Pourquoi j’ai décidé d’abandonner mes rayures…

Il y a un an et demi j’apprenais, sur l’impulsion de connaissances, en consultant, que j’avais des rayures, que j’étais ce que l’on appelle un “zèbre”…Aujourd’hui je remets mon costume rayé définitivement au placard !

Alors pourquoi vouloir s’en débarrasser vu que c’est quelque chose dont on ne peut pas forcément se détacher ?

Car cela fait un moment que je me le dis, que j’ai envie de les effacer, que je ne veux plus prendre ceci en considération. Après tout ce n’est qu’une “étiquette” de plus, et n’ayant aucune envie de m’en voir collée je décide donc de la jeter.

Quand je l’ai appris, cela n’a pas changé fondamentalement ma vie, et vous me direz cela n’est peut-être pas le but, mais cela m’a juste renseigné sur quelque chose que je savais déjà. Un fonctionnement différent ok, une façon de penser différente ok, des émotions différentes encore ok…

Mais en aucun cas cela ne m’effleure l’esprit depuis, un peu comme si on apprenait qu’il allait faire beau le lendemain, on le sait mais on s’en fout un peu, on vivra cette journée quand même quoiqu’il arrive.

Alors oui j’avoue en avoir parlé lorsque je l’ai appris, et en tant qu’anticonformiste assumé j’aurai du être content, je ne suis pas dans la norme, celle qui m’ennuie prodigieusement en général ! Mais, dès lors, je rentrais dans une autre, celle des “zèbres”, animal indomptable et je me suis aperçu que je ne l’étais, en effet, aucunement et c’est là, et le seul point, où je rejoindrai cette définition. Mais je me suis aperçu que j’étais également totalement indomptable au sein de ce “troupeau”…

Un troupeau qui n’assume pas forcément les dogmes qu’il défend…

Pour en revenir au fait d’avoir parler de “case”, c’est qu’avant de l’apprendre tu te dis que tu es dores et déjà enfermé dans une case, tu ne sais pas forcément laquelle et, en l’apprenant, tu sais laquelle mais la finalité est la même, tu es bel et bien enfermé dans une case !

Mais dans cette case s’en trouvent d’autres, réjouissants comme beaucoup moins, et l’on s’aperçoit qu’avoir plus d’aptitudes intellectuelles que les autres n’entraînent pas forcément une “intelligence humaine” ou une quelconque sorte d’ouverture…

Alors je n’engloberai pas tout le monde dans ce schéma car, heureusement, j’ai aussi pu faire la connaissance de personnes qui ont réussi à me rassurer avec une certaine nature humaine et qui ont démontré posséder de nombreuses qualités. Ce qui m’a le plus “dérangé” est le fait que certaines personnes à haut potentiel, comme le définissent, une fois de plus, les professionnels de la profession, parlent d’un coté de “zèbres” et d’un autre de “normaux pensants”, j’avoue que ça m’a fait froid dans le dos !

Et tu t’aperçois que certains“zèbres” aiment surtout se rassembler en troupeau, ne côtoyer que d’autres zèbres, ne passer des soirées qu’entre zèbres, et m’ont prouvé, parfois, que ces aptitudes que l’on veut plus évoluées menant vers une certaine ouverture d’esprit et ouverture aux autres n’étaient appliquées qu’en théorie et non en pratique…

Quand vous passez une soirée à ne discuter que de “zèbritude”, de savoir qui, dans les personnalités connues, seraient des zèbres, faire des blagues de zèbre, etc…Excusez-moi les mecs, moi je vais aller me coucher !

Bref je caricature, ou juste un peu…

Mes rayures vous saluent bien, et je les salue par la même occasion…

En conclusion, je vivais très bien avant de le savoir, je vis tout aussi bien en le sachant dans le sens où je n’ai rien changé à ma manière d’être, de voir les choses. J’en parle donc pour la dernière fois dans mon existence car, en parler, avancer le fait d’en être un ou non n’a, pour moi, aucune espèce d’importance.

J’ai envie de continuer à m’ouvrir aux autres, à faire la connaissance et fréquenter des personnes de tous horizons, de toutes conditions, de toute origine et classe. Je sors définitivement de cette case invisible dont on me dit qu’elle sera toujours en moi, mais rangée au plus profond.

Le QI n’est qu’un chiffre sans importance, le potentiel n’est pas à mettre en avant, ma vie, mon avenir et la façon dont je le construis m’appartient et n’appartient pas aux jugements “Il est comme ci alors il devrait agir ou avoir réussi comme ça…”

Le mimétisme, l’appartenance n’est pas un tout, votre vie vous appartient, ne la louez pas à la logique de parcours des autres et, comme disait un certain Oscar, soyez vous-même, les autres sont déjà pris…