L’autohypnose en 5 étapes

Une séance d’hypnose est déjà une auto-hypnose guidée par un professionnel!” selon Olivier Lockert, coauteur de J’arrête d’être addict (grâce à l’autohypnose) (éd. Eyrolles). Si le praticien en hypnose propose des protocoles, c’est le patient qui effectue le travail thérapeutique. Nous aurions tous la capacité d’établir une relation privilégiée avec notre inconscient : “Sans le savoir, plusieurs fois au cours de la journée nous sommes régis par des cycles hormonaux alternant pics d’attention et coups de barre (ou creux ultradien), où nous sommes en état de conscience modifié comparable à l’hypnose.”

L’autohypnose consiste à se plonger volontairement dans cet état de rêverie, en utilisant une technique d’induction.

1. Asseyez-vous et restez immobile. (Allongé vous risquez de dormir.)
2. Commencez par décrire intérieurement le monde environnant: le bruit du frigo, de la rue.
3. Suggérez-vous des sensations protectrices (“Je me sens en sécurité”) ou de détente (“Je me sens lourd”)
4. Entrez en contact avec votre inconscient. Selon votre objectif (“Je surmonte ma peur des araignées” , “Je gagne en confiance pour mon entretien”…) puis choisissez une technique: posez une question (“Est ce que je dois m’engager dans une relation?”) et notez les images qui viennent; visualisez une situation avec une résolution positive (votre chef de service vous augmente); dissociez-vous d’une phobie (telle une valise, vous n’avez pas peur dans l’avion)
5. Ouvrez les yeux après quelques minutes pour signifier la fin de la séance.

Le but ? Devenir autonome !

L’autohypnose peut se pratiquer comme une méditation, en soutien entre deux séances en cabinet, ou quotidiennement, sur prescription du thérapeute, pour se libérer d’une addiction ou en cas de douleur chronique. La régularité est importante, à condition qu’elle ne devienne pas une contrainte. Ponctuellement, l’autohypnose est recommandée avant une prise de parole en public ou des examens scolaires. La pratiquer permet de s’impliquer davantage dans sa thérapie.

Selon Olivier Lockert, “bien qu’il soit indispensable de se faire aider, il est toujours bénéfique de devenir autonome et d’appendre à utiliser son esprit pour devenir un véritable acteur de sa guérison”.