on travaille, plus on a de succès…tout part de la personne, de sa motivation, de sa volonté, de sa recherche de l’excellence et de l’envie de travailler.”
Arrigo Sacchi, entraîneur du Milan AC des années 80
Dans un sport collectif, l’investissement de chacun des membres est d’autant plus essentielle.
“Dans un orchestre, si un musicien fait un accord légèrement trop tôt ou trop tard, ou alors trop fort ou trop faible, ce n’est plus la même musique.”
Arrigo Sacchi
L’art ne fait pas exception à la règle. A force de travail, on trouve un chemin, une forme, un style, des habitudes, on se crée, on se façonne. Plus on y passe du temps, plus il sera facile de façonner le tout à son image.
“Once you decide on your occupation… you must immerse yourself in your work. You have to fall in love with your work. Never complain about your job. You must dedicate your life to mastering your skill. That’s the secret of success… and is the key to being regarded honorably.”
Jiro Ono, cuisinier japonais — maître Sushi.
2. Tout vient à point à qui sait attendre
La patience. Le temps. La précision. La répétition. Répéter, répéter jusqu’à exceller. Il n’y a point d’obstacles à la confiance. Faire et refaire et ne pas avoir peur de tout perdre pour tout recommencer. La vie est un cycle. Tout est en mouvement, comme le flow d’une rivière. Connaître son flow, c’est important. Connaître ce lieu secret, cette pratique où vous vous sentez à votre aise, où vous pouvez exercer sans contraintes et avec aisance.
Je prends plaisir à pratiquer le golf. C’est un sport que j’ai appris à apprécier. Quand on y joue, c’est pour un moment certain (à minima une bonne heure). La plupart des terrains de golf sont en nature et le silence règne. Pour arriver à trouver son swing, il faut s’armer de patience et refaire son geste maintes et maintes fois pour l’atteindre. Encore là, chaque jour il est différent, en ce sens, il est comme ce flow, quelque chose d’insaisissable qui nous échappe. Le golf fait appel à la maîtrise de ses émotions comme d’autres sports à la seule différence qu’une balle bien orientée vous permet de rester dans le jeu et une balle envolée vous fait perdre du temps et des points. Comme une partie d’échecs quelque part.
Prendre son temps pour faire chaque chose avec l’obsession de vouloir réussir peu importe les efforts consentis. Ce n’est qu’à cet instant que la lumière peut venir.
“Quand on veut une chose, tout l’Univers conspire à nous permettre de réaliser notre rêve.”
Paolo Coelho, L’Alchimiste
3. Choisir les bons moments
Il n’y a pas de hasard. Nous sommes des êtres d’énergie et de lumière dans le sens où nous attirons ce que nous voulons. Il est de notre ressort de mettre les bons ingrédients pour atteindre nos objectifs. Ainsi, il n’est pas uniquement question de s’acharner dans un sens inutile mais de s’obstiner dans une direction qui a du sens et que l’on désire. Pour créer, j’ai besoin d’espace parfois de temps pour laisser une vision venir à moi. Parfois, le chaos crée l’inspiration. Dos au mur, comme il n’y a pas d’autres choix, alors nous sommes inspirés.
J’ai souvent ressenti cette sensation. L’adrénaline qui provient de la pression de l’instant, du résultat comme sur le terrain. Elle nous stimule et nous pousse à être performant, à être inspiré. Pas le choix.
Cela revient à se connaître aussi. Plus on connaît son rythme, plus on peut s’atteler dans un délai imparti à une chose précise qui a un impact dans sa vie.
Prendre les bonnes décisions au bon moment, c’est aussi cela l’art.
“Tout est une peinture et tout est une partition. Chaque note doit arriver au bon moment.”
Xavier Dolan
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