Revoir l’Islande

Si on me demandait de choisir un pays dans lequel j’aimerais retourner, je choisirais sans hésiter l’Islande !

Kyle Yue
au bout du monde
5 min readDec 25, 2023

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J’y suis allé au mois d’août cette année, c’était le printemps, mais on se serait cru en hiver tellement il faisait froid. J’y ai passé une semaine, trop court pour profiter de toutes les activités que ce pays peut offrir. En arrivant, c’est enfin devenu une expérience concrète, remplaçant progressivement toutes les images que j’avais en tête. Îles, animaux sauvages, glaciers, volcans, chutes d’eau : c’était vraiment un voyage exceptionnel et j’ai encore soif de découvertes, toujours et encore !

Quand je suis arrivé à l’aéroport de Reykjavik, j’étais déjà tellement excité ! Le paysage, déjà, diffère de ce que l’on connaît en Europe. L’air semblait frais et pur et le ciel plus grand. Même si il y a peu de gratte-ciel à Paris, l’environnement me gène souvent, on ne voit pas l’horizon et il est si difficile de se détendre. L’Islande m’apparaît comme un pays très lointain. Sa population se concentre au centre du pays, à Reykjavik et la plupart des territoires périphériques sont vides.

Parc national Þingvellir

Je suis plutôt citadin, d’ailleurs j’habite dans une jungle de béton et des édifices m’entourent la plupart de temps. L’atmosphère, le plus souvent grise et déplaisante, m’accable. Les paysages étendus où l’on peut voir l’horizon m’aident oublier le monde urbain et me donner envie d’explorer la nature, ce que je ne peux pas faire au quotidien. Par exemple, c’était la première fois que je voyais des geysers de si proches. C’est un sentiment que j’ai du mal à exprimer, mais quand tout d’un coup, l’eau et la vapeur se sont mises à jaillir vers le ciel, c’était tout simplement extraordinaire. Et je voyais tout autour de moi, la foule saisie par ce spectacle grandiose. Cela m’a rappelé mon cours de géographie quand j’étais au lycée. Ma prof nous racontait les excursions qu’elle faisait en Europe pour enrichir son savoir sur l’environnement. Plus tard quand j’étais à l’université et que j’apprenais la communication, ses paroles étaient toujours dans mon cœur : j’aspirais comme elle à réaliser mes rêves ! Parce que les paysages dans les livres et vécus dans la réalité, ce n’est vraiment pas la même chose. Je lui resterai toujours extrêmement reconnaissant de m’avoir encouragé à m’échapper et explorer toujours davantage.

L’une des activités que j’ai le plus aimée été la visite du Lagon bleu. Presque personne parmi les personnes qui viennent en Islande ne rate ce site. Je pensais qu’à cause de sa popularité, ce serait une attraction un peu clichée qui n’offrirait rien de très spécial ni de nouveau. Mais l’expérience fut magnifique ! L’eau chaude est vraiment agréable, transparente et si bleue. Les vapeurs donnent aux lagons islandais une atmosphère romantique, il y est possible de se faire masser, des boissons sont proposées, c’est un vrai paradis. J’ai oublié tous mes soucis et je me suis relaxé de la tête aux pieds.

Pour apprécier toute la splendeur de l’Islande, rien de tel que d’utiliser les transports en commun, comme le bus, qui est un des moyens les plus couramment utilisés. Partout, les paysages m’ont surpris. Parfois des montagnes hautes comme le ciel, avec une petite maison nichée dans ses contreforts. Parfois les étendues de neige, brillantes et étincelantes comme le diamant. J’apprécie tellement ces moments précieux de connexion avec la nature. Je pense qu’il n’est pas possible de trouver ailleurs un tel sentiment de calme.

Lagon — Höfn

Un autre endroit qui m’a fait une impression profonde, c’est le glacier Stokksnes. Comme il est situé sur la côte sud-est de l’Islande, il m’a fallu quatre heures pour y parvenir. Pour moi, ce fut la révélation du voyage. Mais ce n’était pas de tout repos : c’était un très long trajet et il a fallu rester de longues heures assis dans le bus. Au cours de l’excursion, le bus s’est arrêté sur différents sites touristiques : un phare, une falaise, une chute d’eau, je n’étais pas vraiment intéressé. Le temps était très imprévisible : il pouvait pleuvoir précipitamment, puis tout d’un coup le soleil rayonnait de nouveau. Un peu à l’image de mon caractère fluctuant, éphémère comme le temps qui change, mais qui reste positif pour affronter les tempêtes.

Après quatre heures de route, nous sommes finalement arrivés. Les reflets du soleil sur les glaces m’ont aveuglé. J‘ai été assailli par toutes sortes de sensations : le froid qui envahissait mon corps, contre lequel il fallait lutter, le flot rapide et bruyant de la rivière, la morsure du vent glacial qui sifflait à mes oreilles. Côté mer, le sable noir de la plage de diamant, appelée ainsi à cause des morceaux de glace. J’ai ramassé un gros glaçon, si lourd, si transparent qu’il en paraissait irréel. 91% des glaciers sont situés en Antarctique, moins de 0.1% en Europe : leur rareté me les rendait encore plus merveilleux.

Musée Perlan

Le musée Perlan était un très bon endroit pour poursuivre l’aventure. L’ambiance y est futuriste et il comprend nombre d’attractions remarquables. Notamment celle, immersive, qui permet de vivre une aurore boréale quand ce n’est pas la saison. Il y a une glacière naturelle où j’ai passé beaucoup de temps pour pouvoir m’imprégner de la sensation de froid. Depuis le toit panoramique du musée, on a une vue 360 degrés sur la ville de Reykjavik.

J’aimerais beaucoup retourner en Islande, c’est une île très vaste et je voudrais en explorer les paysages et toutes les côtes. L’architecture, les musées, sans oublier la gastronomie et les bières artisanales valent le détour ! Quant à la nature, je n’en suis jamais lassé et pouvoir voyager en bénéficiant d’un temps agréable est toujours un plus.

une cascade — bláskógabyggð

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