La destinée ou non ?

Je crois au destin.

Kyle Yue
au bout du monde
3 min readSep 10, 2023

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Je suis persuadé que toutes les choses ont lieu pour une raison. Une main invisible nous contrôle, nous envoie à droite ou à gauche, en haut ou en bas… personne ne peut lui échapper même lorsque il le faudrait. À Hong Kong, nous disons « Yuen Fan », ce qui signifie coïncidence fatidique. « Yuen » veut dire que nous devons nous rencontrer, mais « Fan » précise que nous ne choisissons pas les circonstances qui vont nous y amener, comme les lieux, le temps et l’environnement. Or, sans ces circonstances, vous n’êtes pas destinés à vous retrouver ensemble.

C’est étonnant, n’est-ce pas ?

Cet été, j’ai raté mon vol pour aller en Canada. À cause de l’organisation chaotique de la compagnie aérienne, je ne suis pas arrivé à voyager. Finalement, j’ai décidé de changer ma destination, et j’ai pris le Flixbus pour aller en Belgique. Grâce à mon impulsivité, j’ai visité des villes belges où je n’étais pas encore allé comme Gand. De plus, j’ai revu un ami qui habite à Anvers, et également des amis taiwanais. J’ai donc profité de mes vacances sans regrets.

Anvers

Qu’est-ce que je gagne ou je perds? Il n’y a pas de méthode pour le calculer. Je suis sûr qu’il y a une petite corde transparente entre les humains, qui tire, pousse les connaissances l’un vers l’autre.

La plupart du temps, quand je contemple tous les chemins que j’ai traversés, je me demande où est la corde qui m’a fait les prendre.

Est-ce qu’il y a une force qui me donne ma direction, ou décide de tous les carrefours où je dois tourner ? Dans la nuit, je lève la tête en regardant le ciel, la lune et les étoiles, je me demande, combien de vies antérieures m’ont conduit à être réincarné dans cette vie? Cela a t-il une signification ?

De temps en temps, j’ai l’impression que je n’ai aucun choix. Je suis ma journée action par action, avec un manque de volonté absolue. Je fais mon itinéraire quotidien tel que sortir avec mes amis, ou travailler, car j’ai choisi d’y participer avant. Je ressens cela comme obligatoire ou essentiel, et pourtant c’est parfois au final un piège que je tache de fuir en vain. Cette situation peut me bouleverser, car en réalité la spontanéité me met plus à l’aise.

L’ambivalence, ou le dilemme que je vis, c’est que je sais ce que je n’aime pas faire, malheureusement, je ne sais pas toujours ce que je veux faire.

Je me pose une question profonde, quelle est ma priorité dans la vie ? Est-ce que je peux me rebeller et renoncer pour une fois à toutes mes responsabilités ? Comment puis-je me sentir heureux ? Je crains que le bonheur soit une chose rare.

Chaque fois que mes amis me rendent visite à Paris, je suis toujours content de les revoir, de passer du temps ensemble. Par contre, quand ils sont repartis chez eux, je ressens le vide… comme s’ils n’avaient jamais été là.

Imaginez que la vie est un train sans arrêt, qui dépasse plusieurs stations, puis nous amène des passagers qui montent à bord ou descendent. Certains nous accompagnent plus de temps que prévu, et d’autres disparaissent plus vite que nous ne le pensions.

En dépit des aléas, j’apprécie tout ce que mon parcours m’a apporté. Je me souviens toujours du meilleur et j’essaye de laisser le pire derrière moi.

Gand

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